Review

Metal Gear Rising : Revengeance, autrefois annoncé comme Metal Gear Solid : Rising, effrayait tous les fans de la franchise créée par Kojima. Le jeu s’annonçait en effet comme un Beat’em all et nous laissait penser que Metal Gear devenait juste une licence à faire vendre, le mauvais gameplay de la démo nous ayant conforté dans cette idée. Fort heureusement, il semblerait bien qu’une grande partie des craintes ait été entendues par les développeurs de Platinum Games !

Mon épée est un outil de justice !

La mort d'un ministre africain va entraîner Raiden au coeur d'une sombre histoire

Quatre ans après la libération du monde du Système : Guns of The Patriots, par Solid Snake, Raiden s’engage dans la société Militaire Privée : Maverick Security Consulting, Inc. C’est lors d’une mission consistant à protéger le premier ministre africain N’Mani qu’un drame se produit. Ce dernier est en effet enlevé par la Desperado Enforcement LLC. Raiden tente alors désespérément de le sauver mais se voit barrer la route par Samuel (alias Sam), un cyborg aux capacités hors norme qui remportera sans peine le combat, faisant perdre son œil gauche et l’un de ses bras au héros de MGS2. N’Mani, violemment assassiné par un certain Sundower, des troubles commencent à naître. , mais Samuel l’empêchant d’agir, Sundower le tuera violemment sous les yeux impuissants de Raiden. Il s’en suivra un combat entre Samuel et Raiden qui sera fatal pour ce dernier. Perdant son œil et un bras, il sera sauvé in-extremis par Boris, le chef de Maverick Security.

Sauvé in-extremis par Boris, le chef de la Maverick Security, Raiden se retrouve trois semaines plus tard avec un nouveau bras et une armure de cyborg flambant neuve bourrée d’améliorations. Envoyé en Abkhazie, forcément envahie par la Desperado, notre héros découvrira l’existence d’un projet d’expérience répugnante qui lui donnera envie d’en découdre une fois de plus avec Sam. L’heure de la revanche a sonné !

Chiens fous, il découpe ! Pastèque, il découpe

Le Blade Mode permet de découper en ralentissant le temps

Le gameplay de Metal Gear Rising Revengeance se résume un peu à du Hack n’ slash. Raiden armé de son épée, enchaîne les combats au corps à corps face à des ennemis de moins en moins humains. La jouabilité utilise deux boutons pour attaquer-trancher, une touche de saut, une combinaison de touches pour parer quelques secondes et c’est à peu près tout. Certes, cela reste basique, mais Raiden possède néanmoins un arsenal de combo assez sympa pour défourailler du méchant à tour de bras.

Mais la grosse originalité du soft vient sans conteste du fameux Zandatsu, le « Blade Mode » qui vous permet de ralentir l’action, de viser et de trancher plus précisément grâce au stick analogique. Alors certes, si régler l’angle de découpe avec le joystick droit et devoir pousser ce dernier dans la direction opposée est sans doute le choix le plus logique, force est de constater que la découpe est assez imprécise, et de fait, fastidieuse. Pour les plus flemmards d’entre vous, une coupe horizontale ou verticale automatique est fort heureusement possible grâce aux touches d’attaques clasiques, laissant le choix de l’angle à Raiden. Parfait si vous n’êtes pas regardant sur le détail.

La course ninja vous rend insensible aux balles

Dernière subtilité : la course ninja qui vous offre la possibilité de foncer à la vitesse de l’éclair et de dévier les balles tirées par vos ennemis. Bien sûr, Raiden est vulnérable au corps-à-corps, mais se verra doter d’un éventail d’armes supplémentaires assez fourni tel qu’un bâton (surprise^^) ou un lance-roquette. Quelques scènes QTE viennent pimenter les combats pour achever votre opposant de façon spectaculaire, voire vous sortir d’une situation délicate. Dommage que ces QTE utilisent systématiquement les mêmes touches pour se déclencher. Niveau redondance, on peut également citer un level design peu inspiré qui pourrait nuire à la progression, cette dernière étant heureusement sauvée par des touches d’humour savamment dosées (je pense notamment à un passage de la séquence qui sent à plein nez la parodie style Metal Gear Raiden 3 : Snake Eraser, pour les connaisseurs. Certaines références à des personnages de la saga sont également disséminées, lorsqu’on appelle nos amis par codec, mais il faudra un peu insister pour obtenir ces détails tant attendus.

Tranchons dans le vif du sujet, littéralement

Ouf de soulagement : dans cette version finale, le tout est bien plus agréable à l’œil

Niveau réalisation, il faut avouer que les graphismes de la démo n’étaient pas vraiment excellents. Pas mal d’aliasing pour un résultat qui, personnellement, m’a arraché la rétine dans le mauvais sens du terme. Ouf de soulagement : dans cette version finale, le tout est bien plus agréable à l’œil. Il faut dire que les détails ne manquent pas par endroits, comme la finesse de l’armure de Raiden et les combinaisons des autres personnages. En ce qui concerne le décor, c’est assez animé et rempli dans la zone de jeu, mais si vous laissez trainer votre regard au-delà, c’est le désert complet, ou presque. Dommage. L’animation, quant à elle, est très fluide, rendant le maniement de Raiden assez aisé, à l’exception d’une chose : quand votre héros a le malheur de se prendre un coup puissant ou une roquette en pleine tronche, il ne répondra plus vraiment à vos sollicitations et se fera enchaîner jusqu’à que vous parveniez à reprendre vos esprits. Mais là, on chipotte. Et tant qu’on est à rentrer dans les détails, il y en a un qui m’a ennuyé : lors de leur mort, certains soldats tombent sur leurs genoux avant de mourir…toujours à la même vitesse, que vous les tapiez ou les poussiez. Cela fait un peu bâclé alors qu’une ragdoll aurait été plus appréciable.

Mistral dispose d'un thème musical tout simplement dantesque!

Quid de la bande-son, d’ordinaire toujours mythique dans les jeux estampillés Metal Gear ? Et bien elle est superbement travaillée, offrant du bon rock n’ roll qui correspond parfaitement au côté action voulu par les créateurs, et des paroles parfois un peu trop présentes durant les envolées musicales. Gros coup de cœur pour le thème de Mistral, Sundower et le thème du dernier combat. Enfin, les bruitages sont également convaincants et appropriés. Terminons ce passage en revue de la technique du soft avec un petit bémol : bien que la qualité des scènes cinématiques soit excellente et qu’on les suive avec plaisir, il faut savoir que depuis Metal Gear Solid 1, quasiment TOUTES les cinématiques sont en temps réel et utilisent les modèles 3D des personnages qui bougent (forcément, sinon, je n’aurais jamais pu les modifier en tant que glitcheur, hinhinhin). Hélas, dans Metal Gear Rising, elles sont toutes pré-rendues, donc Raiden avec son armure de Rising à la place de la variante d’MGS4 comme vu dans les trailers, EXIT ! C’est dommage car du coup, un seul lag dans une scène peut décaler le son et la vidéo, mais là, je pense qu’on entre vraiment dans la technique pure.

Attention chérie, ça va couper !

J’attendais ce Metal Gear Rising au tournant, avec la ferme intention de lui coller une mauvaise note monumentale au vu de la médiocre qualité de la démo, sortie quelques semaines à peine avant le jeu final. Et bien je suis obligé de vous avouer, à ma plus grande satisfaction, que le soft est en réalité meilleur que ce qu’on nous a montré au départ. Plus détaillé, plus soigné, plus agréable, force est de constater que Platinum Games a fait du bon boulot. Pas à la hauteur d’un « vrai » Metal Gear, mais du bon boulot quand même. Une peite note perso d’ailleurs si Platinum nous lit (ce dont je ne doute pas XD) : « Vous avez eu de la chance Platinum, mais vos erreurs marketing avec une démo aussi inquiétante risqueraient bien de faire baisser les ventes du jeu. Ne nous refaites plus JAMAIS MAIS JAMAIS DES PEURS COMME CA !!!! Encore heureux que Tonton Pliskin soit là pour rétablir la vérité!

La preview et la présentation parisienne de MGRR

Réalisation: 15/20

Très détaillée dans la zone de jeu, mais vide si on regarde un peu trop loin, la réalisation n’en demeure pas moins de bonne tenue. Graphiquement, c’est beau et agréable, hormis des scènes cinématiques pré-rendues et un manque de continuité dans le level design. L’animation, elle, est fluide et sans accrocs, malgré certains décès trop scriptés des ennemis.

Gameplay/Scénario: 16/20

Raiden réagit au doigt et à l’œil grâce à un gameplay nerveux, notamment dans la combinaison de touche à faire pour la parade. Bien sûr, si vous vous prenez de gros coups dans la tronche, oubliez la fluidité de l’esquive : vous devenez alors une véritable bille de flipper qui attend juste que le déluge d’action s’arrête pour reprendre ses esprits. Le scénario, quant à lui, n’est pas autant travaillé que celui d’un bon Metal Gear Solid, mais il réserve bien des surprises sur Raiden. Je n’en dirai pas plus, je vous réserve la surprise.

Bande-Son: 18/20

Un gros gros coup de cœur pour le thème de Mistral, Sundower et celui du dernier combat. Certaines paroles durant lesdits thèmes peuvent sembler superflues selon votre oreille musicale, mais ça ne se fait pas trop  remarquer. Les effets sonores sont bien choisis et convaincants, tandis que les voix sont très crédibles. Parfait !

Durée de vie: 15/20

Un peu court en mode normal. Il m’a fallu environ 7 heures de jeu pour le finir, les ennemis opposant une certaine résistance, mais finissant par plier si vous trouvez la parade. La quête des missions VR rajoute un peu de durée de vie si vous voulez la compléter à 100%.

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Après une démo qui nous a clairement fait peur, Platinum Games a su redresser la barre de ce Metal Gear Rising: Revengeance, et en faire un beat’em all plus que plaisant, empreint de références à la saga et proposant un système de combat original quoique pas toujours très précis. On s’est fait une belle frayeur, mais au final ces aventures centrées sur Raiden sont vraiment une bonne surprise !



About the Author

Pliskin
Fan de Metal Gear Solid depuis le premier jour, je suis le premier a avoir réalisé des mods et des hacks sur la série. J'aime beaucoup cette saga, et encore plus le personnage d'Otacon qui renforce son esprit au fil des épisodes. En ce qui me concerne, je suis connu sous le nom de Pliskin Hunter (auparavant RushSnake), fondateur de l'équipe RedCode Interactive. J'aime beaucoup les jeux d'actions, d'aventure, avec un bon scénario. Je pense particulièrement à la trilogie S.T.A.L.K.E.R qui est juste magnifique. Sinon, je ne suis pas du tout axé cinéma et manga. Je suis un grand fan de MacGyver, Stargate et City Hunter. Hyperactif, j'ai du mal à regarder une série ou un film sans faire quelque chose d'autre à côté.