Review

Des rêves lucides qui vous emmènent affronter vos pires cauchemars, ça vous tente ? Alors préparez-vous pour Dreamscaper, un roguelite hors du temps qui se propose d’allier poésie et noirceur, le tout dans un éternel recommencement afin de libérer votre puissance et faire grandir votre protagoniste. On peut dire que c’est prometteur n’est ce pas ? Et bien on va décortiquer cette aventure ensemble afin de voir s’il faut foncer sur le dernier soft d’Afterburner Studios que l’on a pu tester sur Switch !

Dormir, mourir, grandir…

« Cass va affronter ses peurs bien réelles… dans ses rêves ! »

Dreamscaper propose aux joueurs d’incarner la jeune Cassidy, en plein déménagement et en proie avec ses démons intérieurs qui semblent l’empêcher de profiter pleinement de sa vie de tous les jours. C’est pourquoi la nuit, dans ses rêves, elle se transforme en une guerrière impitoyable qui part affronter ses pires ennemis : la peur, la solitude, le deuil et j’en passe ! La journée, elle profite de ce qu’elle retire de son subconscient en termes d’expérience pour peaufiner ses compétences, acquérir de nouvelles armes et être prête à affronter la nuit suivante avec encore plus d’ardeur !

Comme vous l’aurez donc compris, le soft se déroule en deux phases : la nuit qui vous proposera les mécaniques classiques d’un rogue-lite où la mort vous renvoie à Cass dans sa vie quotidienne, puis la journée où notre héroïne peut se promener dans la ville de Redhaven pour faire des rencontres et développer de nouvelles amitiés, tout en profitant des lieux pour se préparer à vaincre ses ennemis nocturnes plus efficacement. C’est bien pensé et le résultat final fonctionne si bien qu’on prend presque plaisir à échouer dans nos rêves pour retrouver un peu ce hub de tranquillité qu’est la vie quotidienne.

Reculer pour mieux sauter

« La vie quotidienne vous permet de vous préparer aux prochains cauchemars »

En mode rêve, Cass va donc pouvoir affronter des ennemis à l’aide de son arme de corps à corps, d’une arme à distance, d’une esquive et de deux compétences. Tout peut se modifier sur notre route, car il n’est pas rare de trouver un meilleur équipement au fil de notre promenade. Des salles nous proposent magasin, forge, énigmes… afin de pouvoir récolter moults monnaies nécessaires à nos explorations nocturnes comme diurnes. Notre héroïne trouvera également sur son chemin des souvenirs de sa vie qu’elle menait à Blackhill avant de vivre à Redhaven et qui aideront le joueur à comprendre son histoire. La journée, la belle va d’ailleurs pouvoir, grâce aux monnaies acquises dans ses batailles oniriques, créer des objets qu’elle pourra offrir à ses collègues et nouveaux amis afin de développer ses relations avec le monde extérieur, qui visiblement l’effraie bien plus que ses cauchemars.

Ces amitiés serviront d’influences positives sur ses expéditions dans son subconscient. Et oui, rien se perd dans Dreamscaper, tout se transforme ! Au café, le carnet de croquis permet par exemple de débloquer de nouveaux objets que l’on pourra retrouver en rêve après en avoir eu l’idée dans un songe. Le parc sera de son côté le meilleur endroit au monde pour méditer afin de booster sa vie, sa concentration et tout un tas d’autres paramètres qui vous aideront à botter les fesses des ennemis métaphoriques de Cass. Quant au bar, il se prête aux rêveries et permettra de développer les salles présentes dans les rêves de la jeune fille. Tout s’emboîte donc à merveille dans le bébé de Afterburner Studios et l’on passe du défi à la détente en un rien de temps.

Du rêve et de la poésie en tout temps

« Il y a peu trop de types de monnaies en jeu au départ »

Dreamscaper nous offre une réalisation qui colle parfaitement à son histoire et à ses mécaniques de jeu. L’ambiance est douce, les teintes sont tantôt froides, tantôt chaudes, et permettent de mettre le joueur dans le ton du quotidien de Cassidy. Un flou artistique vient aussi se poser lors de nos sorties, amplifiant l’effet des rêveries et participant à s’immiscer dans la vie timide et réservée de notre protagoniste. On appréciera également, sur Switch, la possibilité de switcher (huhu) entre un mode performance proposant 60 images par secondes, que l’on aura d’ailleurs tendance à privilégier afin de ne rien louper du dynamisme des combats, et un mode qualité qui fera descendre les fps à 30 au profit d’un rendu de meilleur qualité.

Si le soft se dévore très bien en mode portable, on perd cependant un poil en lisibilité des divers textes qui accompagnent les objets que l’on trouve où dans les menus. En mode docké on profite bien plus de la beauté des environnements que l’on va parcourir encore et encore. Le soft est en français pour les joueurs qui se poseraient la question et la bande-son est joliment pensée, se cale souvent avec justesse sur les niveaux et l’ambiance des lieux. Enfin, la durée de vie est plus que solide pour une somme des plus raisonnables (14,99€ jusqu’à ce soir !).

Quand le rogue-like s’adoucit

« Des combats intenses et un design artistique très réussi ! »

Pas forcément dans sa difficulté j’entends, car Dreamscaper peut se montrer à la hauteur en termes de challenge, mais il rend le genre plus accessible avec un mode lucidité mis à disposition, qui permet à Cassidy de se renforcer lorsqu’elle échoue. Souvent associé à une réalisation dynamique, parfois violente et plutôt sombre, le genre est pris à contrepied par ce Dreamscaper qui s’affranchit de ces clichés pour proposer un soft beau, doux, profond et intelligent qui pourra prendre aux tripes par moment car après tout, qui n’a jamais rêver d’affronter ses démons intérieurs et ses propres peurs ?

On a tous un peu de Cass en nous, et c’est ce qui fait que l’on s’attache à elle, que l’on veut qu’elle se renforce, qu’elle reparte encore et encore pour venir à bout de ses difficultés. Bref, Dreamscaper est un titre à posséder si l’on est fan du genre et si l’on chercher un jeu un peu psychologique et presque thérapeutique sans avoir peur de se heurter à une difficulté trop punitive si l’on est novice. Un grand bravo au studio pour ce petit bijou !

La bande-annonce

Note Globale N-Gamz.com: 17,5/20

Un rogue-like croisé avec un RPG croisé avec un jeu d’action, le tout saupoudré d’une très jolie patte graphique et accompagnée d’une bande-son qui invite à la détente, voilà tout ce que propose Dreamscaper ! Que demander de plus ? Un gameplay varié avec des items tout aussi diversifiés et la possibilité de choisir entre deux modes graphiques « Qualité » et « Performance » ? Vous les avez ! Un soft intégralement en français pour ne passer à côté d’aucune subtilité ? C’est fait ! Un prix léger et une version à dévorer chez soi ou à emporter ? C’est encore un oui (le soft est d’ailleurs affiché à 14,99€ au lieu de 19,99€ jusqu’à… ce soir) ! Vous l’aurez compris, Dreamscaper est un jeu indie qui a tout du grand hit.


About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !