Review

Chucklefish, alias le studio/éditeur du bonheur, est déjà connu pour de nombreux softs dont la réputation n’est plus à faire : Stardew Valley, Starbound, Inmost, Pathway… Alors autant vous dire que lorsque Eastward, développé par Pixpil et édité par Chucklefish justement, a été annoncé… la hype est montée à la vitesse grand V ! Votre humble testeuse a pu se jeter dans cette aventure bien particulière un peu en avance et entrer dans un monde étrange autant que fascinant sur Nintendo Switch afin de vous ramener du test comme vous l’aimez : qui fleure bon le coup de coeur en cette fin d’été ! Suivez les rails avec moi, on va parcourir l’univers d’Eastward en très bonne compagnie !

Il y a fort longtemps…

« John et Sam, un duo atypique qui va parcourir le monde ! »

… le monde a connu une catastrophe sans précédent portant le nom de « Miasme ». Cette présence toxique a détruit tout ce qui pouvait l’être en surface, faisant chuter les chiffres de la population mondiale de façon dramatique et tous les êtres humains ayant survécu sont partis se protéger dans un monde sous-terrain où la vie s’est réorganisée petit à petit.

C’est ainsi que l’on va suivre l’aventure de John le mineur et de Sam, une jeune fille qu’il a en quelque sorte adopté dans la sombre Île-Cocotte dirigée par un maire avec peu de scrupule et d’humanité. Hélas, alors que Sam venait tout juste d’obtenir son autorisation pour faire grossir les rangs de l’école, une dispute la pousse à fuir pour tenter de monter à la surface. Elle est persuadée que tout y est bleu et vert, qu’une vie douce y a repris son cours.

En tentant de la retrouver, John se blesse, ce qui va laisser le champ libre au maire pour les mettre tous deux à la porte de son petit monde sinistre. L’aventure va donc pouvoir commencer pour notre duo à la fois si bien et si mal assorti, très décidés qu’il est à traverser le monde lors d’un périple ferroviaire, tout en gardant en tête l’espoir que le monde extérieur, celui d’avant, l’attend.

« Chaque membre de votre duo dispose de ses propres capacités à combiner pour avancer »

On va donc pouvoir parcourir un univers étonnant, où chaque ville possède son propre design, sa propre ambiance. Le dépaysement est total et jette aux oubliettes tout sentiment de lassitude. Plus on avance dans notre aventure, plus on veut continuer et en savoir plus sur le lore du soft tant le scénario s’articule à merveille autour de notre duo attachant à souhait, le tout dans une atmosphère où l’humour est omniprésent et prête à sourire derrière sa console.

La balade ne sera cependant pas de tout repos ! Et oui, oubliez la randonnée fraîcheur où l’on profite du panorama car ici il va falloir résoudre des casse-têtes pour avancer au sein de donjons qui vous demanderont de mettre en avant votre talent pour la castagne ! Sam pourra ainsi bloquer et assommer les ennemis tandis que John pourra envoyer des coups de poêle à frire ambiance Raiponce ou se servir d’armes plus conventionnelles de type lance-flamme. Le gameplay se prend en main hyper facilement mais le jeu saura se montrer un poil exigeant par moment, surtout avec les bosses. De quoi allier promenade scénaristique et visuelle avec un peu de challenge sans jamais tomber dans le rage quit, rassurez-vous !

C’est du beau pixel ça mon p’tit monsieur !

Eastward est un jeu d’aventure en 2D dont la réalisation pixellisée est époustouflante de beauté. Le soft nous propose un charmant émerveillement devant chaque ville que l’on va parcourir et où tout est animé. Il y a du mouvement, des effets de lumière très réussis, de la couleur à tous les étages, le tout formant une identité cohérente et surtout plus que plaisante à l’oeil.

« Visuellement enchanteur, le titre propose aussi un scénario passionnant »

Certaines zones cependant, comme les premiers donjons, peuvent être très sombres et peu lisibles dans un environnement éclairé avec votre Switch en mode portable, mais c’est bien là le seul reproche que je puisse faire sur le plan de la réalisation étant donné la diversité des environnements que l’on va découvrir, le level design toujours ingénieux et la beauté de ce monde qui paraît à la fois fort, fragile, étrange, organisé mais toujours merveilleusement bien pensé. Pas de bugs, pas de lags, une hit box calée proprement qui laisse le droit à l’erreur de façon raisonnable (comprenez que l’on n’est pas dans un Blasphemous), bref de l’excellent boulot.

Pour vous dire la minutie des devs, même le design des menus ne se détache pas de l’identité du soft, sont hyper lisibles et les curieux prêts à affronter l’aventure seront ravis d’apprendre qu’Eastward est intégralement traduit en français. On ne passe à côté de rien, on ne laisse pas une miette du scénario imaginé par Pixpil et c’est tant mieux car même le plus petit des échanges avec un PNJ croisé ici ou là participe à l’immersion dans ce petit monde si particulier mais si attachant dont la bande-son rétro est signée par Joel Corelitz, qui a travaillé sur celle de Death Stranding donc préparez-vous à de la qualité.

Au final, on ne compte pas les heures, on se lance dans le titre avec une bonne boisson chaude (oui, laissez-moi attendre la période automnale avec la plus grande des impatiences) et on ne voit pas le temps défiler. La garantie d’un bon jeu, non ?

La  Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz.com: 18/20

Eastward signe son entrée au panthéon des softs à faire ! Il fait partie de ces jeux un peu à part, pour lesquels on plonge dans un univers qui va nous séduire dès les premiers instants et parvenir à conserver cet attrait, cette envie de découverte tout du long. C’est d’ailleurs son scénario, de par le développement de John et Sam, de leur relation, le tout dans un environnement changeant, dépaysant mais toujours charmant, qui participe tant à l’attachement du joueur pour cette aventure. La narration est aussi excellente que les phases d’action et ces moments parviennent à se goupiller à merveille pour ne jamais laisser le joueur tomber dans l’ennui. Pixpil vient de créer ici son premier jeu et c’est un soft qui marquera certainement le paysage vidéoludique à sa façon, avec son humour, sa beauté 2D et son ambiance inimitable. Nous n’avons qu’une hâte : voir ce que l’avenir réserve au studio de Shanghai.


About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !