Review

Après avoir laissé notre empreinte en Angleterre, en Irlande et en France dans le jeu et les extensions d’Assassin’s Creed Valhalla, nous repartons  cette pour les contrées de la mythologie nordiques dans L’Aube du Ragnarök, aux commandes de notre Eivor version Odin, renommé Havi pour ces sorties scénaristiques. Entendons-nous bien, je ne suis pas là pour l’éternel débat de « où sont les assassins de la licence » et je n’ai absolument rien contre l’introduction de mythes dans la licence, j’avais par ailleurs adoré le soft de l’Atlantide. Mais j’avoue que plus on avance dans les campagnes additionnelles de Valhalla et plus je commence à perdre de l’intérêt pour cet opus. Alors, « L’aube du Ragnarök » parviendra t-il à gommer les défauts de ces prédécesseurs ? La réponse dans notre test qui sent l’or et le souffre.

Blanche Eivor et les sept nains

« Le royaume des elfes qui devient le royaume des nains »

Après avoir pris moults potions hallucinogènes nous collant dans les événements marquants de l’Edda, Eivor retourne marcher dans les pas d’Havi mais cette fois-ci, sur les terres des elfes noires connue sous le nom de Svartalfheim. Bon ok, ici c’est visiblement devenu l’empire des nains normalement joliment nommé Nidavellir mais on n’est plus à une erreur prêt avec Assassin’s Creed. Nous sommes donc à la recherche de notre fils Baldr qui a été enlevé par Surt, un jötunn surnommé « le géant du feu dévastateur ». Bref, quelqu’un de calme et doux comme vous l’aurez deviné ! Il réside habituellement au Muspellheim mais il est du genre à vouloir rompre tout équilibre entre les mondes et mettre rapidement le feu aux poudres.

Havi va donc se mettre en tête de sauver son rejeton coûte que coûte malgré les visions du Ragnarök qui prennent de plus en plus d’ampleur et semble annoncer une fin imminente et inévitable. En terme de scénario, n’allez pas vous attendre à cette fin de cycle décrite dans la mythologie nordique, l’extension porte bien son nom : nous sommes à l’aube des évènements et bien que plutôt correctement scénarisé, le soft pourra perdre de nombreux joueurs dans ces explications tant elles sont sommaires et nous plombent de noms à rallonge sans développer les causes sous jacentes à tout ce bourbier. C’est lourd, ça traine en lourdeur et l’intérêt se perd bien rapidement. N’est pas God of War ce qui touche à la mythologie nordique, et cette extension en est la preuve tant elle se plante et ne parvient pas à nous garder captivés.

« Certains ajouts de gameplay son sympathiques »

Quelques nouveautés en terme de gameplay sont heureusement de la partie et exploiteront les pouvoirs des ennemis du moment, grâce à un arrache Hugr offert par vos nouveaux alliés nains. Ces pouvoirs vous permettront de marcher sur la lave sans subir de dégâts, de prendre l’apparence de vos ennemis pour vous infiltrer, vous téléporter… mais sur un temps donné et il vous faudra trouver des sources de hugr pour utiliser à nouveaux vos compétences. Ces sources sont multiples : fleurs, corps de vos ennemis ou autels qui vous proposeront de sacrifier un peu de votre vie en échange, mais pas de soucis majeurs à se refill. Ces ajouts ne sont pas désagréables et nous proposent de repenser notre façon d’explorer le monde ou de combattre. On pourra bien entendu compter sur de nouvelles armes et armures avec cette extension mais les grosses nouveautés s’arrêtent là.

Erreur de destination ?

Si vous vous attendiez à voir les hauts lieux du peuple des elfes noirs en voyant la destination, vous allez vite déchanter en découvrant que vous êtes chez les nains. On retrouvera donc une architecture typique du peuple de petite taille, tout en pierre robuste, enfin… quand on en croise ! Oui, parce que ce qui marque le plus dans le Svartalfheim d’Ubisoft…c’est son vide abyssal. Hormis la région de Vabgrinn qui change un peu des forêts et montagnes aux pics d’or, avec des coins sympas, des marais et lacs charmants ainsi que des barrages ayant fière allure, globalement la balade est d’un ennui mortel.

« Mal scénarisée et trop vide, cette extension est celle de trop »

Peu de points d’intérêts, on croise quelques clampins ennemis et quelques loups mais ça s’arrête là. J’avais déjà ressenti cette lassitude dans l’opus originel, mais elle est portée à son paroxysme dans L’aube du Ragnarök. Pourtant s’il y a bien un soft qui a su nous donner envie de parcourir un monde ouvert, c’est bien Assassin’s Creed avec Origins et Odyssey dans lequels on allait de découverte en découverte, de ravissement en ravissement. Et bien ici… on s’fait chier Monique…

Ajoutons que notre bon vieux peuple nain transpire des clichés du genre et ne sont pas rendus vraiment attachants, et on parcourt un peu ce monde avec indifférence, véritablement une première pour moi dans cette licence. De plus, on va se heurter à la légion de bugs habituels de Valhalla avec des personnages porteurs de quêtes qui restent bloqués et nous obligent à quitter et relancer le jeu, des soucis de collision à foison, des crashs. Bref, un bonheur.

Les doublages français sont toujours aussi à l’ouest avec des moments tellement surjoués qu’ils sont presque aussi gênants qu’une comédie romantique de Noël. Malgré tout c’est joli, il faut reconnaître que la balade visuelle est charmante et si elle n’était pas aussi redondante cela aurait pu être un vrai plaisir mais bon, c’était peut être trop demandé. Qui plus est on a l’impression que cette extension s’adresse à des étudiants qui auraient pris une option mythologie nordique. Si vous n’êtes pas un minima dedans, vous allez sûrement être paumé par moment. On dirait un enchaînement de notes de recherches, histoire de dire « regardez on a bien fait le taf », sauf que très peu de bases sont posées et tout est d’une lourdeur sans nom.

AC Valhalla : L’Aube du Ragnarök (Trailer)

Note N-Gamz.com: 9/20

Yeap, cette extension sent la fin du monde, mais celle d’Assassin’s Creed Valhalla surtout. Surfant sur la mode des vikings, on s’est heurté à un soft bourré de bugs semblant ne jamais être réellement lissé ou abouti et cette Aube du Ragnarok nous met le clou final d’un cercueil qu’il était presque temps de fermer. Vendu hors Season Pass pour la somme coquette de 40 balles, le titre vous offre une balade forestière d’une quinzaine d’heures pour la trame principale. Autant dire que le camouflet pique un peu. Bien que l’on admire une direction artistique convaincante, la réalisation qui aurait du rattraper les erreurs du volet principal nous balance les mêmes problèmes techniques et bugs, carrément la honte pour un studio pareil. Il est visiblement temps de dire bye bye à Eivor car ce Valhalla n’a visiblement plus rien de bon à nous proposer. J’attendais avec impatience cette Aube du Ragnarök avec les souvenirs joyeux d’une mythologie grecque portée avec brio par le studio sur Odyssey, mais ici il n’en est rien. L’ennui vient bien trop vite et nous colle à la peau. On sera heureux bien entendu content de retrouver un gameplay dynamique avec des ajouts plutôt sympathiques, mais pour le reste on repassera.



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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !