Review

Ubisoft, malgré sa promesse de ne plus sortir un Assassin’s Creed tous les ans, entend bien clôturer sa trilogie Chronicles, spin-off en 2.5D de sa saga fétiche d’infiltration, en nous sortant les deux derniers opus : India et Russia. C’est aujourd’hui au tour du premier cité de passer sous notre œil de testeur avisé, lui qui nous propose un voyage coloré mettant en scène une intrigue intéressante, complexe et surtout teintée d’une liaison amoureuse qui s’annonce plus que mystérieuse ! Cet Assassin’s Creed Chronicles : India, sera-t-il à la hauteur de China, son aîné testé dans nos colones juste ici: http://n-gamz.com/video-game-review/assassins-creed-chronicles-china-test/, et des attentes qu’il suscite en nous ? La réponse dans les lignes qui suivent !

Un précieux trésor

Arbaaz va infiltrer le Palais d'Amritsar pour découvrir ce que trament les Templiers

Arbaaz va infiltrer le Palais d’Amritsar pour découvrir ce que trament les Templiers

L’histoire d’Assassin’s Creed Chronicles : India prend place au XIXème siècle, plus précisément en 1841, à Amritsar en Inde. Vous incarnez Arbaaz Mir (alias le père d’Henry Green, présent dans Syndicate), un Maître Assassin qui a dérobé le diamant Koh-I-Noor dans le palais du maharadjah, en présence de Templiers. Son mentor, Hamid, soutient que cette pierre précieuse est un puissant fragment d’Eden mais Arbaaz n’en a que faire : toutes ses pensées sont tournées vers la belle princesse Pyara dont Ranjit, le grand-père et accessoirement maharadjah himself, vient d’être assassiné par Francis Cotton, agent des Templiers qui engendre depuis trop longtemps de sacrés troubles dans la région.

Pas de chance pour notre héros, les britanniques, commandés à leur insu par des Templiers infiltrés dans la Compagnie des Indes orientales, commencent à étendre peu à peu leur influence sur le territoire tandis que le successeur de Ranjit meurt mystérieusement, laissant le trône à son frère, Duleep. Face à cette situation qui périclite peu à peu, Arbaaz décide de façon totalement déraisonnée de pénétrer dans le palais d’été d’Amritsar pour tirer tout cela au clair. Et c’est là que vous entrez en jeu !

Chakram ou ça refroidit ?

L'infiltration sera à nouveau de rigueur pour une palette de mouvements améliorée

L’infiltration sera à nouveau de rigueur pour une palette de mouvements améliorée

Avant d’entamer une partie d’Assassin’s Creed Chronicles, un petit tour par les menus s’imposent. Si on retrouve les traditionnels « Nouvelle partie/Chargement/Aide/Base de données Animus et Option », le spin-off de la saga nous propose une petite nouveauté avec des salles de défi comprenant trois types de challenge histoire de vous faire la main mais aussi perfectionner votre art de l’assassinat furtif. On vous demandera donc de récupérer des fragments d’Animus, d’éliminer un quota de cibles ou encore de tuer un personnage distinct en un temps donné, le tout étant plutôt chronophage pour peu que l’on veuille récupérer tous les symboles d’assassins soumis à des conditions spécifiques de réussite.

Une fois en jeu, les adeptes de l’opus China reprendront vite leurs marques puisque le soft est quasiment identique en termes de gameplay. On retrouve donc une maniabilité en 2.5D qui vous demandera de la furtivité, de la réactivité et l’utilisation de vos capacités d’escalade si vous voulez tuez silencieusement vos ennemis. On note néanmoins quelques petites différences avec l’aîné des Chronicles : le foin est remplacé par des paniers de fleurs, les déplacements sont un poil plus rapides et fluides, même en grimpant, et le soft vous offre la possibilité de vous cacher derrière des colonnes, d’utiliser votre chakram (une arme de jet pouvant ricocher) ou encore un grappin, mais également d’assassiner en pleine glissade ou encore d’endormir les gardes, voire même d’opter pour les pouvoirs Helix, qui vous permettront de tuer plusieurs adversaires d’une traite, par exemple.

Les niveaux destructibles vont mettre vos notions de parkour à rude épreuve!

Les niveaux destructibles vont mettre vos notions de parkour à rude épreuve!

Niveau pièges, on notera surtout l’apparition de sols « bruyants » qui pourront trahir votre présence si vous avez la malheur de ne pas vous y déplacer en étant accroupi, ainsi que d’excellent niveaux « destructibles » qui se désagrègeront à toute vitesse et vous forceront à user de vos compétences de parkour pour vous mettre à l’abri. Jouissif. L’aspect amélioration répond également présent avec des notes or/argent/bronze en fin de niveau et de nombreux « collectibles » à récolter pour booster vos capacités tels que les points de synchronisation, fragments d’animus et autres coffres à découvrir durant la trame principale mais aussi au cours de missions secondaires. Bref, un gameplay qui se diversifie un peu plus, ce qui n’est pas un mal, même si on déplore toujours ce côté « Die & Retry » un peu trop prononcé.

Un bon coup de pinceau sur l’Unreal Engine 3!

Visuellement, cet "India" est diablement plus coloré que "China"!

Visuellement, cet « India » est diablement plus coloré que « China »!

Le style graphique de cet opus est à l’image de l’univers des Indes, arborant des visuels façon toiles décoratives au Henné, diablement colorées. Le tout est reconnaissable entre mille, comme avait pu l’être China et sa peinture à l’huile, bien que cette dernière était bien plus terne que les écrans bigarrés et aguicheurs d’India. La modélisation 2.5D du décor est agréable, de même que celle des ennemis et des divers animaux (éléphants, perroquets, tigres) qui émaillent votre parcours. Les changements de plan sont maîtrisés, les angles de caméra adéquats et les transitions entre gameplay et cut-scenes sont bien amenées. Enfin, l’animation est un brin plus fluide que pour son aîné… Mais saccade encore étonnamment par endroits. En règle générale donc, c’est du bon boulot mais l’opus Russia aura néanmoins quelques petites choses à améliorer techniquement s’il veut approcher la note ultime pour un titre de ce genre.

La 2.5 D permet pas mal de folies sur les angles de caméra, mais cantonne le soft à une grande linéarité

La 2.5 D permet pas mal de folies sur les angles de caméra, mais cantonne le soft à une grande linéarité

La musique, quant à elle, est très réussie : la piste sonore qui accompagnera votre périple n’étant rien d’autre que le thème principal de la saga Assassin’s Creed, remixé façon hindoue pour l’occasion. Les bruitages sont réalistes, notamment le sifflement qui vous permettra d’attirer les gardes dans vos filets, les chocs de la lame secrète contre la chair de vos ennemis ou encore le son feutré de vos pas lorsque vous tentez un assassinat furtif. Au casque, l’immersion est bien présente ! Niveau dialogue, les doubleurs anglais sont plus que crédibles et possèdent ce petit accent rappelant clairement le pays où se déroule l’action. Un quasi sans faute. Quasi ? Oui car le titre souffre d’un léger bémol : le bruit de vos mains lorsque vous vous suspendez aux rebords est plutôt « étrange »…

La magie du voyage opère-t-elle ?

Si China avait su nous enthousiasmer malgré une certaine répétitivité, sa suite « India » nous permet de retrouver les mêmes mécaniques de jeu tout en les améliorant et en les diversifiant de façon salutaire. L’univers est tout aussi poétique que son aîné, voire plus, et le level design se révèle plus que sympathique pour un résultat jouissif dont il nous tarde désormais de tester la conclusion avec Assassin’s Creed Chronicles : Russia ! Malgrés ses quelques saccades d’animation incompréhensibles et une grosse linéarité, on vous le dit : « Fans du premier opus, vous pouvez vous jeter sans soucis sur les aventures d’Arbaaz, l’Assassin des Indes ! ».

La bande-annonce

Réalisation: 16/20

Si China optait pour un rendu façon peinture à l’huile un peu terne, cet India tend plus vers le Henné pour une représentation graphique extrêmement poétique et diablement colorée ! La fluidité de l’ensemble a également été améliorée même si l’on dénote de ci-de là quelques saccades incompréhensibles. Mention spéciale, par contre, aux cinématiques, véritables peintures vivantes totalement en adéquation avec le pays où se déroule l’action. Après, la 2.5D est un choix visuel qui ne plaira à tous, mais nous on adore !

Gameplay/Scénario: 14/20

L’histoire se montre très intéressante en mêlant fragment d’Eden, Templiers et amour dans le même récit, le tout dans un univers inédit pour la franchise vidéoludique. Le gameplay, quant à lui, reprend les bases de China en les enrichissant de nouveaux mouvements histoire de diversifier les approches, même si le soft reste ultra linéaire et un peu trop « Die & Retry », ce qui explique la note. La monotonie qui aurait pu s’installer est néanmoins brisée par des courses de parkour en pleine destruction de décors et la présence de nombreux collectibles et améliorations à découvrir, pour des meurtres… tout en fluidité !

Bande-Son: 17/20

La musique principale n’est rien d’autre que le thème central d’Assassin’s Creed, modifié façon hindoue pour l’occasion. Le résultat est excessivement agréable à l’écoute, tout comme les doublages anglais totalement crédibles et les bruitages réalistes. Un excellent travail pour une immersion auditive de chaque instant, tout juste dénaturée par un maigre écueil : le bruitage du déplacement de vos mains lorsque vous vous accrochez sur les rebords est on ne peut plus bizarre.

Durée de vie: 15/20

Comptez un peu moins de neuf heures pour terminer le soft si vous vous mettez en tête d’accomplir toutes les quêtes annexes (quatre à cinq heure si vous tracez en ligne droite). La replay value n’est pas énorme malgré les salles de défis et le new game +, mais le prix est vraiment avantageux, le titre étant vendu 9,99€.

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

Ubisoft continue sur sa lancée entamée avec Assassin’s Creed Chronicles : China, à savoir nous proposer un jeu d’action/aventure mettant en scène des héros secondaires de la saga principale, le tout dans un univers graphique très poétique au gameplay 2.5D plutôt jouissif, même si très linéaire. Le scénario est accrocheur, les personnages charismatiques et le plaisir de jeu bien présent, le tout pour seulement 9,99€. Vous auriez tort de vous priver si vous avez aimé l’opus antérieur.



About the Author

Dan
Salutations! Je suis passionné de jeux vidéo, un peu touche à tout. J'ai commencé à l'âge de 5 ans sur une Jaguar et depuis je collectionne beaucoup (en plus des jeux: statuettes, BD, et manga un peu). Ce que je préfère? Un titre avec un vrai scénario! Bien que je ne sois pas rebuté par un petit Survival/Horror, j'adore donc forcément les RPG, mais aussi les beat'em all et tant d'autres genres encore ! Niveau films, c'est sans conteste le monde de l'horreur qui m'attire (Alien, un mythe en plus d'un chef d'oeuvre), bien qu'il soit devenu difficile de trouver actuellement de bons représentants du genre. Mes jeux préférés? Final Fantasy (du 7 au 10, ainsi que le 12), la saga Assassin's Creed, Red Dead Revolver/Redemption, Prince of Persia, Mass Effect, F.E.A.R. (Alma est... Charmante ^^), Saints Row, Borderlands, Splatterhouse, les WWE de 2007 à 2010 (Legends of Wrestlemania compris), Dragon (Bruce Lee sur Jaguar, quel pied!), ... bon, je vais m'arrêter là, non? ;P