Review

Koei Tecmo, bien connu pour ses Mûsou survoltés tels que les Samurai Warriors et autre Dynasty Warriors, a décidé de s’attaquer à un manga déjà culte : Arslan ! Dessiné par Hiromu Harakawa (Fullmetal Alchemist) sur base des romans de Yoshiki Tanaka, ce Peplum édité chez nous par Kurokawa semble convenir parfaitement au beat’em all de masse, comme va vous le prouver notre test complet !

Arslan ce héros

Aidez Arslan à récupérer son royaume!

Aidez Arslan à récupérer son royaume!

En l’an 320, les lusitaniens lancent une attaque contre le royaume imaginaire de Parse. Le roi Andragoras III, suivi par son armée et ses meilleurs généraux tels que Kahllahn et Darîun, entraîne sur le champ de bataille le jeune prince Arslan, âgé de 14 ans seulement. Alors que le combat décisif de la plaine d’Atropatènes commence, ce dernier va comprendre que quelque chose ne tourne pas rond… trop tard hélas ! Toute l’armée de Parse tombe dans un piège tendu par le traître Kahllahn et un mystérieux tacticien au Masque d’Argent. Contraint de fuir, Andragoras abandonne son fils derrière la ligne de front avant de se faire capturer par l’ennemi. Sauvé de justesse par le fidèle Darîun, Arslan va partir à la recherche de nouveaux compagnons d’armes pour sauver son père et éviter que Parse ne tombe aux mains de l’ennemi !

Tout est dans le skill

Une dizaine de combattants atypiques pour un Mûsou pur souche

Une dizaine de combattants atypiques pour un Mûsou pur souche

Comme on pouvait s’en douter au vu du C.V. de Koei Tecmo et de sa Team Omega, Arslan : The Warriors of Legend est un beat’em all pur souche, typé Mûsou (Combats de masse), qui propose pas moins de trois modes de jeu. Tout d’abord, le mode histoire qui vous permet de vivre le périple du jeune Arslan en jouant la trame narrative du manga. Les héros sont imposés pour une plus grande fidélité à l’œuvre originelle, et le scénario se laisse agréablement suivre, que l’on soit fan ou non. Le mode libre, quant à lui, consiste à rejouer les chapitres débloqués en Story avec le combattant de son choix parmi la dizaine jouables. Vous pourrez alors augmenter le niveau de votre avatar tout en récupérant des objets et en vous équipant de différents costumes, armes et skills cards (nous y reviendrons plus bas). Enfin, un mode en ligne est également de la partie, de même qu’une galerie dédiée à l’histoire des héros, aux cinématiques mais aussi aux descriptions des différents objets et cartes que l’on a pu recueillir.

Les skills cards justement, venons-en. Offertes après la mort de certains ennemis sous certaines conditions, elles font le récit de vos exploits et vous permettent, lorsque vous les équipez, d’obtenir des boosts divers et variés. Cumulables entre elles, elles sont classées suivant leur attributs mais aussi leur rang, de D à S. Plus ce dernier est élevé, plus le coût de la carte le sera, vous empêchant de n’avoir sur vous que des cartes ultimes sous peine de dépasser votre quota. A noter qu’un système de synthèse relativement poussé a également été implanté dans le soft pour que vous puissiez créer vos propres Skills Cards en fusionnant celles qui vous sont inutiles.

Un bon Mardan dans la figure, y a que ça de vrai !

L'histoire est racontée au moyen de somptueuses cinématiques, presque aussi belles que l'animé!

L’histoire est racontée au moyen de somptueuses cinématiques, presque aussi belles que l’animé!

Niveau gameplay, ce Arslan : The Warriors of Legend conserve les bases de tout bon Mûsou made in Koei Tecmo. On retrouve donc la sacro-sainte touche carré pour les attaques normales et triangle pour les coups plus puissants mais plus lents. L1 vous servira à bloquer ou esquiver les assauts adverses tandis que rond déclenchera une frappe dévastatrice pour peu que votre jauge de « Special » soit à son maximum. Chaque personnage possède son propre style de combat et son arme de prédilection (épée, lance, arc ou encore… pinceau !) qu’il lui sera parfois possible de changer en plein cœur de la mêlée. Petite particularité: utiliser toujours la même arme permet d’en augmenter sa maîtrise, ce qui peut entraîner le déblocage de nouveaux « Arts » et de nouvelles attaques pour cette dernière. Vous pourrez même, passé un certain stade, lui adjoindre un élément tel que feu, miasme, eau ou encore vent pour des dégâts accrus. Bref, du classique mais qui fonctionne plutôt bien.

Brillamment mis en scènes, les Mardan Rush dopent littéralement l'action

Brillamment mis en scènes, les Mardan Rush dopent littéralement l’action

Petite originalité néanmoins : certains ennemis et obstacles vous obligeront à utiliser le « Mardan Rush », un énorme pouvoir de mêlée très impressionnant visuellement. Il s’active en se positionnant sur une zone bleutée de la carte, la Rush Zone, et se manifeste sous différents types en fonction des unités dont vous disposez. Ainsi, le Mardan Rush de la Cavalerie lui permettra de parcourir plus rapidement le champs de bataille tout en attaquant ce qui se dresse sur son chemin, tandis que celui des Archers leur octroiera une incroyable allonge de distance de frappe, zébrant littéralement le ciel de nuées de flèches assassines. Cette capacité n’est pas à prendre à la légère puisque si votre nombre de Chains est élevé, vous pourrez allonger sa durée d’utilisation. A la fin du Mardan Rush, en fonction de vos exploits, vous gagnerez de l’XP, de l’argent, des items et aussi des skill cards. Vous comprendrez donc qu’il est très intéressant de cumuler combos et Mardan pour avancer plus facilement dans l’aventure !

Belles cinématiques… mais pour le reste

Si les cinématiques sont splendides, une fois en jeu... c'est une toute autre histoire!

Si les cinématiques sont splendides, une fois en jeu… c’est une toute autre histoire!

Lors des cinématiques de ce Arslan, on retrouve vraiment bien les traits de Hiromu Arakawa, à qui l’on doit l’excellent Fullmetal Alchemist. Pour tout vous dire, on se croirait presque par moments dans l’adaptation animée du manga, avec cette palette de couleurs et ce Cell Shading si caractéristiques qui nous replongent dans l’univers guerrier de Parse. Malheureusement, le constat est tout autre lors des phases de jeu. Certes, les divers personnages sont toujours reconnaissables, mais perdent clairement en netteté, un sacré aliasing s’invitant à la fête. Bon, l’animation ne souffre pas de ralentissements malgré le grand nombre d’adversaires à l’écran, c’est déjà ça.

Au niveau de la bande-son, les voix japonaises bénéficient de doublages soignés, directement tirés de l’animé, et le sous-titrage français est de qualité, permettant à tous de comprendre le scénario de ce Arslan : The Warriors of Legend. Afin d’amplifier l’immersion, il est possible de faire sortir les paroles directement de votre manette, mais cela entraîne parfois une sorte d’écho désagréable avec votre téléviseur. Les musiques, quant à elles, sont rythmées à souhait et semblent avoir bien cerné le côté épique du roman de Yoshiki Tanaka, tout comme les bruitages lors des Mardan Rush, assez grisants.

Un bon Dynasty Warriors… euh Arslan !

Arslan : The Warriors of Legend nous offre un beat’em all classique, comme sait si bien le faire la Team Omega. Respectueux du manga au travers de ses superbes cinématiques, le soft pêche néanmoins par une réalisation beaucoup moins travaillée lors des phases de combat, l’aliasing jouant souvent les trouble-fêtes. Il n’empêche, si vous êtes fan de la saga ou tout simplement curieux de découvrir la nouvelle œuvre d’Hiromu Harakawa et que vous n’êtes pas allergique aux Mûsou, ce Arslan est une bonne pioche qui vous tiendra en haleine un bon paquet d’heures.

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Les cinématiques sont superbes et offrent des personnages très fidèles au manga ainsi qu’une animation sans faille. En combat, par contre, la réalisation est bien moins glorieuse et l’aliasing omniprésent. Dommage.

Gameplay/Scénario: 15/20

Le gameplay est complètement pompé sur les autres Mûsou de la Team Omega, mais propose une petite nouveauté avec la présence du Mardan Rush, qui peut vite s’avérer redoutable s’il est bien utilisé. Le nombre de personnages jouables reste correct même si l’on a vu bien mieux dans les Dynasty Warriors, mais ces derniers ont au moins le mérite de se jouer radicalement différemment. Niveau scénario, on retrouve l’histoire originale tirée du manga et des romans, au travers de cinématiques plutôt longues pour un Mûsou, mais diablement jolies !

Bande-Son: 16/20

La musique rythme comme il faut l’univers guerrier de la saga, tandis que les voix japonaises directement issues de l’anime assurent une immersion de chaque instant pour un rendu vraiment plaisant.

Durée de vie: 14/20

Comptez environ 7 à 8 heures de jeu pour finir le mode histoire. Après, vous pourrez toujours vous adonner au mode libre pour utiliser tous les personnages jouables et les faire monter de niveau, ainsi que le online, le tout sans parler du temps qu’il vous faudra pour débloquer toutes les skills cards !

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

Arslan : The Warriors of Legend ne révolutionne clairement pas le genre des Mûsou, mais plaira vraiment aux fans du manga pour son respect total de l’histoire, brillamment mise en scène au travers de somptueuses cinématiques. Les adeptes du beat’em all ne seront pas en reste non plus puisqu’ils découvriront un scénario bien différent des Dynasty et autres Samurai Warriors. Hélas, la réalisation graphique durant les combats vient un peu ternir ce joli tableau, de même que le relatif classicisme du gameplay proposé malgré l’innovation du Mardan Rush.



About the Author

Chizuna
Passionnée de jeux vidéo depuis l'âge de mes 7 ans, j'ai commencé à jouer à des survival horror tel que Resident Evil mais je suis avant tout une grande passionnée de RPG, surtout les Final Fantasy et plus particulièrement le VII et le X. Depuis peu, je me suis mise à jouer à des FPS. Pour les mangas, j'aime beaucoup les seinens, particulièrement ceux axés sur le thriller (Doubt, Judge et Consuctor), J'aime aussi le shonen avec une petite préférence pour Arata. Je vais très souvent au cinéma, au minimum deux fois par mois et mes genres de prédilection sont le fantastique, l'horreur, l'action et les films de guerre.