Review

Equipe d’anti-héros la plus célèbre de tout l’univers DC Comics, la Suicide Squad avait déjà eu droit à une adaptation sur grand écran par David Ayer. Une oeuvre clairement décriée à sa sortie, notamment à cause d’un grand nombre de coupes opérées par Warner sur le montage final, ce qui a entraîné un résultat bien trop creux pour marquer les esprits. Heureusement, la compagnie a décidé de faire renaître cette franchise dans les salles obscures après avoir appris que James Gunn, le réalisateur des déjantés Gardiens de la Galaxie 1 et 2, avait été viré par Disney (pour ensuite être réintégré pour le 3ème opus, mais c’est une autre histoire). Du coup, voilà ce cher James embauché pour mettre en images le dénommé « The Suicide Squad », une espèce de reboot/suite qui va voir une toute nouvelle équipe de bras cassés aux super pouvoirs bien WTF se lancer à l’assaut de l’île de Corto Maltese et de son gouvernement corrompu, détenteur d’une arme qui pourrait menacer l’Humanité toute entière ! Retour réussi pour Harley Quinn, Captain Boomerang et tout un tas de nouvelles têtes ? La réponse dans cette critique VOD !

« Une équipe totalement improbable et aussi violente que drôle ! »

Le gouvernement de l’île de Corto Maltese, dans le Pacifique Sud, a changé de main et mis au pouvoir une espèce d’illuminé qui entend bien se servir de ce qui se cache depuis des dizaines d’années dans son immense tour de Jotunheim pour bouleverser tout l’équilibre mondial. Etrangement, plutôt que d’appeler la Justice League, les U.S.A. préfèrent opter pour la mystérieuse Task Force X, composée des pires criminels aux super pouvoirs de toute l’Amérique !

C’est donc tout naturellement que vont être envoyé en mission Harley Quinn (Margot Robbie), Bloodsport (Idris Elba), Peacemaker (John Cena), Ratcatcher 2 (Daniela Melchior), King Shark (Sylvester Stallone) ou encore Polka-Dot Man (David Dastmalchian), le tout sous la protection du Colonel Rick Flag (Joel Kinnaman) et la supervision de celle qui ne reculera devant aucun sacrifice ni aucune bassesse pour son pays : Amanda Weller (Viola Davis). Un groupe de choc pour une véritable mission suicide haute en couleurs ? Cela se pourrait bien…

« Certaines séquences sont gores à souhait et la mise en scène est toujours grandiose »

Visuellement parlant, il n’y a rien à redire sur ce « The Suicide Squad » qui nous livrent des effets spéciaux de toute beauté, des combats homériques, une mise en scène ultra inspirées notamment en matière de cadrages totalement déjantés et de ralentis en tous sens, des explosions de partout et un affrontement final absolument épique. On sent que James Gunn a eu carte blanche et un immense budget pour permettre à sa folie des grandeurs et aux situations totalement WTF qui hantent son esprit de voir le jour sur grand écran. On en prend plein les yeux et plein les oreilles, c’est un fait.

Sur le plan du scénario, les dix premières minutes sont purement géniales et totalement inattendues, mais on ne vous spoilera rien hormis le fait qu’elles vous feront comprendre que tout le monde, et je dis bien absolument tout le monde, peut mourir d’un claquement de doigt (sans Thanos) de la main du réalisateur. Du coup, on s’attache farouchement aux survivants, à ce petit groupe que tout oppose, à ces super pouvoirs bien fendards et à cette espèce de rythmique obsédante de la réplique qui fait mouche, du répondant instantané et de ces joutes verbales parfois acerbes mais bien souvent très drôles car oui, The Suicide Squad se regarde toujours avec un sourire en coin.

« Harley Quinn dispose de son propre arc scénaristique en solo. Too much ? »

Dommage par contre que le long métrage subisse parfois des longueurs qui auraient pu être facilement évitées et fasse un peu trop la part belle à Harley Quinn, qui bénéficie de son propre arc scénaristique sur une bonne moitié du film ! Séparée des autres, elle va vivre son histoire, pas franchement utile au récit. Un peu comme si on avait absolument voulu en faire l’héroïne centrale de l’oeuvre, lui donner un maximum de temps d’écran, dans le but de faire venir les fans de la belle dans les salles au point de donner l’image « d’attrait commercial pur » à la demoiselle dont le talent n’est pourtant plus à démontrer. Tout ce temps aurait pu être utilisé pour densifier les autres anti-héros, Ratcatcher 2 pouvant clairement assurer le rôle de « Lady » de l’équipe selon nous.

Vous l’aurez compris : la Suicide Squad revient par la grande porte avec ce second volet qui ouvre la voie à plein d’autres projets tout aussi passionnants (comme la série sur Peacemaker) et on espère vraiment que James Gunn nous reviendra pour un troisième opus encore plus déjanté, plus WTF et toujours aussi bluffant visuellement ! Un film à voir et sans doute l’un des meilleurs longs métrages du DCU si tant est que vous acceptiez son côté « déluge de vannes et d’explosions » ainsi que l’ultra violence de certaines scènes auxquelles vous expose le réalisateur.

La Bande-Annonce

Note N-Gamz Film : 4/5



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Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!