Review
Après un « Moi, Moche et Méchant » ainsi qu’un « Moi, Moche et Méchant 2″, les Minions sont désormais partout pour le plus grand bonheur des enfants et le plus grand malheur des personnes qui ne les supportent plus. Il faut bien le dire : les personnages un peu stupides mais ô combien « mignons » made in France se sont vus décliner à toutes les sauces, du jouet au cadeau de Fast Food. Mais d’où viennent-ils ? La réponse se trouve dans ce film qui leur est entièrement dédié et qui cartonne déjà au cinéma. Vaut-il le coup ? Pour les fans… et seulement pour eux. Explications.
Les Minions nous ont toujours précédé dans l’Histoire. Ils ont ainsi évolué à travers les âges en partant du stade unicellulaire, puis rencontrant les Dinosaures et côtoyant les premiers Hommes autant que les guerres Napoléoniennes par la suite. Cependant, suite à la disparition de chacun de leurs « maîtres » (ils ne sont nés que pour servir le plus grand méchant au Monde) et sans nouveau patron sous la main, les Minions dépriment profondément. Heureusement, l’un d’eux : Kévin (NDMax: Bon ok! Arrêtons de rire avec ce prénom… ils ont déjà assez souffert… quoique…), décide de partir chercher un boss, accompagné de Stuart l’adolescent et du mignon Bob. Ils vont finir par rencontrer Scarlet Overkill, la grande méchante des années 60 et se retrouveront inéluctablement à travailler pour elle. Mais tout ne va pas se passer comme prévu…
Niveau réalisation, autant le dire de suite, le film d’Illumination Studio (des Français, ma p’tite dame !) est magnifique. Les images sont belles et l’animation est fluide, c’est un plaisir pour les yeux. Par contre, le gros avantage du long métrage fait aussi partie de son plus gros problème : si on va le voir, c’est principalement pour l’humour des Minions… Mais cet humour peut vite devenir lassant, voire vraiment énervant ! Du coup, si vous ne rentrez pas dans le trip, le récit devient vite très long, d’autant qu’il n’a pas de réelle ambition scénaristique en dehors de celle de nous montrer les Minions en permanence. De fait, l’histoire ne décolle jamais.
Bon, ne restons pas sur une note négative et parlons de l’un des bons points de ce film : la bande-son typique des années 60. Un pur bonheur. Niveau doublage, par contre, je préfère clairement la V.O., la VF étant vraiment sans intérêt. En effet, la doubleuse choisie pour le personnage de Scarlet Overkill, à savoir Marion Cotillard (qui n’en est plus à un échec près depuis sa mort dans Batman: The Dark Knight Rises), est totalement à côté de la plaque niveau émotionnel.
Pour résumer, on a un film d’animation techniquement abouti, bénéficiant de musiques sixties excellentes, mais souffrant de gags marrants les dix premières minutes puis vite redondants, la faute à une histoire qui ne décolle jamais vraiment. Bref, un DVD vaudra bien mieux qu’une place de cinoche achetée, le plaisir n’étant pas compensé pour le prix donné !