Review

Vous aviez adoré .Hack et sa vision d’un mmorpg en réalité virtuelle qui partait complètement en vrille, alors vous avez forcément entendu parler de Sword Art Online, cette série de Light Novels écrite par Kawahara Reki et illustrée par abec qui vous convie à suivre le destin de Kirito, jeune bêta-testeur prisonnier d’un jeu de rôle massivement multijoueur vous offrant la mort comme seule porte de salut… sauf si vous parvenez à atteindre le dernier étage du monde d’Aincrad, typé heroic-fantasy à l’extrême, et qui vous promet bien des rencontres, amies comme ennemies! Passés plusieurs adaptations vidéoludiques made in Bandai Namco et un excellent animé réalisé par A1 Pictures, l’oeuvre se décline cette fois en manga chez Ototo. Le mélange des genres peut-il vraiment fonctionner, surtout en deux tomes seulement?

Le style graphique fait vraiment peine à voir…

Mai 2022, Japon. Plus de 10.000 joueurs découvrent Sword Art Online, le premier VRMMORPG, jeu de rôle massivement multijoueur (ou meuporg… non, on déconne) en réalité virtuelle. Cette prouesse est rendue possible grâce au Nerve Gear, un casque qui relie totalement le cerveau du joueur à son jeu, lui procurant toutes les sensations qu’il pourrait ressentir irl comme l’odeur des fleurs, le souffle du vent, la douleur d’une blessure, etc… grâce aux influx nerveux envoyés par le périphérique. Sur le papier, tout est beau, mais dans la réalité, c’est l’horreur: tous les gamers se retrouvent coincés dans le jeu suite à la volonté de son créateur, Akihiko Kayaba, qui cherche a réaliser une expérience sociale humaine à grande échelle. Que quelqu’un débranche votre casque… et c’est la mort! Idem si vous passez de vie à trépas durant le jeu! Les pauvres joueurs ne doivent leur salut qu’à un message envoyé à la presse pour tous les placer en milieu hospitalier où ils seront nourris et soignés durant leur « coma » vidéoludique. Mais comment sortir de cette léthargie? Tout simplement en terminant le jeu… et c’est là que Kirito, bêta testeur aux pouvoirs démesurés, entre en scène!

L'histoire pourtant si complexe est tellement expédiée que la romance entre Kirito et Asuna en devient risible…

Sword Art Online est, à la base une série de Light Novels qui a connu un beau succès et s’est vue adapter en animé et en jeu vidéo avant de finir sur nos pages de manga. Le souci, c’est que le récit est plutôt conséquent, et qu’en seulement deux tomes, le mangaka est obligé de « tracer à mort », aussi bien son trait que sa narration. Du coup, on se retrouve face à une histoire totalement incompréhensible pour qui n’a pas vu l’animé, et des combats totalement brouillons! Ainsi, l’amour entre Kirito et Asuna tombe comme un cheveu dans la soupe alors qu’il est longuement expliqué dans les Light Novels, et tout va de pair. Bref, ça va beaucoup trop vite pour qu’on puisse s’attacher au moindre personnage ou comprendre la moindre situation, sans parler du graphisme qui est totalement à l’ouest et nous offre des personnages tout justes « dégrossis » du moule du roman, bien trop kawaii pour inspirer la moindre appartenance, sans parler des décors totalement absents… et j’en passe.

Bref, ne faisons pas durer le suspense, mais ce Sword Art Online: Aincrad, version manga est mauvais, tout simplement. Mal dessiné, mal scénarisé, mal découpé, tout vous pousse à refermer les pages de ce diptyque scandaleux pour une série de light novels bourrée de qualités et un anime vraiment bien foutu. Tamako Nakamura, inconnu au bataillon en tant que dessinateur, va gentiment retourner dans les limbes de la BD nipponne pour éviter de faire plus de dégâts à une saga qui ne le méritait vraiment pas. A éviter, d’autant plus que la suite, Fairy Dance, s’annonce autrement mieux dessinée et intéressante.

Note Globale N-Gamz: 0/5



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!