Review

Turbo : Équipe de cascadeurs est tiré du film d’animation des studios DreamWorks Animation (Shrek, Madagascar, …) intitulé Turbo. Dans ce dernier, le héros du même nom veut être l’escargot le plus rapide au monde et participer à toutes les courses. Dans le jeu,  rien de tel, puisque notre gastéropode de l’extrême a envie de faire de l’ombre à un certain Tony Hawk. Je sais, dit comme ça, ça peut sembler bizarre…

Pas de sel, s’il vous plait!

Un Tony Hawk répétitif avec des escargots? Oui, on a ça en stock M’sieur!

Le développeur de ce Turbo : Equipe de Cascadeurs, Monkey Bar Games, est réputé pour faire des jeux généralement bâclés et sans grande envergure (Ben 10 Omniverse, Eat Lead). Alors leur donner une grande licence de l’animation émanant du talentueux studio Dreamworks a de quoi faire souffler un certain vent d’inquiétude. On ne va pas y aller par quatre chemins, Turbo n’échappe pas à la règle, et se paie le luxe d’esquiver toute once de scénario.

Dès le début du soft, vous avez accès à un didacticiel vous expliquant comment réaliser les figures de grab, flip, slide, roue arrière/avant (car oui, un escargot a… des roues!), wallride et lip ainsi que la technique spéciale propre à chacun des cinq escargots héros du jeu (4 de départs plus un secret). Pour l’utiliser, il faut remplir une jauge en faisant des points. Sur le parcours, il y a également des boosts de vitesse appelé Adrénalode, très utiles pour accéder à divers endroits. Mis à part le didacticiel, vous pouvez faire l’intégralité du titre en solo ou à deux joueurs (ce qui le rend plus simple et moins long) au travers de deux modes différents : chronométré ou libre, dans lesquels le but est de réaliser divers défis via six « arènes » ou niveaux différents se rapportant à l’univers de Turbo. Déjà à ce moment, le tout à un furieux air de Tony Hawk Pro Skater…

J’ai cru voir un faucon… ah non, c’est un escargot volant en fait !

C’est l’un des points négatifs du soft: la plupart des enfants n’arriveront pas à réaliser les objectifs et s’énerveront très vite… la cible semble donc d’ores et déjà ratée

Dans le premier mode cité, à savoir le chronométré, vous avez 3 minutes pour réaliser divers objectifs, mais il faut savoir qu’ils ne sont pas tous disponibles dès le début, certains devant être débloqués, ce qui risque d’être vite lassant surtout que vous aurez parfois à peine le temps d’en réussir un (du coup, et c’est l’un des points négatifs du soft, la plupart des enfants n’y arriveront pas et s’énerveront très vite… la cible semble donc d’ores et déjà ratée). Par exemple, le défi de score doit être réalisé 3 fois par niveau (en gros, vous enchaînez les figures histoire de gonfler votre score, 500.000 points étant le dernier palier à atteindre… ce qui est loin d’être une sinécure). Faites le compte : avec 5 personnages, cela fait 90 défis de score à réaliser au total ! Vous disposez heureusement d’un compteur de combo (maximum x10) qui reste à son niveau tant que vous faites des tricks. Les autres challenges consistent, quant à eux, principalement à ramasser des objets dans le temps imparti ou à réaliser un gap. Certains ne devront être faits qu’une seule fois alors que d’autres devront impérativement être accomplis avec l’intégralité des personnages.

Passons au second mode, le libre, dans lequel vous avez tout votre temps pour explorer de fond en comble les niveaux. Votre but : ramasser 25 tomates ainsi qu’un nombre donné de drapeaux par lieu. Le pire, c’est qu’il y a en a 1.000 de ces derniers, soit 6.000 au total en sachant que dans le premier il n’y a que 18 emplacements spécifiques différents où les recueillir! Il va donc falloir passer  énormément de fois au même endroit. Autant dire que les plus jeunes n’auront pas l’envie de les ramasser tous (j’en avais déjà marre après 50…), et il est vivement conseillé de s’attaquer à ce mode à deux.

Ça passe ou ça casse

L’Ombre Blanche peut vous aider à accéder à des endroits en hauteur

Outre Turbo, Whiplash, Cool Raoul, Braise et l’escargot secret, deux autres gastéropodes vont vous aider durant vos parties (Chet ou l’Ombre Blanche) en vous plaçant à certains endroits particuliers. Ainsi, ils vous permettront d’accéder plus rapidement à des zones élevées en évitant ainsi de devoir faire un énorme détour. Hélas, durant cette petite cinématique, le temps continuera à descendre… frustrant. Vous pouvez également passer par des trous de souris pour monter plus rapidement, mais il faut pour cela en déboucher la sortie.

Concernant la maniabilité pure et dure du soft, ce n’est clairement pas un cadeau. Il est ainsi très ardu de quitter un halfpipe ou un quarter car le personnage n’est, trop souvent, pas assez rapide. Même si on peut améliorer les compétences de son héros en ramassant des objets disséminés ça et là, cela ne change rien au contrôle du héros et surtout, la chute est bien trop fréquente et mal calibrée! Signalons enfin que les coquilles de nos escargots peuvent être customisées (nouvelle carapace, autocollants, finition) mais le tout n’est simplement qu’esthétique.

Ça bave pour toi 

Graphiquement, ce Turbo se laisse regarder, mais ne vous déscotchera jamais la rétine. Le titre est coloré certes, mais les décors ne sont pas vraiment diversifiés. Pire, on note même de nombreux ralentissements, qui s’accentuent encore lorsque l’on joue à deux! Et ne parlons pas des longs temps de chargements entre chaque session. Enfin, au niveau des détails visuels, on se rend compte que seuls les escargots possèdent réellement une ombre, et qu’il n’y a aucun reflet dans le métal ou dans l’eau… Et ça tourne sur PS3 et XBox 360 !!!

Les décors sont assez vastes… mais pas très fournis

En ce qui concerne la bande-son, chacun des protagonistes possède son propre bruit de moteur, ce qui est sympathique, mais le doublage est presque totalement différent de celui du film. Néanmoins, il est correct et les petites phrases de vos héros sont généralement drôles. Les musiques d’ambiance, elles, ne réveilleront pas un mort, restant dans un style électro soft très répétitif qui fait que l’on s’en lassera très vite.

En mode Turbo… ou pas !

Turbo : Équipe de cascadeurs, est clairement une adaptation ratée… et qui rate sa cible. En effet, l’idée de faire d’un film basé sur la vitesse et les courses une pâle copie de Tony Hawk n’était déjà pas très intelligente, mais la maniabilité horripilante et l’idiotie de certains défis auront tôt fait de dégoûter nos chères petites têtes blondes. Le roi du Skateboard peut dormir sur ses deux oreilles, ce n’est pas demain la veille qu’un escargot lui volera sa place !

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 11/20

Certes, graphiquement le jeu n’est pas fameux, mais il se laisse regarder sans vous filer mal de crâne. Par contre, les ralentissements et les chargements sont vraiment honteux, à moins que vous soyez vous-même un escargot.

Gameplay/Scénario: 6/20

En lançant le soft, on s’attend à avoir une cinématique tirée du film ou quelque chose du genre, mais non ! Vous arrivez directement dans le menu pour commencer une session. Scénario : zéro ! Le gameplay, quant à lui, est ultra limité et le manque d’originalité du soft ainsi que la redondance des défis ne rendent pas Turbo addictif pour un sou.

Bande-Son: 6/20

Les bruitages donnent un petit plus à la bande-son, mais de ne pas avoir gardé les mêmes voix que celle du long métrage est, pour moi, tout simplement du grand n’importe quoi. Le style musical aurait dû être plus adapté avec l’univers du film. En clair, on aurait aimé des morceaux prenants qui ont la pêche.

Durée de vie: 8/20

Je ne pense pas que devoir ramasser des drapeaux pendant trois heures dans un simple niveau veut dire qu’on a une grande durée de vie.  Mais bon, on va quand même laisser des kilomètres de bave pour réaliser tous les défis (environ 600), qui se ressemblent pour la plupart.

Note Globale N-Gamz.com: 7/20

Débourser une cinquantaine d’euros environ pour un titre qui, en plus d’être une très mauvaise copie de Tony Hawk, n’offre strictement rien de plus par rapport au film (vidéos inédites, scénario additionnel, …), n’est clairement pas à conseiller. Difficile de voir où est passé l’esprit de Turbo dans ce jeu. Inadapté pour les petits, trop limité et répétitif pour les plus grands, cette Equipe de Cascadeurs n’atteint aucune cible et vient grossir les rangs des adaptations ratée.



About the Author

Devilhawk
Utilisateur de jeux vidéos depuis tout petit (j’ai commencé avec Bubble Bobble et Prince of Persia), je possède actuellement PS3, PSVita et bientôt PS4. Je suis fan de la série Kingdom Hearts, des jeux destructeurs (comme Red Faction et les Lego (si, si!)) et des jeux en coopération. Question cinéma, je me tourne plus vers les films d’horreurs (sauf les slashers) ainsi que les séries à suspens (tel Lost). Je suis également admirateur d’Hayley Williams et de son groupe (Paramore). Sinon je peux être disponible pour des parties multijoueurs aussi bien en coopération qu’en compétition (du moment que ce soit par équipe, j’aime pas le solo).