Review

Le studio bordelais Asobo nous a propulsés en 2019 dans un conte noir, aux commandes de la jeune Amicia qui devait protéger son jeune frère Hugo d’un mal grandissant, j’ai nommé A Plague Tale : Innocence, un titre entre histoire et fiction, entre Peste et Inquisition, qui a marqué les esprits et le paysage vidéo ludique en nous offrant une pépite parvenue à nous toucher en plein coeur derrière nos manettes… et voici sa suite directe, alias A Plague Tale Requiem ! De quoi nous vriller les tripes avec la même intensité que son aîné ? Si vous n’avez pas la phobie des rats, embarquez avec moi dans cette nouvelle aventure pour le découvrir !

Une suite directe…

« Un moment de bonheur avant l’horreur »

Si vous ne vous en rappelez pas, la fin de A Plague Tale : Innocence nous laissait avec les frère et sœur, accompagnés de leur mère et Lucas leur nouvel ami alchimiste, prenant la route pour une vie meilleure. Et bien dans un Plague Tale Requiem, nous enchaînons donc direct au moment où ils sont arrivés à bon port, ou presque. Et oui, à vous le maquis provençal, le soleil et les moment insouciants de l’enfance. Entre cache-cache et balade au bord de la rivière, les choses semblent s’améliorer pour Amicia et Hugo et la vie semblerait presque douce. Vous vous en doutez, tout va très vite basculer et vous rappeler que le monde est cruel tandis que votre frère est toujours très atteint par sa malédiction sanguine : la Macula.

Bien arrivés à Arles, vous aurez à peine le temps de profiter de la foire locale et de la bonne ambiance générale avant de plonger dans la recherche d’un magister qui devrait pouvoir vous aider à combattre le mal qui ronge Hugo. Amicia, déjà traumatisée par les évènements passés, va devoir affronter le mal à ses racines et se plonger dans une quête qui lui fera tisser des liens jusqu’aux origines de la Macula. Ses décisions et ses façons de faire auront une influence sur son évolution et sur un arbre de compétences allant de votre agressivité à votre discrétion.

« Un titre plus létal que le premier »

N’allez pas croire que le soft sera de tout repos puisque si vous pensiez connaître l’ambiance de la licence, Asobo a réussi une fois de plus à nous faire alterner entre moments de petit bonheur et visions cauchemardesques où des enfants sont confrontés aux pires horreurs possibles, qu’elles soient issues du monde fantastique ou de la dure et cruelle réalité des monstrueuses bassesses dont est capables l’être humain.

gOn s’attache toujours plus à ce petit monde, toujours prêt à souffrir avec un souvenir amer des pertes du précédent opus. Notre studio de frenchies nous montre, avec ce second opus, qu’il est toujours un excellent conteur et l’immersion est totale de la première à la dernière minute, sans jamais nous perdre ni nous laisser de répit.

Un gameplay toujours aussi efficace qui conserve de légers défauts…

« Un monde plus vaste mais pas ouvert »

A Plague Tale Requiem reprend les mécaniques de son prédécesseur : l’infiltration reste donc reine. Vous allez devoir mettre vos ennemis sur la mauvaise voie en perturbant leurs sens grâce à des jets de cailloux ou de pots bruyants. Votre fronde sera une fois de plus votre alliée contre les plus récalcitrants d’entre eux mais Amicia va passer un rang supplémentaire dans la violence et la défense de ceux qui lui sont chers en maniant désormais des armes blanches.

Le titre nous propose aussi de pouvoir contrer les attaques de nos adversaires afin de les repousser, les désorienter, nous faisant gagner de précieuses secondes histoire de faciliter notre fuite. On reprochera hélas à nouveau une fronde parfois capricieuse ou des actions un poil lentes mais c’est vraiment pour chercher la petite bête car globalement l’expérience est fluide et des plus plaisantes. Vos alliés vous offriront également de nouvelles interactions et vous pourrez compter sur ces chers rats pour vous tenir compagnie… dans le bon comme dans le mauvais sens !

« Visuellement, le jeu est sublime »

La prise en main se fait rapidement et on retrouve vite nos vieux réflexes même si Requiem va nous pousser à nous sortir de cette recherche de discrétion et d’infiltration tant certaines zones nous obligeront à prendre la voie de la manière forte. Mais les développeurs ont heureusement rendu leur bébé moins punitif que son aîné grâce au contre qui, comme dit précédemment, rend les fuites plus aisées et les game over moins fréquents. Cela nous sort moins du jeu, casse moins la dynamique, bref du tout bon !

Techniquement parlant, on oublierait presque le fait de ne pas être devant un triple A. C’est magnifique, on se prend une grosse claque visuelle, auditive et scénaristique tout au long de l’aventure. Tous les plans, jeux de lumières, environnements sont saisissants de beauté et nous emportent dans cette France sauce historico-fantastique du XIVème siècle. Attention cependant, bien qu’offrant des scènes qui paraissent plus vastes, ce deuxième opus n’est pas un monde ouvert. Heureusement, même s’il y aura toujours quelque chose pour guider votre route, rien ne vous empêchera de fouiller dans divers chemins de traverse pour dénicher des secrets ou juste profiter de la vue et du mode photo.

A Plague Tale Requiem : Trailer

Note N-Gamz.com: 18/20

Si A Plague Tale : Innocence vous avait mis à mal par son histoire tranchante, son monde dur sans foi ni loi et avait ainsi pulvérisé votre cœur, dites-vous bien que A Plague Tale : Requiem ne va pas vous ménager non plus ! Asobo signe ici un nouveau chef d’œuvre qui ne laissera pas les joueurs indemnes. Tout dans la conception du soft est grandiose : scénario captivant, bande-son de haute volée, doublages de grande qualité, environnements variés et qui nous en collent plein la vue, le tout avec un gameplay toujours aussi efficace proposant ce qu’il faut de nouveautés. Le titre n’est pas à mettre entre toutes les mains, ses thématiques se voulant sombres et parfois violentes (tant psychologiquement que physiquement) mais il va marquer le paysage vidéoludique comme l’avait fait Innocence avant lui. On est sur du très haut niveau, nos émotions sont prises à partie pendant toute la durée de l’expérience et l’on ne peut rester de marbre derrière notre manette. Et lorsque l’odyssée s’achève, on reste avec ce petit goût doux-amer, comme lorsque l’on termine un excellent bouquin, et cette envie de tout oublier pour recommencer avec un esprit vierge de tout ce que l’on a vécu.



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !