Review
Tales of Graces f : C’est le pouvoir de l’amitié, Yu-Gi !
Tales of Graces f se déroule sur Ephinea, une planète luxuriante divisée entre trois nations. Le joueur suit Asbel Lhant, un jeune noble, qui, enfant, rencontre Sophie, une mystérieuse fille amnésique, et Richard, prince de Windor. Leur amitié naissante est scellée par un serment après un événement tragique. Sept ans plus tard, les personnages, désormais adultes, se retrouvent pour affronter des menaces pesant sur leur monde. Si l’histoire repose sur des thèmes classiques de l’amitié et du sacrifice, elle est souvent critiquée pour ses clichés et un rythme inégal, notamment dans ses premières heures. Cependant, les interactions entre les personnages, renforcées par des skits (dialogues optionnels pleins d’humour), apportent du charme et une certaine profondeur émotionnelle, malgré une narration parfois prévisible. L’ajout de l’arc “Lineage and Legacies” enrichit la conclusion, offrant 10 à 15 heures supplémentaires pour mieux boucler l’histoire.
Des combats qui ont bien vieilli
Le cœur de Tales of Graces f réside dans son système de combat, le Style Shift Linear Motion Battle System (SS-LMBS), considéré comme l’un des plus aboutis de la série. Ce système en temps réel permet de contrôler un personnage dans une arène, en enchaînant des attaques de base (A-Artes) et des compétences spéciales (B-Artes) via une jauge de Chain Capacity (CC). La possibilité de changer de style d’attaque à la volée et de réaliser des combos complexes, récompensés par une récupération de CC, rend les affrontements dynamiques et stratégiques. Chaque personnage jouable (Asbel, Sophie, etc.) possède des movesets uniques, encourageant l’expérimentation. Les boss, parfois ardus, exigent une bonne maîtrise du blocage et de l’esquive, surtout à difficulté élevée. Ce système, bien que légèrement daté dans ses animations, reste addictif et accessible, avec des options de coopération locale pour jouer avec des amis.
En dehors des combats, Tales of Graces f propose un monde semi-ouvert avec des villes, des donjons et des quêtes secondaires. L’exploration est linéaire, avec des environnements parfois vides, mais des activités comme le crafting (Dualizing) et la cuisine ajoutent de la variété. Le système de titres, qui débloque des compétences et des bonus de stats via des défis (nombre de combats, objets collectés, etc.), offre une progression gratifiante. Les 83 quêtes secondaires et les donjons optionnels portent la durée de vie à environ 140 heures pour les complétionnistes, bien que certaines quêtes manquent de clarté sans guide. Des ajouts modernes, comme la possibilité de désactiver les rencontres ennemies ou d’accélérer les déplacements, améliorent le confort sur Steam Deck, rendant l’expérience plus fluide pour les joueurs actuels.
Un très joli remaster
Sur Steam Deck, Tales of Graces f Remastered brille par sa performance. Le jeu tourne à 60 FPS de manière stable, avec une résolution native de 1280×800 qui met en valeur les modèles cel-shadés et les cutscenes en 2D de style anime. Un bug mineur d’étirement de l’image en 16:10 peut être corrigé en forçant le 16:9 dans les paramètres. Les graphismes, bien que datés par endroits (environnements simplistes, distance d’affichage limitée), conservent un charme intemporel grâce à leur direction artistique colorée.
La bande-son, signée Motoi Sakuraba, fait le job mais reste étonnamment peu mémorable, avec des thèmes de combat répétitifs. Heureusement que le doublage japonais/anglais s’avère de qualité. Quelques problèmes subsistent bien entendu, comme une caméra fixe frustrante et des temps de chargement occasionnels, mais l’ensemble est fluide et agréable sur Steam Deck.
Tales of Graces f Remastered : Trailer