Review

À sa sortie en 2011, Skyrim a littéralement marqué l’univers du jeu vidéo en offrant aux gamers un RPG occidental vaste et complet, qui les a plongés en plein cœur d’une œuvre dark fantasy où les dragons ont la part belle. Un monde immersif à souhait, aux infinies possibilités, dans lequel on pouvait largement se perdre avec bonheur pour plus d’une centaine d’heures. Aussi, alors qu’une suite très attendue par les fans n’en est encore qu’au stade embryonnaire chez Bethesda, cette Special Edition nous apparaît comme un bon palliatif histoire de redécouvrir Bordeciel en 1080p à 30fps. Un choix pertinent pour celles et ceux qui, comme moi, ont passé des mois sur la version originelle ?

Dovahkiin, un destin pas comme les autres

"Chasseur de dragon... sacré destin non?"

« Chasseur de dragon… sacré destin non? »

L’histoire de The Elder Scrolls V : Skyrim se déroule en Tamriel, plus précisément dans la contrée de Bordeciel. Notre héros part déjà mal puisqu’il se réveille ligoté au sein d’un convoi de détenus condamnés à mort. A ses côtés et dans le même triste état que lui, un dénommé Ulfric Sombrage, accusé d’avoir assassiné le Haut-Roi et dont l’unique ambition est de monter sur le trône vacant. Votre destin va basculer lorsque, à deux doigts de vous faire couper la tête, un dragon nommé Alduin attaque la zone. Profitant du grabuge, vous parvenez à vous échapper pour apprendre petit à petit votre incroyable destinée : vous êtes le Dovahkiin, l’unique fils du dragon, appelé à neutraliser ces derniers en apprenant les mots draconiques adéquats pour mettre fin au règne de terreur d’Alduin. C’est parti pour un voyage épique au possible !

A côté de cette histoire principale passionnante et riche en rebondissements, Skyrim offre également de nombreuses autres quêtes à effectuer. Si certaines se montrent plutôt simples comme les classiques explorations de donjons pour récupérer un objet déterminé ou les missions d’assassinats d’un ennemi donné, on trouve également des objectifs bien plus poussés liés à la guilde que vous déciderez de rejoindre. Ainsi, si vous incorporez la caste des voleurs, votre but pourra être de dérober des trésors ou de trafiquer des livres de comptes sans vous faire prendre. Le « Cercle », quant à lui, exigera de vous le nettoyage complet de certains donjons en éradiquant tous les bandits qui s’y trouvent, par exemple. Oui, on ne fait pas dans la demi-mesure dans Skyrim, et ce n’est pas la Confrérie Noire et ses assassinats commandités qui me feront dire le contraire.

"De nombreuses classes de personnages et de grandes possibilités d'action et d'évolution"

« De nombreuses classes de personnages et de grandes possibilités d’action et d’évolution »

Mais ce Skyrim Special Edition nous propose également de jouer à tous les DLC de la version originelle. Ainsi, Dawnguard nous emmène en plein cœur d’une ancienne prophétie annonçant l’obscurcissement du soleil pour l’éternité. Bien entendu, le clan Volkihar, constitué de vampires, souhaite ardemment réaliser le rituel sacrificiel qui permettra d’y arriver tandis que la Garde de l’Ombre fera tout son possible pour empêcher cette funeste finalité. Vous aurez donc à choisir un des camps pour faire le bien… ou le mal (et c’est terriblement jouissif). Le second DLC inclus n’est autre que Hearthfire, une petite extension qui vous permettra de construire jusqu’à trois maisons, de vous marier et d’adopter deux enfants. Enfin, le dernier gros contenu additionnel, baptisé Dragonborn, se déroule sur l’île de Solstheim, où un prêtre dragon nommé Miraak a fait son retour. Capable tout comme vous d’absorber les âmes des dragons, il entend bien se servir de ce pouvoir pour assouvir sa domination sur Tamriel. Vous aurez donc à voyager jusqu’à l’Apocrypha, le royaume d’un Daedra, pour y trouver des livres noirs censés vous doter de nouvelles capacités indispensable pour vaincre votre sombre adversaire. Le must ? Cette extension vous donne la possibilité de dompter des dragons et… de voler sur leur dos ! Bref, il va y avoir de la diversité… et beaucoup de plaisir !

Un gameplay bourré de possibilités

"Des contrées magnifiques à explorer, pour une sacrée durée de vie"

« Des contrées magnifiques à explorer, pour une sacrée durée de vie »

Avant de pouvoir commencer à affronter les dragons de Skyrim, il faudra bien entendu créer votre personnage. Dans le monde du jeu, il existe ainsi plusieurs races comme les khajits qui ressemble à des chats, les elfes, les orques ou des classes plus humaines telles que les brétons, les impériaux ou encore les nordiques. Chaque race possède des pouvoirs et capacités propres, certaines étant résistantes au poison, d’autres à la magie, … Attention, rien n’est bloqué dans Skyrim, et vous pouvez tout à fait utiliser une espèce adepte des sorts avec une épée à deux mains, il faudra juste plus de temps et d’ingéniosité. Niveau personnalisation, vous pourrez vraiment travailler l’aspect physique de votre héros, et notamment son visage, histoire d’avoir un avatar qui vous ressemble… ou pas !

Qui dit RPG dit bien entendu XP à gagner et niveaux à augmenter. Ici, il s’agit clairement de faire évoluer les compétences de votre personnage plus que de tuer du monstre de façon bête et méchante. Ainsi, plus vous utiliserez votre arc, plus vous serez habile avec et plus son level de maîtrise ira en s’améliorant. Il y a des dizaines de compétences comme celle-là, allant du crochetage de serrure aux combats à deux mains, en passant par la magie et même la facilité d’élocution. Evidemment, il existe toujours un niveau général pour votre héros, et à chaque augmentation de ce dernier, votre vie, votre endurance et votre pouvoir spirituel verront leurs stats aller de l’avant. On vous donnera également un point à attribuer à l’une des 18 constellations représentant les différentes armes, compétences et armures. Vous pourrez également utiliser des cris issus de mots écrits sur les murs dans les donjons et qui s’avèrent terriblement puissants et utiles face aux dragons, certains les empêchant même de voler ou ralentissant leur vitesse d’action.

Un vaste monde pour une durée de vie titanesque

"Intégrer une guilde vous apportera des missions clairement différentes les unes des autres"

« Intégrer une guilde vous apportera des missions clairement différentes les unes des autres »

En termes de superficie de jeu, le monde de Skyrim est divisé en une foule de lieux. On y trouve ainsi pas moins de neuf châtelleries, les grandes villes du soft, chacune possédant un Jarl et une armée ainsi que, dans ses alentours, des écuries, des domaines, des donjons et j’en passe. Vous l’aurez compris, la carte est très vaste et bigrement remplie, ce qui s’avère très plaisant lorsque l’on se promène en Bordeciel puisque l’on peut y découvrir aussi bien de verdoyantes forêts que de glaciales montagnes ou de sombres lacs, le tout au sein d’un univers très vivant bardé de lapins, de renards, de loups, de dragons et surtout… d’ennemis désirant notre mort ! Bref, l’exploration est jouissive et surtout primordiale puisqu’elle vous apportera de nombreux collectibles comme de la nourriture à cuisiner, des livres vous narrant la mythologie de ces contrées ou encore des tonnes de choses inutiles à récupérer (assiettes, fers à repasser, …) dans le but de les revendre ou de les faire fondre pour crafter vos armes.

Mais si la durée de vie telle quelle de Skyrim est déjà impressionnante, « LA » grande nouveauté de ce Remaster Next-Gen risque bien d’affoler le compteur d’heures puisqu’il s’agit de l’ajout des mods, une première sur console qui va vous permettre de profiter de toutes les quêtes annexes et autres délires que les joueurs PC ont pu créer depuis des années pour le titre avec l’éditeur de missions. Hélas, les deux versions ne sont pas sur le même pied d’égalité pour le coup, et si la Xbox One permet de télécharger des mods allant jusque 5 Go et mettant en scène des textures faites maison et des sons inédits, la PlayStation 4 est limitée à un seul Go et ne peut accepter que des textures, des personnages et des bruitages issus du jeu lui-même. Adieu le grain de folie et les jedis dans Skyrim chez Sony, donc…

Un joli lifting

"Visuellement, le travail sur ce remaster est vraiment impressionnant pour les décors, mais beaucoup moins sur les personnages hélas"

« Visuellement, le travail sur ce remaster est vraiment impressionnant pour les décors, mais beaucoup moins sur les personnages hélas »

Graphiquement et comparé aux versions PS3 et Xbox 360, il est clair que ce Skyrim Special Edition en 1080p et 30fps (4K Native et 30fps sur PS4 Pro) est beaucoup plus beau que l’ancienne version : les textures, que ce soit pour les pierres, les forêts, l’eau, … tout est beaucoup plus réaliste et plus net. Les jeux de lumière sont visuellement bluffants, notamment quand on voit les rayons du soleil filtrer à travers la dense végétation ou les couchers de soleil poindre sur les arêtes des montagnes. Un régal. Malheureusement, les animations n’ont pas du tout été retravaillées pour l’occasion, notamment au niveau des visages et des expressions faciales qui font clairement vieillot pour le coup. Dommage pour l’immersion.

Côté musique, aucun changement à signaler, elles sont identiques aux œuvres originales créées par Jeremy Soule. De l’épique en veux-tu en voilà qui nous plonge dans cet incroyable univers de dark fantasy. Les bruitages suivent également la tendance avec réalisme, et entendre le battement des ailes d’un dragon aura tôt de fait de vous filer une sacrée panique. Enfin, le doublage en français est correct la plupart du temps, mais certains personnages ne sont parfois pas très convaincants.

Dispensable ou non ?

Si vous n’avez jamais joué à Skyrim, il est temps de remédier à ça et cette Special Edition va vous combler avec une incroyable histoire, une foule de choses à faire, une liberté d’action dantesque et des donjons plutôt retors à négocier, sans compter les DLC intégrés, le tout avec un travail visuel de qualité. Par contre, si vous avez déjà retourné le jeu original et ses annexes dans tous les sens, seul l’attrait des mods pourrait vous faire flancher… mais dans ce cas on vous conseille la version Xbox One, plus aguicheuse à ce niveau.

La bande-annonce

Réalisation: 16/20

La refonte graphique de Skyrim est vraiment belle avec des jeux de lumière bien plus crédibles, un 1080p qui rend le soft très net et même des textures retravaillées pour l’occasion. Dommage que les expressions faciales et les animations un peu trop « mécaniques » des NPC n’aient pas eu droit au même traitement, sans parler du framerate bloqué à 30fps, même sur PS4 Pro.

Gameplay/Scénario: 17/20

Le gameplay de Skyrim est incroyablement profond, vous permettant de faire à peu près tout et n’importe quoi de votre personnage principal via les types d’armes, les compétences, la cuisine, les cris, la forge, les guildes, et j’en passe. L’exploration est au centre d’un récit initiatique particulièrement prenant et épique, pour une intensité qui ne diminue jamais.

Bande-Son: 17/20

Composée par Jeremy Soule, la bande-son est magnifique et nous plonge d’emblée dans cet univers médiéval/fantastique si cher au cœur des fans. Les bruitages sont convaincants, notamment le bruit caractéristique du battement d’aile de dragons (panique assurée) et le doublage français est correct malgré quelques couacs chez certains NPC. Du bon boulot !

Durée de vie: 19/20

Avec son une histoire principale qui vous occupera au minimum 20 à 30 heures en ligne droite, sa myriade de quêtes annexes, ses DLCS et à présent les mods, vous allez vous poser une question en démarrant une partie de Skyrim : arriverai-je un jour au bout ?

Note Globale N-Gamz.com: 17/20

Skyrim est toujours aussi culte malgré le poids des âges, et cette Special Edition parvient à lui apporter un second souffle visuel grâce au 1080p et à des textures retravaillées pour l’occasion malgré une animation toujours bloquée à 30fps. Si vous n’avez jamais essayé le titre originel, foncez vous procurer ce petit bijou de RPG Occidental qui vous tiendra en haleine de nombreuses heures avec sa quête principale épique, sa foule de missions annexes et ses DLCs bien pensés. Pour les autres, seul l’attrait des mods pourrait valoir le détour, surtout si vous avez une Xbox One vu le choix proposé sur cette plateforme !



About the Author

Chizuna
Passionnée de jeux vidéo depuis l'âge de mes 7 ans, j'ai commencé à jouer à des survival horror tel que Resident Evil mais je suis avant tout une grande passionnée de RPG, surtout les Final Fantasy et plus particulièrement le VII et le X. Depuis peu, je me suis mise à jouer à des FPS. Pour les mangas, j'aime beaucoup les seinens, particulièrement ceux axés sur le thriller (Doubt, Judge et Consuctor), J'aime aussi le shonen avec une petite préférence pour Arata. Je vais très souvent au cinéma, au minimum deux fois par mois et mes genres de prédilection sont le fantastique, l'horreur, l'action et les films de guerre.