Review
Assieds-toi, faut que j’te parle…
Dans Melbourne, au détour d’une sombre allée il existe le Terminal, un café/bar où l’on peut croiser des hipsters, des anciens bûcherons, des morts, des vivants ou encore des nécromanciens. Mais ici il y a des règles, des codes : les morts n’ont que 24h avant d’aller vers l’au-delà sauf que parfois, ils grapillent un peu de temps, et font grossir une dette liminale qui commence à peser sur les épaules de Maddy.
Je n’en dirai pas plus, car il est impossible de vous raconter ce que Necrobarista contient en termes de développement scénaristique sans spoiler des moments qui prêteront à sourire ou à se sentir nostalgique… Bref, nous en faire voir de toute les couleurs.
Sur le plan du genre pur et dur, on a devant nous un visual novel, donc ne vous attendez pas à de l’action à proprement parlé ! Vous n’aurez qu’à lire, vous plonger dans cette aventure complètement unique et décalée. De temps en temps, vous pourrez vous balader dans le Terminal afin de trouver des textes hors du temps, qui vous content des histoires passées, sorties de tout contexte. Des modes studio et doodle sont proposés afin de se sortir un peu de la lecture passive : vous pourrez ainsi dessiner des visages à des robots ou mettre en action vos propres scénettes. Mais l’intérêt de Necrobarista réside vraiment dans son but premier : son histoire à dévorer. Du coup, en termes de gameplay, on est sur du simplissime qui se prendra donc en main à la vitesse du son.
Une réalisation digne d’un film…
Vous connaissez ces petits films indépendants qui passent tard sur des chaînes obscures et qui offrent des plans qui nous paraissent, au premier abord, un peu trop déjantés ? Et bien Necrobarista rappelle exactement ces ambiances si particulières. Les plans changent et se succèdent en nous offrant des vues qui dégagent bien souvent une sorte de poésie dont on finit par raffoler.
La direction artistique, de son côté, fait très manga/anime et ne parlera peut-être pas à tous. Elle est teintée de couleurs vives qui contrastent parfois avec cette atmosphère sombre autour de la mort. Les jeux de lumières fonctionnent bien et la mise en scène est plutôt dynamique tout en gardant un « flow » très détente. Je sais, dit comme cela ça paraît incompatible mais le résultat est là et s’avère très bon.
La bande-son, quant à elle, est jazzy et colle à merveille au cadre du Terminal et des discussions qui s’y déroulent. Le soft est disponible dans un tas de langues, et donc bien entendu en français mais quelque soucis sont présents, notamment quant il y a des accents. Les textes sont notés en blanc et tombent quelques rares fois sur un décor clair, ce qui ne facilite pas la lecture. De temps en temps des mots ressortent en jaune :une définition vous attend, bien souvent complètement décalée et qui prête à sourire.
La Bande-Annonce