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Si je vous disais que les morts ont le droit à 24h avant de passer dans l’au-delà et que durant ces 24h, ils peuvent trouver refuge dans un café où Maddy les accueille ? Et si je vous dis que vous pouvez assister au quotidien de cet étrange endroit où se côtoient défunts et vivants. Votre curiosité est titillée n’est-ce pas ? Et bien si vous êtes adeptes de visual novel ou de softs à visée quasi-thérapeutique, venez donc faire un tour avec moi au bar du Terminal dans ce jeu du studio Route 59 joliment prénommé… Necrobarista.

Assieds-toi, faut que j’te parle…

« Maddy tient un bar dans lequel les vivants côtoient… les morts ! »

Dans Melbourne, au détour d’une sombre allée il existe le Terminal, un café/bar où l’on peut croiser des hipsters, des anciens bûcherons, des morts, des vivants ou encore des nécromanciens. Mais ici il y a des règles, des codes : les morts n’ont que 24h avant d’aller vers l’au-delà sauf que parfois, ils grapillent un peu de temps, et font grossir une dette liminale qui commence à peser sur les épaules de Maddy.

Je n’en dirai pas plus, car il est impossible de vous raconter ce que Necrobarista contient en termes de développement scénaristique sans spoiler des moments qui prêteront à sourire ou à se sentir nostalgique… Bref, nous en faire voir de toute les couleurs.

« Un pur Visual Novel à l’histoire incroyable ! »

Sur le plan du genre pur et dur, on a devant nous un visual novel, donc ne vous attendez pas à de l’action à proprement parlé ! Vous n’aurez qu’à lire, vous plonger dans cette aventure complètement unique et décalée. De temps en temps, vous pourrez vous balader dans le Terminal afin de trouver des textes hors du temps, qui vous content des histoires passées, sorties de tout contexte. Des modes studio et doodle sont proposés afin de se sortir un peu de la lecture passive : vous pourrez ainsi dessiner des visages à des robots ou mettre en action vos propres scénettes. Mais l’intérêt de Necrobarista réside vraiment dans son but premier : son histoire à dévorer. Du coup, en termes de gameplay, on est sur du simplissime qui se prendra donc en main à la vitesse du son.

Une réalisation digne d’un film…

Vous connaissez ces petits films indépendants qui passent tard sur des chaînes obscures et qui offrent des plans qui nous paraissent, au premier abord, un peu trop déjantés ? Et bien Necrobarista rappelle exactement ces ambiances si particulières. Les plans changent et se succèdent en nous offrant des vues qui dégagent bien souvent une sorte de poésie dont on finit par raffoler.

« Une réalisation graphique atypique pour un titre qui ne l’est pas moins »

La direction artistique, de son côté, fait très manga/anime et ne parlera peut-être pas à tous. Elle est teintée de couleurs vives qui contrastent parfois avec cette atmosphère sombre autour de la mort. Les jeux de lumières fonctionnent bien et la mise en scène est plutôt dynamique tout en gardant un « flow » très détente. Je sais, dit comme cela ça paraît incompatible mais le résultat est là et s’avère très bon.

La bande-son, quant à elle, est jazzy et colle à merveille au cadre du Terminal et des discussions qui s’y déroulent. Le soft est disponible dans un tas de langues, et donc bien entendu en français mais quelque soucis sont présents, notamment quant il y a des accents. Les textes sont notés en blanc et tombent quelques rares fois sur un décor clair, ce qui ne facilite pas la lecture. De temps en temps des mots ressortent en jaune :une définition vous attend, bien souvent complètement décalée et qui prête à sourire.

La  Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz.com: 18/20

Lorsque l’on finit Necrobarista, on ressent une espèce de vide, comme après un excellent livre, une bonne série ou un jeu fabuleux, ce qui colle parfaitement avec son thème de savoir « laisser couler », voire même « lâcher prise ». Mais attention, ce soft n’est pas à mettre entre toutes les mains ! En effet, si vous vous attendez à un visual novel où vous avez une marge d’action et de décision, passez votre chemin car ici, vous n’êtes que spectateur. Et ce spectacle que vous allez admirer est particulier : son histoire peut toucher certains gamers plus profondément que d’autres. Ainsi, bien qu’il traite un sujet sombre, le titre de Route 59 parvient à y projeter de la lumière grâce à ses personnages haut en couleurs dotés de réparties géniales et à sa réalisation si envoûtante qui nous offre une immersion totale dans un monde unique. Si vous aimez ce genre de soft, qui vous transportera dans un univers apte à vous faire sourire, cogiter, tiquer… alors foncez !


About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !