Review
Ryza, la jeune alchimiste que nous avons suivi depuis 2019 et qui avait commencé doucement son périple avant de parvenir à vraiment nous séduire dans la suite de ses aventures, conclut aujourd’hui son arc narratif dans le très attendu Atelier Ryza 3 : Alchemist of the End & the Secret Key ! Un ultime opus sous forme d’apothéose vidéoludique pour les amoureux de la licence ? Et bien préparez vos chaudrons, affutez vos armes et venez résoudre le nouveau mystère qui frappe Kurken pour découvrir avec nous la réponse à cette question !
Un long voyage symbolique…
Cela fait un moment que l’on suit les aventures de Ryza et de ses amis. D’ailleurs notre belle alchimiste le sait : c’est son dernier été avant son entrée dans la vie d’adulte, la vraie. C’est ainsi que l’on va rapidement comprendre que tout va tourner autour de cette transition, que ce qui fait la beauté d’un voyage c’est le chemin parcouru et pas forcément la destination. C’est un récit joli, bien mené et cela permet de clôturer d’une belle façon l’odyssée de notre héroïne.
Pour ce qui est du cœur de cet ultime périple, sachez qu’un archipel vient de sortir de nulle part dans les île de Kurken, et cette arrivée semble coïncider avec des choses plutôt négatives qui vont mettre en péril l’harmonie de ce petit monde. Il n’en faut bien entendu pas plus à Ryza et ses camarades pour se lancer dans une enquête qui les mènera aux origines de l’alchimie avec la recherche d’un codex universel !
Vous serez ainsi accompagné par pas moins de onze personnages, un record pour la licence, ce qui permettra aux joueurs d’avoir trois combattants en accompagnants passifs avec lesquels switcher en cour d’affrontement. De quoi rendre les choses encore plus dynamiques que d’ordinaire. On y perd par contre en lisibilité et ça devient parfois assez bordélique lors des grosses joutes contre les boss où l’on va littéralement se perdre en opportunité de switcher, en gestion des tours nécessaires pour tel ou tel sort, en utilisation d’objets et j’en passe. De quoi nous plomber notre temps et nous faire tourner en rond.
Une foule d’activités
En termes de gameplay, on retrouve tous les classiques de la licence Atelier : promenade en monde ouvert, récolte de composants en tous genres, utilisation d’outils sur une même ressources afin d’en obtenir des différentes, etc… A côté de ça, les combats précités ajoutent ces fameux compagnons passifs que l’on peut faire venir sur le terrain, le switch d’un héros à l’autre a d’ailleurs été rendu plus pratique. Tout est très fluide et s’enchaîne avec de l’impact et pas mal de fun.
On pourra bien entendu faire nos popotes dans notre chaudron d’alchimiste afin de fabriquer armes, armures, nourritures et remèdes… mais aussi objets de quêtes. On obtiendra également, au fil de notre progression, des points qui nous permettront d’avancer dans notre carnet d’alchimiste et de débloquer de nouvelles recettes.
Il sera aussi possible dans cet opus d’utiliser des feux de camp lors de nos balades, durant lesquels on pourra cuisiner afin de s’octroyer des bonus passifs qui nous seront utiles lors de nos cessions d’exploration. Ces dernières sont d’ailleurs ultra complètes : adieu les Ateliers où l’on errait dans des couloirs, ici on va pouvoir grimper, ramper, nager, plonger, utiliser des montures, des tyroliennes… bref la balade ne nous lasse quasiment jamais !
Et là… c’est le drame
Là où tout dégringole, c’est au niveau du moteur graphique de la licence. Il est en effet de plus en plus à la ramasse et malgré des décors qui pourraient nous faire rêver, on déchante toujours en se prenant une qualité globale façon PS3. C’est assurément là que Gust et Koei doivent mettre leurs billes désormais et vraiment nous proposer quelque chose qui soit à la hauteur de notre époque. L’excuse du « oh mais c’est un Atelier » ne fonctionne plus et on ne parvient pas à être à fond dans le soft tellement tout semble être à la masse.
Les cinématiques, fort heureusement, sont toujours aussi canons mais Ryza avec ses boobs surgonflés me file des frissons. N’oublions pas que l’on a affaire à de jeunes filles et là nous sommes en fait face à des images de femmes sauce fan service que je trouve à la longue lourdes et déplacées.
Cette tendance n’était pas présente jusqu’à peu dans la série et je ne comprends pas à quel moment Gust s’est dit que c’était ok. Je n’ai rien contre des figures féminines plantureuses (bien au contraire même) mais là c’est gênant et clairement notre pauvre Ryza aura besoin d’une ceinture lombaire avant sa trentaine avec une poitrine pareille.
La bande-son, enfin, est toujours de chouette qualité et s’avère agréable peu importe le moment ou le lieu. Par contre, signalons un gros retour en arrière pour cet opus niveau accessibilité puisqu’on dit adieu à la version sous-titrée français du précédent volet et on repart sur du full anglais, ce qui risque de laisser les joueurs ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare sur le carreau. Un rétro-pédalage incompréhensible.
Atelier Ryza 3 : Trailer