Review
Aujourd’hui, je vous retrouve enfin pour une nouvelle chronique d’album ! En effet, le mois dernier, Dir en grey nous offrait un nouveau best of à l’occasion de ses 20 ans : Vestige of Scratches (oserais-je dire: « Comme Harry Potter! »… oui j’ose! Coïncidence? Je ne crois pas…). Celui-ci se compose de 44 titres, répartis sur pas moins de trois CDs, tandis que la version Deluxe est accompagnée d’un DVD ou d’un Blu-ray sur lequel figure un documentaire d’une heure ainsi que trois clips ! Bref, énormément de contenu mais… cet album est-il indispensable pour autant?
Vous l’aurez compris à la lecture de cette intro, Vestige of Scratches, c’est tout un programme puisque les CDs à eux seuls représentent tout de même plus de 3 heures d’écoute et comme il s’agit d’un album où les morceaux ont été remasterisés pour l’occasion, j’ai largement pris le temps de bien écouter et comparer tout ce contenu ! C’est donc ce que j’ai fais, et ce avec beaucoup d’attention. Le problème, c’est que malgré tout l’amour, le respect et l’admiration que je porte à Dir en Grey, mon constat pique un peu car dès la première écoute, mon impression fut on ne peut plus explicite: « Mouais… Tout ça pour ça… ».
Pour mon background, je suis fan de Dir en grey depuis une quinzaine d’années maintenant (ce qui ne me rajeunit pas du tout…) et j’ai donc eu le plaisir de les voir évoluer au fil du temps et des albums. Or, depuis 2014 et la sortie de l’album ARCHE, nous n’avons rien eu de neuf à nous mettre sous la dent hormis THE UNRAVELING, un mini-album de reprises d’anciens titres, ainsi que deux nouvelles chansons: UNRAVELING et Utafumi. De ce fait, je m’attendais à autre chose pour célébrer les 20 ans du groupe.
Par souci de compréhension, je ne vais pas me pencher sur tous les titres de l’album un par un, cela serait ô combien fastidieux à lire et peu constructif ! Je vais donc vous donner mon avis général sur les différentes chansons tout en me penchant plus attentivement sur les trois titres qui ont, eux, étés réenregistrés.
Après un certains nombres d’écoutes, dont certaines assez attentives au casque avec comparaison des titres originaux, on perçoit ainsi de légères différences. Dans leur ensemble, je trouve que les musiques ont été rendues plus « chaleureuses ». Il s’agit cependant plus d’un ressenti que de réelles modifications sonores, mais quand on écoute les tous premiers singles du groupe, on se rend compte qu’ils usaient et abusaient un peu des Reverbs et autres effets parfois un peu douteux. Bref, en estompant ces différents effets, cela nous rend les morceaux moins froids et un peu plus « actuels », sans pour autant les dénaturer.
Vous pouvez, entre autres, apprécier ce léger changement sur Mushi, une chanson que j’affectionne tout particulièrement de par son texte et la force des émotions que Kyô donne à son chant, mais aussi car la mélodie qui m’a fait découvrir Dir en grey. A l’époque, j’étais collégienne et je suis tombée complètement amoureuse du groupe sans même en connaitre le nom et encore moins l’apparence. Pour la petite histoire, je l’ai écoutée pendant des mois avant même de savoir que c’était un titre de Dir en grey !
Hélas, je n’ai perçu ces très légères modifications que sur les titres les plus anciens. En ce qui concerne les plus récent comme SUSTAIN THE UNTRUTH, Utafumi ou encore Un Deux, très honnêtement…. je n’ai réussi à noter absolument AUCUN changement…. Et il en va de même pour les reprises issues de THE UNRAVELING.
Par contre, concernant les trois chansons qui ont pu bénéficier d’un réenregistrement, à savoir Fukai, THE IIID EMPIRE et Beautiful Dirt, les choses sont complètements différentes ! Les trois morceaux restent reconnaissable, bien sûr, et ne sont en aucun cas dénaturés, que du contraire puisque là, ils sont littéralement sublimés ! On sent vraiment toute l’évolution du groupe, leurs progrès depuis leurs débuts, ce qui apporte une maturité indéniable ! Les notes sont posées, les rythmes bien plus travaillés, sans parler de la voix de Kyô bien mieux maîtrisée. Je ne vous cache d’ailleurs pas que la nouvelle version de THE IIID EMPIRE m’a vraiment donné des frissons: l’intro a gagné en puissance, en rythme et je me suis vraiment revue lors de mon premier concert de Dir en grey à Paris, au Zenith, en train de sauter comme un cabri au rythme de la chanson et des « Jump » du chanteur !
Pour ne rien gâcher au plaisir, ces trois chansons ont non seulement été réenregistrées, mais elles bénéficient également d’un clip pour chacune, que l’on retrouve sur le DVD (ou Blu-ray) de la version Deluxe. Dans l’ensemble, ces vidéos sont simples et efficaces. On y voit les cinq garçons, en toute sobriété, l’originalité résidant dans les jeux d’ombres et de lumière. Chut, je ne vous en dis pas plus et vous invite à les découvrir !
En termes de vidéo, le groupe livre également un documentaire d’une heure, retraçant leurs 20 années de carrière. Celui-ci se présente sous forme d’une interview durant laquelle un extrait de vidéo (live ou backstage) est montré à chacun des membres du groupe qui le commente alors, se remémorant son état d’esprit à cette période, les points forts, lers points faibles et quelques anecdotes le faisant sourire (surtout sur les première vidéos d’ailleurs, où les artistes sont très jeunes et arborent un look… très Visual-kei des années 90 !). Les extraits sont montrés par ordre chronologique et le documentaire se termine sur « 2018 – », ce qui laisse présager encore, je l’espère, de belles années avec Dir en grey ! Vous l’aurez compris, j’ai été assez nostalgique en regardant le documentaire, même si il n’est pas sous-titré, ce qui constitue une grosse faute selon moi.
En conclusion et en toute objectivité, je reste assez déçue par Vestige of Scratches, même si je suis contente d’avoir pu redécouvrir des musiques de la discographie de Dir en grey que je n’écoutais plus forcément. Je pense également que c’est un bon CD pour quelqu’un qui découvre le groupe et souhaite avoir une vue d’ensemble de leur palette musicale. Les trois morceaux qui ont été réenregistrés sont vraiment bons, ce qui m’amène d’ailleurs à penser que s’il y avait eu moins de titres mais que tous avaient bénéficié du même boulot, VESTIGE OF SCRATCHES aurait peut-être eu meilleure grâce à mes yeux. En l’état, cet album est un peu « faiblard » pour une sortie spéciale « 20 ans de carrière ».