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Après avoir terrorisé des salles entières avec The Conjuring, le réalisateur James Wan a décidé de créer tout une série de spin-off autour de l’univers imaginé dans son film. Ainsi, nous avons eu droit à Annabelle 1 et 2, et en attendant le long métrage autour du monstrueux Crooked Man issu de The Conjuring 2, voilà que débarque « La Nonne » pour hanter vos prochaines nuits! Alors, nouveau film culte de l’horreur ou licence usée jusqu’à la moelle?

« Un démon que l’on connaît déjà bien »

Lorsqu’une jeune nonne met fin à ses jours sur le parvis d’une abbaye en Roumanie, l’église catholique est en état de choc. Le Vatican missionne aussitôt une jeune novice et un prêtre rôdé aux enquêtes portant sur les histoires troubles sur les lieux de cette mort étrange. Dès leur arrivée sur place notre duo de fortune est confronté à des événements mettant à mal sa foi… il semblerait bien qu’au cœur de cette abbaye se profile une lutte acharnée entre les vivants et… les damnés!

N’y allons pas par quatre chemins: le seul point positif de « La Nonne » revient aux décors qui sont tout simplement grandiose et vraiment détaillés. Malgré cela, et même s’il est très agréable de retrouver des gimmicks oubliés du genre horrifique, telle cette brume épaisse qui recouvre le sol du cimetière, des catacombes de nuit ou encore le thème éculé de l’exorcisme grandiloquent, force est de constater que niveau ambiance terrifiante le film n’a pas grand-chose d’autre à proposer. En effet, les rares sursauts que nous ont procuré le visionnage du long métrage de Corin Hardy sont avant tout dus aux hurlements stridents de la bande-son plutôt que d’une ambiance rondement menée.

« Le film utilise les poncifs du genre niveau décor »

Niveau récit, si le pitch de base de « La Nonne » apparaît comme attrayant puisque n’étant pas sans nous rappeler les grandes heures de l’Exorciste, il apparaît évident dès la première demi-heure que nous ne sommes pas en présence d’un chef d’œuvre du genre. Le suicide de cette jeune nonne nous plonge dans un sentiment de malaise et d’oppression qui, malheureusement, ne durera pas.

En effet le film souffre d’un scénario très pauvre et de personnages aux capacités décisionnelles risibles. (Tiens, et si j’allais tout droit dans ce cimetière de nuit suivre cette silhouette spectrale ?). Et malheureusement le choix d’une actrice principale rodée à l’exercice de l’horreur -les prestations de Taissa Farmiga sont exceptionnelles dans la série American Horror Story – n’auront pas suffi à nous transcender, c’est fort dommage.

De plus la créature principale, le démon Valak, introduit dans la franchise Conjuring dans le deuxième opus et venant troubler le monde des vivants, n’offre aucune incertitude angoissante. Le spectateur se prépare déjà à voir un démon grimé en nonne et connaît déjà son nom, désamorçant l’effet d’annonce au sein du film… Le plot twist final n’arrive pas, non plus, à convaincre. Encore une fois il s’agit d’un pan de l’histoire que l’on voit facilement venir.

« Des Jump Scare que l’on sent venir et un récit qui tombe à plat »

Nous aurons donc assisté à une heure trente de déambulation des personnages dans une abbaye dont l’architecture est un concept flou et qui n’aura pas su stimuler d’intérêt. La peur n’est jamais vraiment présente et cela même si le film se veut « horrifique ». Les seuls points forts de ce film sont donc ses décors et la scène d’introduction qui est, néanmoins, efficace et léchée.

Vous l’aurez compris, « La Nonne », c’est 1h37 très longue et molle qui n’a absolument pas réussi à faire décrocher un véritable cri d’horreur à la salle entière. Même si l’idée était intéressante, le film est tout le contraire et je ne vous conseil vraiment pas d’aller le voir. Vous y perdriez temps et argent. Vous voilà prévenus!

La Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz: 1/5



About the Author

MaximeChapeau
Dévoreur de livres, de séries ou de films, j'adore partager ma passion avec le plus grand nombre. C'est donc forcément une joie pour moi de partager mes critiques cinéma avec vous ! Je suis un amateur de films d'action, de science-fiction et de fantastique, avec une grosse préférence pour la saga Hunger Games dont je suis extrêmement fan depuis que j'ai pu la découvrir en livres comme sur grand écran. Plus personnellement, je suis étudiant et grand adepte des arts du cirque, en particulier le jonglage. Gamer depuis mon plus jeune âge, j'aime les jeux rétros et tous ceux qui permettent d'avoir une bonne dose de fun entre amis! Pour l'histoire de mon pseudo, elle est très simple: j'adore les chapeaux, tout simplement! J'espère que vous apprécierez de lire mes critiques autant que le plaisir que j'éprouve à vous les rédiger!