Review

Lastman, la célèbre BD française scénarisée par Bastien Vivès et Balak, connaît un franc succès depuis 2013 grâce à son style de dessin décalé et son histoire pleine de clins-d’œil à la culture geek et manga. Ce n’était donc qu’une question de temps avant qu’un jeu vidéo basé sur la licence ne voit le jour ! Mais est-ce que ce soft va pouvoir maintenir l’image indépendante de la BD, en conservant le côté drôle et dynamique tout en créant un gameplay qui tienne la route ? On enfile donc nos gants de boxe, on s’échauffe, on se mouche et on se lance dans le test musclé de LASTFIGHT disponible sur PS4, Xbox One et PC!

Une histoire de ouf frangin !

"L'histoire ne cherche pas plus loin que le bout de son nez et... c'est tant mieux comme ça!"

« L’histoire ne cherche pas plus loin que le bout de son nez et… c’est tant mieux comme ça! »

C’est la pagaille à Paxtown ! La petite ville balnéaire auparavant paisible est devenue l’épicentre d’une gigantesque émeute provoquée par une armée de voyous dépendants à une drogue interdite : l’Anitrans. Même la salle d’entraînement du fameux Richard Aldana, maître en arts-martiaux invaincu, est saccagée. Son ami et partenaire d’entraînement, Duke Diamonds, est aussi secoué que lui face à la découverte. Mais les mauvaises surprises ne s’arrêtent pas là ! Richard reçoit un texto avec une photo de sa petite amie, kidnappée et prête à être sacrifiée sur un autel païen ! « Situation désespérée », allez-vous me dire? Et bien non, car nos héros sont des durs à cuire, des vrais ! Ils se mettent donc en route avec l’intention de botter des fesses et de sauver des damoiselles en péril !

Le mode histoire de LASTFIGHT se joue donc de façon assez old-school pour un jeu de baston, avec une ascension en plusieurs stages qui vont vous amener à combattre contre tous les personnages du roster ! Entre chaque affrtonement, vous aurez droit à une séquence dessinée en pixel art, à la limite du style de la NES, qui fera avancer l’histoire avec des dialogues assez hilarants ! (Duke et ses mille excuses pour ne pas avoir aidé Richard lors de ses combats, de même que le langage assez « contemporain » qui ponctue les interventions sont à hurler de rire).

Waaah ! ça pète de partout cousin !

"Préparez-vous à des affrontements à quatre joueurs totalement chaotiques!"

« Préparez-vous à des affrontements à quatre joueurs totalement chaotiques! »

LASTFIGHT s’inspire, sans honte, du classique jeu de combat Power Stone, qui avait vu le jour sur la Dreamcast. Les rixes se passent donc dans une arène ouverte, avec jusqu’à quatre joueurs pouvant y semer la pagaille simultanément. La caméra est placée sur un coin de la map, ce qui lui permet de suivre l’action de manière efficace et avec une présentation agréable à l’œil. Et heureusement d’ailleurs car les affrontements sont plus que chaotiques ! Vous pourrez lancer une multitude d’objets contre vos ennemis, vous heurter à des dangers environnementaux selon les niveaux et récolter des power-ups qui augmenteront votre vitesse, votre puissance ou vous donneront des pouvoirs variés comme lancer des éclairs ! C’est assez surprenant, mais toute cette folie est étrangement très lisible grâce à une taille des niveaux assez réduite, idéal pour ne pas perdre de vue son combattant !

Les mécaniques de LASTFIGHT sont relativement simples et il y a peu de spécificités entre les dix personnages jouables. Les attaques se partagent en trois catégories : attaques normales, attaques spéciales et prises. Le tout doit également se faire pendant que vous bloquez les attaques de vos adversaire ou les évitez grâce au dash ou aux sauts ! Il est impossible de contrer une prise une fois enclenchée, mais vous pouvez effectuer un parry en appuyant sur la touche de garde avec un timing très précis, ce qui vous fera regagner de la vie en plus du fait de vous donner une fenêtre temporelle dans laquelle vous pourrez riposter aux attaques de votre ennemi ! Enfin, chaque protagoniste dispose d’un coup spécial qui lui est unique.

On dirait que Spice à fait une bonne prise...

« On dirait que Spice à fait une bonne prise… »

Ces attaques EX sont donc des sortes de frappes ultimes, mais elles requièrent de l’énergie pour être utilisées ! Vous stockerez cette dernière en cognant sur votre adversaire, jusqu’à ce que le rond sous votre personnage indique « MAX ». Certains combattants pourront également charger leurs attaques normales pour emmagasiner plus d’énergie, ce qui les différencie d’autres personnages jouables dans le roster. De fait, vous pourrez opter pour un guerrier plutôt corps à corps et rapide ou un autre adepte des boules de feu et du « keep away », le titre arrivant à son point culminant de fun quand on le joue entre amis, l’IA devenant parfois trop triviale pour vraiment s’amuser.

C’est comme ça qu’on fait, nous !

"Bien que sexy et séductrices, les combattantes de Lastfight n'en sont pas moins farouches!"

« Bien que sexy et séductrices, les combattantes de Lastfight n’en sont pas moins farouches! »

La bande-dessinée Lastman contient une variété importante de personnages intéressants, mais LASTFIGHT n’en tire qu’une toute petite fraction. Les deux personnages principaux, Richard Aldana & Duke Diamonds, sont là pour mettre en place le stéréotype du Ryu et Ken, voir même du Scorpion et Sub-Zero. Ils sont donc les deux héros les plus faciles à prendre en main, sans surprise. Les autres combattants, par contre, resplendissent par leur originalité !

Par exemple, prenez CrackJack, un homme-poisson brutal qui peut vous enfermer dans une bulle aquatique lui conférant la possibilité de vous asséner un coup gratuit, mais aussi Spice, largement inspirée de Poison Ivy, qui peut invoquer des plantes carnivores explorant le terrain à la recherche d’ennemis à croquer ou encore ColdKaine, un banquier sans scrupules qui allume ses cigares… avec d’autres cigares déjà allumés. C’est là que la source d’originalité du soft se trouve ! C’est une base parfaite pour l’esprit loufoque du jeu. Ajoutez à tout cela un doublage des personnages entièrement en français, truffé d’une myriade de références à la culture geek française et d’outre-océan, et vous obtiendrez un mélange détonant !

"Le style graphique n'est pas sans rappeler un certain Team Fortress 2!"

« Le style graphique n’est pas sans rappeler un certain Team Fortress 2! »

Un autre côté important de la réalisation de LASTFIGHT, en plus de son roster sacrément barré, c’est le côté nostalgie et fan service ! L’esthétique déjà bien cartoon des personnages reste authentique à ce qu’on peut voir dans la BD et donne l’impression que nos héros sortent tout droit des années 80 ! Attention, cela ne veut absolument pas dire que le tout à un air démodé ! Des couleurs vives et un moteur graphique habilement utilisé nous offrent en effet un rendu diaboliquement contemporain et old-school à la fois.

Le tout est d’autant plus impressionnant quand on sait que l’équipe derrière ce jeu est composée de trois personnes seulement ! Ce soft est amplement bienvenu parmi les jeux de combats actuels et réussit le pari de nous amuser avec une formule fun et bien pensée dans sa simplicité apparente.

LASTFIGHT n’est cependant pas exempt de défauts, loin de là ! Et la plus grande tare réside sans aucun doute dans l’absence totale de mode online ! De fait, si vous voulez vous fritter entre plusieurs joueurs, il faudra avoir une bonne poignée de vos potes prêts à débouler chez vous ! Certes, ça ne fait qu’accentuer l’esprit « à l’ancienne » que le titre prône, mais c’est assez ennuyeux quand on se retrouve à jouer en solo !

LAST partie du test…

En conclusion, il est indubitable que LASTFIGHT est un défouloir par excellence, surtout quand on est entouré par ses amis dans des échauffourées chaotiques et jouissives ! Si vous n’avez pas de potes sous la main cependant, il serait peut-être judicieux de réfléchir à deux fois avant d’acquérir le titre, car les modes de jeu en solo sont quelque peu légers en contenu ! Amateurs de Power Stone et autres fighters en arène, n’hésitez donc pas à vous ruer sur ce soft des plus originaux vendu pour moins de quinze euros !

La Bande-Annonce

Réalisation: 17/20

Le soft est tout simplement superbe ! Modèles de personnages originaux et pleins de vie, stages remplis de contenu et intéressants,le tout est enveloppé dans un emballage old-school rempli de clins-d’œil à la culture geek ! Que demander de plus ?

Gameplay/Scénario: 17/20

Vous n’êtes pas un féru de jeux de combats ? Aucun souci ici ! Le titre est très facile à prendre en main et extrêmement fun ! Rapide, fluide et nerveux, le gameplay est conçu pour vous éclater de bout en bout. La variété de personnages ne fait qu’ajouter du plaisir dans ce cocktail explosif ! L’histoire, bien que bancale de prime abord, vous amusera avec sa parodie des clichés que nous connaissons si bien !

Bande-Son: 14/20

Bien que dynamique et originale, la bande-son de Lastfight ne casse pas trois pattes à un canard ! Aucun morceau ne restera vraiment gravé dans votre tête, même si c’est un peu le but, vu que le jeu se concentre avant tout sur ce que vous voyez à l’écran plutôt que sur ce que vous entendez ! Par contre, les doublages en VF sont de qualité et complémentent habilement le look des personnages.

Durée de vie: 15/20

Si vous n’avez pas une brochette d’amis à défier, vous allez être fortement déçu ! Le soft manque cruellement de modes en solo et il n’existe aucun mode de jeu en ligne ! Cependant, si vous pouvez y jouer avec vos potes, LASTFIGHT devient alors un défouloir décomplexé qui vous donnera des heures et des heures d’amusement au dépens de vos compères !

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

Amusant, varié, facile à prendre en main et défouloir magistral, LASTFIGHT est un soft idéal pour les aficionados de jeux de combat tout autant que pour les néophytes qui ne cherchent qu’un prétexte occasionnel de défier leurs potes. Malgré un mode histoire servant habilement d’échauffement aux joueurs, on déplorera la faiblesse du contenu en solo et l’absence totale de mode online. Il n’empêche, avec une bonne bande de potes à défier, LASTFIGHT représente un véritable tour de force savamment concocté par Piranaking. Il n’a pas à rougir de son statut de jeu indépendant, loin de là, et je vous le conseille vivement, ne serait-ce que pour vous introduire à l’univers loufoque de la BD !



About the Author

Snakethoot
Je baigne dans la culture vidéoludique depuis ma plus tendre enfance, elle m'a façonné, elle m'a donné le goût pour les passions qui m'animent aujourd'hui. J'accorde la plus grande importance à chaque détail, aussi infime soit-il, pour être certain de saisir tout l'arôme que l'expérience d'un jeu-vidéo peut m'amener (Appelez-moi le romantique virtuel...). Cosplayeur à mes heures perdues, mon dévolu se jette aussi sur le septième art, les comics et la musique. Les passions comme les avis sont faits pour se partager et se discuter, ne soyez pas timides!