Review
Un récit fidèle au manga
Bleach: Rebirth of Souls propose un mode Histoire qui retrace les grands arcs narratifs du manga, des débuts d’Ichigo en tant que Shinigami remplaçant jusqu’à la conclusion de l’arc des Arrancars, couvrant ainsi une large partie de la saga. Les fans apprécieront la fidélité à l’œuvre originale, avec des cinématiques reprenant des moments emblématiques et intégrant les voix japonaises authentiques pour une immersion maximale. Cependant, l’absence des arcs Fullbring et Thousand-Year Blood War déçoit, tout comme la mise en scène parfois statique, reposant trop sur des dialogues en visual novel et des écrans figés, ce qui nuit au dynamisme narratif. Quelques scénarios secrets et missions annexes viennent enrichir l’expérience, mais le mode Histoire, bien que généreux, manque de panache pour captiver pleinement.
Gameplay intéressant… au début du moins
Le gameplay de Bleach: Rebirth of Souls se distingue par un système de combat original, abandonnant les traditionnelles barres de vie pour un concept de « chaînes d’âmes ». Chaque personnage dispose de plusieurs âmes, qu’il faut détruire en réduisant l’énergie spirituelle de l’adversaire à moins de 20 % avant de porter un coup spécial Soul Destructor, tout en s’aidant de coups spéciaux, les « Kikon ». Ce système, basé sur un triangle d’actions (Attaque, Brise-Garde, Garde) de type pierre-feuille-ciseau, demande une gestion stratégique du tempo et du positionnement. Avec 31 personnages jouables, chacun doté de techniques uniques et d’animations fidèles au manga, le roster impressionne par sa diversité. Les combats, dynamiques et visuellement explosifs, capturent bien l’intensité des affrontements de Bleach, notamment grâce à l’éveil de votre combattant s’il accumule assez d’esprit combattif (Shinkai, Bankai, Résurrection).
Malgré ses qualités, le gameplay souffre de certaines lacunes. Si les mécaniques sont solides, elles manquent de profondeur pour rivaliser avec des références comme Dragon Ball FighterZ. Les combos, bien que variés, deviennent répétitifs, et les différences entre personnages ne suffisent pas toujours à renouveler l’expérience. Le contenu hors mode Histoire est également limité : le mode en ligne, plombé par l’absence de cross-play et un netcode perfectible, décevra les joueurs compétitifs, tandis que les modes solo (Missions, Versus) manquent de variété. Des mises à jour promises, comme un mode classé, pourraient pallier ces défauts, mais en l’état, la rejouabilité reste un point faible.
Fluide mais aliasé
Sur PS5 Pro, Bleach: Rebirth of Souls bénéficie d’une fluidité exemplaire en 60 FPS et d’une résolution optimisée, mais la direction artistique souffre de choix techniques décevants. Le cel-shading respecte l’esthétique du manga, mais un flou persistant et des problèmes d’aliasing gâchent l’expérience visuelle, loin des standards des productions modernes. Les animations des attaques ultimes restent un point fort, offrant des moments spectaculaires. Côté sonore, la bande-son divise : si elle intègre des morceaux emblématiques et des compositions originales énergiques, l’absence de l’OST iconique de Shiro Sagisu (Clavar La Espada, par exemple) est une faute impardonnable pour les puristes. Les doublages, en japonais comme en anglais, sont toutefois irréprochables, renforçant l’immersion.
Bleach Rebirth of Souls : Trailer