Review
Vous êtes… l’élu !
L’histoire d’Oblivion Remastered reste fidèle à l’original : vous incarnez un prisonnier anonyme libéré par l’Empereur Uriel Septim VII, qui voit en vous le héros destiné à sauver Cyrodiil d’une invasion démoniaque venue des plans d’Oblivion. Après l’assassinat de l’Empereur, vous êtes propulsé dans une quête épique pour contrer le culte daedrique et refermer les portes infernales.
La narration, riche en quêtes secondaires (guildes des voleurs, assassins, mages) et en dialogues, conserve son charme grâce à une écriture soignée et un univers immersif. Si le scénario principal peut sembler classique aujourd’hui, les quêtes annexes, comme celles de la Confrérie Noire, brillent par leur profondeur et leur liberté, offrant une rejouabilité impressionnante
Une liberté totale !
Oblivion Remastered conserve l’essence du RPG de 2006 : une liberté quasi totale dans un monde ouvert où vous forgez votre propre chemin, que vous soyez guerrier, mage ou voleur. Le système de progression, inspiré de Skyrim (soit The Elder Scrolls V), a été modernisé : toutes les compétences contribuent à votre montée en niveau, et les points de caractéristiques sont distribués librement après un repos, évitant les déséquilibres frustrants de l’autoleveling original.
Des ajouts comme la possibilité de sprinter ou une interface retravaillée rendent l’expérience plus fluide. Les quêtes, nombreuses et variées, restent un point fort, avec des arcs narratifs mémorables et une exploration gratifiante, renforcée par la densité de Cyrodiil. Cependant, les combats, bien qu’améliorés avec des animations plus réactives et des impacts plus marqués, restent rigides et manquent de dynamisme comparés aux standards actuels comme Elden Ring
Un petit coup de vieux ?
L’immersion est au cœur d’Oblivion Remastered, portée par un monde vivant et des PNJ dotés de routines dynamiques, même si leur IA montre son âge avec des comportements parfois incohérents ou risibles. Les donjons, nombreux, souffrent d’une certaine répétitivité dans leur design, et les portes d’Oblivion, bien que visuellement retravaillées, deviennent vite redondantes.
Les améliorations issues de mods communautaires, comme une meilleure furtivité ou un verrouillage optimisé, sont intégrées nativement, ce qui est appréciable, et les capacités de la Dual Sense sont utilisées pour renforcer les impacts. Mais c’est surtout la possibilité de choisir ses quêtes à l’envie et de façonner son personnage qui reste envoûtante, surtout pour les nostalgiques ou les nouveaux venus attirés par un RPG à l’ancienne.
Mais où est le français ?!
Sur le plan technique, Oblivion Remastered impressionne sur PS5 Pro grâce à l’Unreal Engine 5. Les paysages de Cyrodiil, baignés de lumière dynamique, offrent des panoramas somptueux, et les textures retravaillées donnent une nouvelle vie aux environnements. Cependant, des animations parfois raides et des temps de chargement à la sortie des bâtiments ternissent l’expérience, tout comme des baisses de framerate après des sessions prolongées.
La bande-son, composée par Jeremy Soule, est un joyau remasterisé avec un mixage plus immersif, renforçant l’ambiance épique et envoûtante. En revanche, l’absence de doublage français, contrairement à l’original, est une déception majeure pour les francophones, les sous-titres ne compensant pas pleinement ce manque. Des bugs persistants, comme des collisions hasardeuses ou des PNJ bloqués, rappellent l’ADN “cassé dans le bon sens” de Bethesda, mais frustrent en 2025.
Oblivion Remastered: Trailer
Note N-Gamz : 17,5/20
Oblivion Remastered sur PS5 Pro est une lettre d’amour à un classique du RPG, sublimé par une refonte graphique spectaculaire et des ajustadaptationes de gameplay qui modernisent l’expérience sans trahir son âme. La liberté d’exploration, les quêtes riches et la bande-son légendaire de Jeremy Soule restent des atouts majeurs, rendant Cyrodiil aussi captivant qu’en 2006. Cependant, des mécaniques datées, des bugs persistants et l’absence de doublage français limitent son accessibilité pour les nouveaux joueurs et déçoivent certains fans. Malgré ces défauts, ce remaster réussira à raviver la nostalgie tout en offrant une porte d’entrée séduisante pour découvrir un monument du jeu vidéo. Une belle refonte visuelle, fidèle à l’original mais dotées d’un peu trop d’imperfections techniques pour mériter un 18/20 ou plus.