Review
Un jeu « feel good »
Mario Kart World ne s’embarrasse pas d’un scénario complexe, fidèle à la tradition de la série. L’histoire se limite à une toile de fond légère : Mario et ses amis explorent un vaste monde interconnecté pour participer à des courses endiablées et collecter des médailles Peach à travers des défis variés.
Le mode Balade, qui permet d’explorer librement ce monde ouvert, propose des « Missions P » chronométrées, comme récupérer des pièces ou effectuer des parcours précis. Cependant, ce mode narratif reste anecdotique, servant principalement de prétexte à l’exploration et aux courses. Les fans de récits profonds passeront leur chemin, mais l’ambiance festive et colorée compense ce manque d’intrigue structurée.
Un gameplay encore plus dynamique
Le cœur de Mario Kart World reste ses courses dynamiques, qui conservent l’ADN de la série : une prise en main immédiate, des objets chaotiques et un fun multijoueur inégalé. Cet opus introduit des nouveautés audacieuses, comme des sauts chargés, la possibilité de glisser sur des rails façon jeu de glisse, et la conduite sur des surfaces verticales, apportant une profondeur technique bienvenue.
Le mode Grand Prix propose des courses interconnectées de point A à point B, offrant une fluidité nouvelle, bien que la sensation de vitesse en 150cc semble parfois en deçà des attentes. Le mode Survie, véritable pépite, s’inspire des battle royales : 24 joueurs s’affrontent, les quatre derniers étant éliminés à chaque checkpoint, créant une tension palpable et des parties intenses d’une dizaine de minutes. Ce mode dynamise les courses avec des obstacles et ennemis environnementaux, rendant chaque partie imprévisible.
Un Open World un peu trop vide ?
Cependant, tout n’est pas parfait. Le mode Balade, qui mise sur l’exploration en monde ouvert, déçoit par son manque de contenu et d’enjeux. Les missions proposées (collecte de pièces, défis chronométrés) s’épuisent rapidement, et les récompenses, principalement cosmétiques (skins, autocollants), manquent de gratification à long terme.
De plus, l’absence du mode 200cc, emblématique pour les amateurs de vitesse, est une omission notable, tout comme la suppression de la personnalisation des karts, qui limite l’immersion. Le passage à 24 joueurs rend les courses chaotiques, parfois au détriment de la stratégie, les objets puissants favorisant les joueurs à la traîne. Malgré ces défauts, le multijoueur local et en ligne reste fluide, bien que la gestion des parties en ligne avec amis soit perfectible.
Et niveau technique, ça vaut quoi ?
Sur le plan technique, Mario Kart World impressionne par sa direction artistique soignée et ses biomes variés, sublimés par des effets de lumière et un cycle jour/nuit dynamique. Le jeu tourne à 60 FPS en solo ou à deux joueurs, mais chute à 30 FPS en multijoueur local à quatre, ce qui peut gêner sur grand écran. Les textures, bien que colorées, restent simplistes, et certains circuits manquent de détails, donnant une impression de vide par moments.
La bande-son, en revanche, est un véritable point fort : avec plus de 200 thèmes mêlant compositions originales jazzy ou rock’n’roll et classiques revisités, elle accompagne parfaitement l’action et renforce l’immersion. Les bruitages, du grondement des moteurs aux effets des objets, sont tout aussi réussis, contribuant à l’ambiance festive.
Mario Kart World: Trailer