Review

3 ans après un titre venu titiller la référence en citybuilding, Focus Interactive nous délivre sur un plateau sa cuvée 2015. Est-on en possession du jeu qui fera de nous, le maire de toutes les passions ? Voyons voir ce que Cities XXL apporte par rapport à son prédécesseur et s’il arrive à détrôner le tout dernier titre de chez Maxis, Sim City.

Je suis… un Dieu!

Vous vous sentez l'âme d'un bâtisseur? C'est le moment!

Pouvoir créer sa ville entière, c’est un peu comme être un super-héros. Focus avait osé, avec Cities XL en 2012, marcher sur les plates-bandes de Maxis et son célèbre Sim City pour proposer quelque chose de plus grand, de plus personnalisable, de plus beau. En gros, un jeu avec des rouages simples à la base mais qui pouvait vite s’avérer complexe tout en restant addictif. En effet, créer une ville de bout en bout, que ça soit au niveau de la construction, de la gestion de l’économie, du trafic, ou encore du bien-être des habitants n’est pas chose aisée. Les petits français avaient donc réussi à nous sortir un premier opus relativement réussi, il faut l’avouer. De fait, il est temps de se pencher sur cette nouvelle mouture, intitulée Cities XXL, sans référence de taille ou poids à la population qui vit dans vote City, mais qui donne envie de croire que « la taille compte ».

Depuis Cities XL, trois ans se sont écoulés et surtout, Sim City et son nouvel épisode sont passés par là! De fait, on aurait pu penser que Focus allait nous sortir un titre digne d’écraser littéralement tout ce qui existe sur le marché, en ayant bien conscience de la rude concurrence proposée par Maxis et EA. Malheureusement, c’est raté (oui, je suis comme ça, je n’aime pas faire durer le suspense!). Cities XXL s’apparente juste à un update de Cities XL, rien de plus! Pour tout dire, dès le jeu lancé, on a déjà un goût de trop peu. En gros, il faut construire, construire et encore construire. Oui, c’est bizarre, mais l’aspect gestion est un peu mis de côté. Dommage, même si le jeu se démarque par ses 70 environnements différents (grandes villes, zones tropicales, déserts).

Non, le patio de ma résidence secondaire, je le veux face à la mer!

Les cartes sont vraiment immenses par rapport à la concurrence

On se retrouve de fait avec d’énormes zones à remplir (voilà d’où XXL tire son nom) en parsemant vos cartes de bâtiments et objets de décorations en tous genres. Divers messages vous parviennent à intervalles réguliers, par exemple, pour placer des terrains agricoles, vous prévenir que la pollution est élevée à tel endroit, que votre terre est une mine d’or…  euh, un champ de pétrole pardon, etc… Niveau prise en main, rien à redire: l’interface est simple, on peut zoomer trèèès fort pour se balader dans les rues avec des détails assez sympa, ce qui renforce un peu l’immersion, et heureusement car le tout est très « statique ».

En ce qui concerne la personnalisation, des améliorations sont apparues depuis l’opus XL. Ainsi, de nouveaux filtres permettent de choisir les maisons à construire seules ou en bloc (oui, on peut créer d’un clic des zones résidentielles complètes ou s’amuser à placer une à une chaque bâtisse !) par époque, style… De quoi ériger la ville de vos rêves, bien que l’outil reste un peu « fouillis » ! On notera une parfaite intégration avec le Steam Workshop qui permettra d’échanger ses créations avec le monde entier pour enrichir un peu plus votre base de données.

Un contre-jour?… Euh… non, ça pique vraiment les yeux là!

Techniquement, le titre est terriblement mal optimisé et trop statique

Par contre, il faut clairement l’avouer, techniquement Cities XXL est un peu à la ramasse. Focus nous avait promis monts et merveilles mais le résultat est assez catastrophique. Tout d’abord, niveau bande-sonore, les musiques d’ascenseur sont légions et il n’y a rien à entendre à part des sons système lorsque l’on place des routes ou que l’on achète quelque chose. Bon ok, si à la rigueur, on se fiche un peu du rendu audiosur un City Builder, par contre, les graphismes ont vraiment toute leur importance pour l’immersion. Et là, il n’y a aucune amélioration par rapport à Cities XL ! Le moteur graphique est vieillot, bourré de bugs de collisions et d’erreurs 3D, sans compter une caméra intenable car tournoyant là où il ne faut pas. Une horreur.

Pire, l’optimisation est totalement à l’ouest. Ainsi, au vu du résultat visuel, si on aurait tendance à dire qu’avec une machine modeste, tout doit tourner correctement, il n’en est rien! Si vous n’avez pas de PC surpuissant à la maison, vous devrez tout mettre au minimum de détails… et vous aurez encore droit à des lags!

Un pavé dans la marre… euh plutôt un caillou…

Vous l’aurez donc compris, Focus nous sort, avec ce Cities XXL, un titre assez bancal aussi bien d’un point de vue optimisation sur les machines actuelles qu’au niveau graphique pur. Dommage, il y avait une belle carte à jouer face au nouveau Sim City dont le lancement a été assez chaotique. Hélas, le pari est raté, et on pourrait qualifier cette nouvelle version de simple mise à jour. La concurrence a encore de beaux jours devant elle.

La bande-annonce

Réalisation: 10/20

Pas de quoi casser trois pattes à un canard: moteur ancien, pas mal de bugs, mal optimisé et ramant sur nombre de PC, le soft est loin, très loin de son cahier des charges pour le plus grand nombre.

Gameplay/Scénario: 13/20

Construire des villes, les gérer, rien de bien innovant quand on y pense mais bon, c’est le style de jeu qui veut cela. On apprécie néanmoins l’interface de jeu claire malgré le manque de possibilités qui n’axe au final le titre que sur la construction pure et non la gestion.

Bande-Son: 6/20

Ce n’est pas compliqué, il n’y a presque pas d’environnement sonore. Des musiques d’ascenseurs par-ci par-là, des bruits de caisses enregistreuses, des bips pour confirmer vos actions, difficile de juger si cela traduit un manque d’inventivité de l’éditeur ou si le genre de jeu fait qu’il ne nécessite pas de musiques ou de bruitages digne de la BO d’un Marvel.

Durée de vie: 15/20

Avec 70 environnements différents, des objets made in Workshop, et surtout des idées, il y a moyen de passer de nombreuses heures mais cela devient assez vite répétitif, hélas. D’autant que la ville peut très vite (et sans trop savoir pourquoi) se retrouver en faillite, de quoi énerver certains joueurs qui se lasseront de cet épisode.

Note Globale N-Gamz.com: 11/20

Un jeu qui promettait beaucoup sur le papier, qui s’annonçait ambitieux mais qui au final va finir dans les méandres vidéoludiques de par son manque d’optimisation, sa technique assez désastreuse et le peu de nouveautés présentes. Certes il reste un titre très sympa pour débuter dans le genre, et les cartes nettement plus grande que chez le concurrent voisin sont intéressantes, mais on est en droit de se montrer vraiment déçus.



About the Author

Samouss
J’ai débuté avec une Game Boy color et Pokémon dans toutes les versions possibles (jusqu’à obtenir la cartouche jaune… en Italien !), je me suis « vite » retrouvée face au monde de Sony, grâce auquel j’ai passé des soirées géniales avec mon frangin, sur PS1, puis sur PS2… Pour en arriver à m’accrocher corps et âme à l’univers des PC…. <3 Les jeux qui ont marqués mon enfance : Final Fantasy VIII (mon grand amour <3), Final X et X2, mais aussi les Crash Bandicoot, les Sims. Et puis Call of Duty et Battlefield m’ont ouvert les bras, et depuis le fps est sans doute ce à quoi je joue le plus, et ce que je préfère. Et maintenant on peut me retrouver sur l’excellent Titanfall ! =D Ce qui m’a toujours épaté, c’est qu’ayant joué pendant des années sur OGame, personne ne croyait qu’une fille pouvait aimer cet univers, les jeux, les PCs, etc…. Et encore plus la fierté de ma team de présenter une bonne joueuse, UNE … muahahahah *rire diabolique*