Review
Bande dessinée humoristique en ligne créée en 2004 par Souillon, Maliki dispose aujourd’hui de vrais albums en physique et de romans jeunesse mais n’avait jamais foulé du pied notre univers vidéoludique. Il faut dire que l’adaptation en jeu vidéo de ces tranches de vie partiellement autobiographiques de l’auteur, dans une France qui fleure bon la nostalgie et les chats, était assez périlleuse aussi ce cher Souillon a-t-il décidé de… faire le boulot lui-même ! Il a donc créé un studio de jeu vidéo, Blue Banshee, et trouvé un éditeur en la personne d’Ankama Games afin de nous fournir la vision de son adaptation parfaite, j’ai nommé Maliki : Poison of the Past ! Disponible sur PC et Nintendo Switch au prix de 29,99€, le soft prend la forme d’un RPG au tour par tour dans lequel vous incarnez Sand, une jeune femme inédite dans la licence, qui va être transportée dans un Domaine interdimensionnel régi par Maliki en personne, laquelle va vous adjoindre les services des bien connues Fang, Becky ou encore Fénimale pour vous aider à vaincre l’infâme « Poison », un être qui cherche à détraquer le flux spatio-temporel de Maliki afin de dominer le monde ! Je sais, lu comme ça, on a du mal à croire qu’il s’agit de la BD que l’on connaît mais le studio a pour objectif à la fois de contenter les fans de la première heure tout en séduisant les newbies dans l’univers livresque de Souillon. Pari réussi ? La réponse dans mon vidéo-test sur Steam Deck !
Maliki Poison of the Past : Test Vidéo Steam Deck
Note N-Gamz : 15/20
Grâce à son scénario original qui parvient, par d’habiles prouesses temporelles, à nous faire vivre des tranches de vie nostalgiques autant que drôles à l’image de la BD dont il est inspiré, ce Maliki : Poison of the Past est assurément une bonne surprise qui offre une porte d’entrée incroyable dans l’univers de Souillon pour toutes celles et ceux qui ne connaîtraient pas le travail de l’artiste, le tout sans jamais renier les fans assidus de l’héroïne aux cheveux roses dont les traits « manga » ont contribué au succès. Niveau gameplay, le côté RPG au tour par tour propose une bonne dose de stratégie avec un système de faiblesses élémentaires et de manipulation du temps bien pensé, mais quelques oublis plutôt étranges font tâche dans le tableau. On pense notamment à l’absence de jauge de points de vie des ennemis ou de différenciation de ces derniers sur la chronoligne, la bande-son un peu répétitive (même si composée par le groupe rock Starrysky) ou encore les combats qui ont tendance à s’éterniser et casser le rythme de la découverte. Il n’empêche qu’avec ses belles thématiques abordées, ses énigmes réussies et sa direction artistique colorée en diable, cette adaptation de Maliki en jeu vidéo s’avère plus que plaisante durant les 25 heures qu’elle vous demandera pour en venir à bout !