Review

Après avoir retourné dans tous les sens le RPG nomade Blood Brothers sur Android, j’ai cherché un soft ayant la même optique. Certes, le plus simple était d’aller chez le développeur himself, Mobage, qui proposait une grosse panoplie de jeux du même type, mais étrangement, c’est chez Gumi que j’ai trouvé mon bonheur avec Brave Frontier. Vous comprendrez aisément que lorsqu’on m’a proposé le test, j’ai de suite accepté et je vous convie à me suivre dans cet univers diablement accrocheur !

Tu es l’élu, euh… comme les autres en fait

Le monde de Gaia vous attend!

Le studio de développement de jeux mobile Gumi, société nippone créée en 2007 et basée à Tokyo, a su, au fil des ans, nouer des partenariats avec des grands acteurs du monde vidéoludique tels que EA, Capcom ou encore tout récemment Sega, pour lequel la firme se charge d’éditer aux U.S.A. et en Europe les jeux Android et iOs, avec notamment le très attendu RPG Chain Chronicle. Le déclencheur de cet intérêt incroyable pour Gumi porte un nom : Brave Frontier. Mais que se cache-t-il derrière ce phénomène ?

Brave Frontier s’inscrit clairement dans la lignée des RPG Japonais traditionnels axés sur le combat et le gain d’XP bien plus que sur un scénario compexe, idéal pour le support nomade qui induit en général de courtes parties. Vous devrez y parcourir la Grande Gaïa dans un univers typé heroic-fantasy, afin d’y affronter des hordes de monstres, libérer vos pouvoirs d’invocateurs, assumer votre rôle d’Elu et terrasser le Dieu déchu Maxwell (Un nom assez « corsé »… ok, je sors). Si, dans un premier temps, le soft peut paraître vu et revu, vous allez très vite vous apercevoir qu’il se démarque terriblement des autres jeux du type.

En avant, invocation !

Un système de combat addictif doté de graphismes enchanteurs

Le titre vous met d’emblée dans la peau d’un invocateur dont le but sera d’enchaîner les rixes dans différentes zones, en invoquant pas moins de 200 monstres et héros, chacun appartenant à un type donné de créatures, avec ses forces et ses faiblesse, un peu à la façon d’un… Pokémon. Feu, eau, terre, éclair, lumière et ténèbres vont donc s’affronter au regard de leurs attributs respectifs. Ainsi, le feu est fort contre la terre mais faible contre l’eau, qui résiste quant à elle très mal à la foudre, etc… A noter que vous pourrez acquérir des unités rares au fur et à mesure de votre avancée scénaristique, de façon aléatoire, mais aussi en les payant via des gemmes que vous obtiendrez plus rapidement qu’ingame si vous mettez la main au portefeuille. Attention cependant, le soft n’est en rien un pay-to-win et seuls les plus acharnés et les gamers atteints de collectionnite aigüe souhaiteront y investir quelques espèces sonnantes et trébuchantes.

Avant chaque série de combat (en général 5-6 se terminant par un boss) qui se déroulent en apparentant une touche à l’un de vos monstres/personnages, façon Valkyrie Profile, vous pourrez sélectionner les invocations qui correspondront le mieux aux ennemis rencontrés, ainsi que faire appel à l’aide d’un « ami » qui vous rejoindra durant les affrontement, apportant donc une petite touche sociale au jeu. Vous pourrez également, après avoir reçu un nombre de dégâts sur un monstre/héros, déclencher un Brave Burst : sorte de super pouvoir destructeur touchant un ou plusieurs adversaires. Enfin, il vous sera possible de désigner un « leader » qui possède une capacité unique, apportant des bonus à vos autres invocations durant le combat. Bref, un système de jeu certes simple à prendre à main, mais bien plus profond qu’il n’y paraît si l’on creuse un peu.

Des invocations rares à obtenir aléatoirement… ou en payant!

A côté des combats purs et durs, un principe d’évolution a été mis en place, histoire que votre invocation puisse gagner en puissance en « aspirant » d’autres unités, obtenir des niveaux ou encore fusionner pour donner naissance à une créature inédite. Un modèle de crafting fait également son apparition, ainsi qu’un petit village qui vous appartiendra et dont vous pourrez upgrader les structures au fur et à mesure de vos victoires afin de récupérer des ressources utiles pour fabriquer diverses potions, mais aussi des sphères à « greffer » sur votre héros et qui lui confèreront des bonus de défense, de dégâts, etc… Enfin, si le PvE vous lasse, vous pourrez vous adonner à du PvP pour affronter des joueurs biens réels, sans l’aide d’objet, mais aussi prendre part à des « vortex », sorte d’évènements réguliers générateurs de récompenses, et enfin les très attendus raids, actifs dans une future grosse mise à jour !

De Final Fantasy à Brave Frontier

Graphiquement parlant, Brave Frontier opte pour un style certe récurent dans les productions mobiles mais toujours aussi accrocheur: l’ère 16 bits avec en tête des J-RPG comme Bahamut Lagoon et autre Secret of Mana. Un chara-design de héros dont seuls les développeurs japonais ont le secret et qui fait mouche de suite si vous êtes nostalgiques de cet âge d’or du jeu de rôle nippon. L’ensemble se tient, les effets spéciaux sont impressionnants et les animations lors des sorts sont fluides et détaillées. Seul bémol, certains monstres font un peu tâche dans l’ensemble… (un dieu de métal qui ressemble à Boo de DBZ, un chevalier en… jupe, ou encore un arbre bizarre). Mais ne renions pas la patte artistique qui se dégage de ce Brave Frontier !

Pour la musique, rien à redire, c’est tout bonnement magnifique. Bucolique et envoûtant à souhait, un peu à la manière des compositions ethérées d’un Final Fantasy. Mieux, en améliorant un peu votre village, vous débloquerez le kiosque à musique, dans lequel vous pourrez acquérir quelques chansons supplémentaires avec l’argent que vous gagnez dans le jeu. Bref, un très bon point pour l’OST du soft (La musique « Flammes » ressemble étonnamment à l’« Opening Theme Bombing Mission » de FF7 d’ailleurs). Niveau bruitages, on reste dans le classique et l’efficace.

Un parfum de nostalgie pour un soft addictif

Brave Frontier mérite amplement son statut de jeu phénomène du monde mobile. Avec sa plastique qui fera couler des larmes de joies aux amoureux des RPG 16 bits, ses musiques enchanteresses et son système de jeu bien pensé mixant allègrement gestion d’unités et combats frénétiques, le titre de Gumi se paie en plus le luxe d’être gratuit et de ne pas opter pour le modèle horripilant du pay-to-win à outrance. Un titre à essayer d’urgence et auquel il ne manque vraiment qu’un aspect exploration poussé pour ressembler aux J-RPG de notre jeunesse.

La bande-annonce

Réalisation: 15/20

Brave Frontier est un très beau soft 2D qui s’inspire allègrement du chara-design typique des productions Super Nintendo nippones en l’agrémentant d’effets spéciaux bien sentis et d’une animation sans faille.

Gameplay/Scénario: 15/20

Le Gameplay rappelle des titres comme Valkyrie Profile pour le côté « un bouton = un personnage » mais y ajoute un côté gestion poussé avec l’agrandissement de votre ville, la customisation de vos invocations, les personnages rares, les combats PvP, etc… Hautement addictif. Dommage que le scénario soit un peu trop basique et linéaire.

Bande-Son: 19/20

Indubitablement mon gros coup de  cœur sur le jeu. Somptueuse, entraînante, magique, la B.O. peut être écoutée à l’infini sans jamais lasser. Le savoir-faire onirique Japonais dans toute sa splendeur!

Durée de vie: 18/20

Brave Frontier se veut assez long, disposant de beaucoup de niveaux variés et d’éléments inédits comme les Vortex, le JcJ et les raids prochainement annoncés. De quoi passer de nombreuses heures sur le soft… sans débourser un seul euro.

Note Globale N-Gamz.com: 17/20

Dans la pléthore de softs identiques du Play Store, on tombe parfois sur une pépite, un titre conçu avec patience, amour et passion. Il n’y a pas de doute : Brave Frontier fait partie de ceux-là, et je vous conseille de le télécharger de suite si vous êtes amoureux des combats et du design typés J-RPG, et du côté gestion de créatures d’un Pokemon. Et qui sait, peut-être nous croiserons-nous dans le monde de la Grande Gaia ? (ID joueur : 71173144, mais chut, c’est un secret)



About the Author

Arkamis
J'ai appris à connaître les jeux vidéo très tôt, grâce a mes frères, avec la NES, la Master System, et j'en passe. J'y ai découvert un univers de rêve qui, 15 ans plus tard, me réserve toujours autant de surprises et de plaisir, que ce soit rétro ou current gen