Nous aimons tous notre petit « Chez Nous », notre petit confort… mais que se passerait-il si des extraterrestres avaient décidé de tout simplement nous virer de notre chère planète bleue ? C’est la question sur laquelle s’est penché le studio 4Agency avec Habitat: A Thousand Generations in Orbit. Après avoir lancé une campagne de crowdfounding sur Kickstarter et l’avoir menée à bien, le titre se retrouve aujourd’hui sur Steam en accès anticipé. Édité par Versus Evil, qui est notamment derrière le magnifique The banner Saga (à découvrir en test complet sur N-Gamz en cliquant ici), Habitat nous propose de coloniser l’espace proche de notre planète avec des éléments allant du logique (satellite, navette spatiale) au loufoque (tête de T-Rex, scie rotative géante). Tout un programme…
Lost in space
Habitat vous met d’emblée aux commandes de deux malheureux ingénieurs perdus dans l’espace façon Sandra Bullock et George Clooney avec Gravity (NDLR: la petite culotte en gros plan en moins…). Vous allez devoir assigner à vos malheureux scientifiques leur première tâche : rechercher des éléments dans le néant spatial et les raccorder à d’autres afin, d’une part, de créer des lieux d’habitation pour vos pauvres survivants, mais aussi, d’autre part, dans le but de former de nouveaux ingénieurs histoire de vous développer plus rapidement. Vous devrez également récupérer des structures qui vous permettront de vous défendre contre les méchants envahisseurs, et autant dire que c’est à ce niveau que le soft perd les pédales avec des armes aussi bien classiques, telles que des lasers, des lance-missiles ou des mines, que totalement absurdes (mention spéciale aux enceintes balançant du dubstep! (NDLR: The Music of Pain… après la Country bien sûr…).
Le gameplay est donc calqué sur du bon vieux STR à savoir, dans un premier temps, fabriquer votre « Habitat » et l’étendre au maximum tout en gérant vos diverses sources d’énergie et vos ingénieurs, pour ensuite s’attaquer à la deuxième phase : l’assaut sur les bases ennemies, en évitant que vos opposants ne fassent partir la vôtre, aussi bizarroïde soit elle, en fumée. Car c’est en effet avec vos propres bâtiments que vous pourrez vous déplacer et tirer suivant les équipements qu’ils embarquent. Hélas, les manœuvres sont plus que complexes à prendre en main, et vous allez réellement vous bouffer les doigts dans un premier temps (hurlements en options). Précisons cependant que le jeu est en accès anticipé, d’où cette preview et non un test. Il faudra donc attendre de voir ce que la version finale nous réservera.
En tous cas, pour le moment, même si graphiquement le jeu est « propre »… qu’est-ce que c’est vide ! C’est sûr, on peut clairement dire en jouant à Habitat que l’on le ressent le vide intergalactique ! En effet, hormis les éléments éparpillés à droite, à gauche et cette espèce de planète censée être la terre en fond… tout est noir et quadrillé. Pas de bugs, pas de lags à déclarer (encore heureux !). C’est toujours ça de pris me direz-vous.
La bande-son, quant à elle, n’est ni bonne ni mauvaise, mais complètement passe-partout. Elle tente de nous immerger dans une ambiance spatiale contemporaine, comprenant bruits de respiration entre deux conversations d’ingénieurs, bip-bip façon NASA et petite musique à la sauce film de science-fiction. Chaque arme possède ses propres bruitages, fun ou réalistes, mais rien de transcendant.
Pour conclure cette preview, je préfère être claire. Alors oui, je veux bien que le titre soit en accès anticipé, en alpha, etc… Tout ce que vous voulez. Mais à l’heure actuelle, Habitat n’a malheureusement rien de convaincant. On peine à rester plus d’une heure d’affilée sur le soft, le côté stratégie en temps réel auquel on s’attend, tarde à venir, et on ne ressent pas du tout l’aspect « survie » face à des hordes d’aliens. De plus, les déplacements de nos vaisseaux poubelles sont laborieux et leur contrôle n’est absolument pas instinctif. Qui plus est, il n’y a aucune sauvegarde possible, vous devrez donc repartir de zéro à chacune de vos parties.
Vous l’aurez compris, il reste à espérer que d’ici la sortie du jeu, les développeurs de 4Gency écoutent vraiment les joueurs et transforment ce petit titre pas du tout à la hauteur du prix demandé (15 euros tout de même !) en un soft mieux construit, où les objectifs sont bien plus marqués et où les manœuvres et combats nous apparaissent plus efficaces et épiques. La morale de cet Early Acces d’Habitat ? Prendre son mal en patience pour ceux ayant déjà craqué; quant aux autres, attendre que le jeu soit plus avancé dans son développement.