Review

Il est temps de passer aux aveux : Reconnaissez que vous aussi, il vous est arrivé de vous prendre pour le dovakiin en hurlant un bon Fus Ro Dah sur votre chat/chien/enfant (rayez les mentions inutiles) ou encore, pour les cinéphiles, de vous imaginer en élève de la prestigieuse Hogwarts en récitant à voix haute les sorts les plus puissants ! Si c’est le cas, In Verbis Virtus est fait pour vous ! Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Allumez votre pc et branchez votre micro, on s’embarque dans une quête qui sort de l’ordinaire !

J’ai pris Maha’ki en deuxième langue

L’histoire d’une civilisation ancienne vous attend dans ce temple

In Verbis Virtus est un jeu hors du commun conçu par Indomitus Games, des développeurs indépendants italiens, et édité par Meridian4 (qui se cache aussi derrière Schein, par exemple). Le soft est sorti sur Steam le 3 Avril dernier, après avoir remporté fièrement les votes des utilisateurs de la plateforme via le système Greenlight.

Je vous préviens de suite, un micro est nécessaire pour jouer à In Verbis Virtus. En effet, le principe du jeu est plutôt simple : vous incarnez un explorateur marchant sur les traces d’un ancien peuple. Au fur et à mesure de votre avancée dans de magnifiques ruines témoins d’un autre temps, vous allez découvrir des sorts qui vont vous servir à poursuivre votre périple, résoudre diverses énigmes que vous allez rencontrer et bien sûr, vous battre en mode « sorcier de la mort qui tue ». Une petite révolution en soit puisque c’est vous qui allez devoir balancer ces fameux pouvoirs magiques non pas à l’ancienne en vous acharnant sur les touches de votre clavier ou de votre souris, mais… en donnant de la voix !

Avada Kedavra !

A vous d’invoquer vos sortilèges… en donnant de la voix!

Bon ok, je me suis plantée de licence avec ce sous-titre. Revenons donc au domaine qui nous intéresse : In Verbis Virtus est un jeu à la première personne, histoire de vraiment vous donner une immersion complète dans le soft. On pourrait le ranger dans la case des puzzle-game tout en lui réservant une place dans la catégorie « inclassable ». Les commandes de bases d’un First Person sont conservées : courir, sauter, se déplacer, vous ne serez pas perturbés ! Par contre, je vous déconseille d’y jouer au boulot ou dans un milieu bondé de monde (sauf si vous n’avez pas peur du regard des gens). Chauffez-vous la voix et soyez prêt à retenir les cours de Maha’ki qui vont vous être donnés. En effet, chaque sort à son utilisation propre et il vous faudra parfois réfléchir vite et bien afin de défourailler les ennemis qui vous foncent dessus ou vous débloquer d’une salle vous donnant du fil à retorde.

Deux options de langages sont présentes dans le menu. Ainsi, si le dialecte inventé par les développeurs ne vous plaît pas, vous pourrez toujours switcher avec la langue de Skakespeare, Molière n’étant malheureusement pas de la partie. Désolée pour les partisans de notre belle langue. Le scénario, enfin, bien que léger est intéressant et se laissera découvrir au fur et à mesure de votre avancée dans le temple.

Non les sorts ne servent pas à faire la vaisselle IRL

Graphiquement, le titre est vraiment joli et offre d’excellent effets de lumière

La première chose qui frappe en lançant le soft, hormis son côté unique niveau gameplay, ce sont ses graphismes ! En effet, ce petit jeu indé est également un très beau jeu tout court. Exploitant le moteur Unreal Engine à merveille, le rendu des textures est chatoyant, les effets de lumières, bien qu’agressant un chouïa la rétine au premier abord, sont très réalistes et le soft se révèle être une vraie bonne découverte sur le plan technique. Sincèrement, il n’a pas à pâlir à côté de grand noms du jeu à la première personne. On pourrait juste lui reprocher une certaine monotonie graphique dans les galeries du temple, mais les pièces visitées, quant à elles, ont chacune leur identité visuelle propre.

Vous l’aurez compris, l’immersion générale est très bonne et ce, avant même de devoir se mettre à papoter dans son micro en langage inconnu. A ce moment, elle sera totale. Je n’ai, à ce titre, rencontré aucun problème avec mon casque micro Tritton pour la reconnaissance vocale. Néanmoins, je ne peux pas garantir que n’importe quel micro fera l’affaire. Qui plus est, autant en anglais ladite reconnaissance pigera tout et tout de suite, autant en Maha’ki, elle sera plus pointilleuse. On termine par la bande-son, qui est de bonne qualité mais sans morceaux ou effets vraiment transcendants. Elle apporte une certaine touche de réalisme dans ce soft ô combien… surréaliste.

Addictif, original et beau, que demande le peuple ?

In Verbis Virtus m’avait fait de l’œil sur Steam et ma curiosité naturelle a franchi le cap immédiatement. Pas forcément pour ses graphismes ou son histoire, non, juste pour son principe sortant de tout ce que l’on a l’habitude de voir sur nos consoles ou nos ordinateurs. Sans peur du ridicule, j’ai branché mon casque et j’ai commencé à hurler toutes sortes de sorts dans mon salon. Alors certes, les voisins me regardent bizarrement depuis quand je sors les poubelles mais c’est un petit prix à payer pour une expérience extraordinaire ! Blague à part, je peux comprendre les diverses peurs des gamers face au concept : « jeu enfantin », « peur de s’afficher » mais vous auriez tort de vous priver tant le titre de Indomitus Games vaut le détour. Le scénario est sympathique et adulte, et soyez honnête : reconnaissez que vous avez déjà lâché un Fus Ro Dah en voiture pour faire de la place dans les bouchons. Vous avez l’occasion, justement, de pouvoir donner de la voix en toute légitimité avec ce titre, alors foncez et vous aurez l’impression, comme moi, d’avoir déniché la découverte de gameplay de cette année 2015.

La bande-annonce

Réalisation: 17/20

Des graphismes soignés, un level design intelligemment pensé et des énigmes intéressantes, bien que parfois il vous faudra revenir sur vos pas afin de voir si vous n’êtes pas passé à côté d’un livre ou d’un sort à apprendre. L’immersion est totale, et le soft n’a pas à rougir face aux grands noms des jeux à la première personne.

Gameplay/Scénario: 18/20

On regrettera la maniabilité lors des combats, un chouïa hasardeuse, ainsi que le manque d’indication qui fait qu’on est complètement largué dans ce monde inconnu, mais c’est plutôt raccord avec le principe d’incarner un homme en quête de savoir, qui ne sait pas forcément dans quoi il met les pieds. Il faut également reconnaître que le scénario, bien que sympa, ne casse pas trois pattes à un canard. Heureusement, cette note est surboostée par le gameplay de ce soft magique. En effet, In Verbis Virtus a de l’originalité à revendre et offre un principe qui réalise nos souhaits de gosse : se prendre pour un sorcier, un magicien, un bad guy bardé de sortilèges surpuissants. La reconnaissance vocale est plutôt bonne (j’aimerais que mes chiennes répondent aussi bien à mes ordres que le jeu…), et peu de bugs se manifestent. La langue Maha’ki est facile à manier, et ultra bien pensée puisque des mots reviennent dans plusieurs sorts ayant la même racine.

Bande-Son: 15/20

Joliment réalisée, réaliste, raccord avec l’environnement. En clair pas mal du tout. Peut-être trop absente par moment, et pas aussi épique qu’on le voudrait. Ben quoi… on jette des sorts à la voix… c’est pas rien quand même!

Durée de vie: 15/20

Forcément, quand un jeu est bon… on en veut plus ! Malgré une durée de vie raisonnable se situant entre 10 à un peu plus de 20 heures selon votre façon de jouer, de chercher à tout explorer ou non, de réussir à déchiffrer les diverses énigmes des salles plus ou moins rapidement, le soft ne comprend que 3 chapitres et ne garantit pas une énorme rejouabilité. Néanmoins, vous le trouverez à 20 euros sur Steam, ce qui est un très bon rapport qualité/prix pour l’expérience unique que vous allez vivre.

Note Globale N-Gamz.com: 16,5/20

In Verbis Virtus n’est pas parfait, c’est un fait. Il a ses petits défauts mais l’expérience qu’il procure est hors du commun et sort totalement des titres que l’on a l’habitude de voir. C’est une vraie petite révolution du genre. Si vous aimez les énigmes, les civilisations oubliées et donner de la voix… alors foncez : ce jeu est fait pour vous ! Si vous êtes curieux, vous pouvez y aller aussi, l’aventure que propose le soft ne se croise pas à tous les coins de rues.



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !