Review

Furi est un jeu aussi surprenant qu’inattendu. Et cette surprise est d’autant plus agréable qu’elle comprend des personnages savamment créés par l’auteur du brillant et culte anime « Afro Samurai », j’ai nommé Takashi Okazaki, mais aussi des musiques composées par des artistes actuels venant du milieu underground comme Carpenter Brut (qui a notamment participé à la bande-son des Hotline Miami), un système de combat intense qui combine les genres pour créer quelque chose d’unique et des scénarios plus que captivants… mais alors, comment cet ensemble se tient-il une fois regardé à travers les yeux du joueur ? Venez le découvrir dans notre test ! Et n’oubliez pas votre katana et votre flingue préféré !

Silencieux mais létal…

Le mystérieux samuraï sans nom ne prononcera pas un mot durant son périple... que cache ce silence solennel?

Le mystérieux samuraï sans nom ne prononcera pas un mot durant son périple… que cache ce silence solennel?

Furi vous permet de prendre le contrôle d’un samouraï aux allures futuristes, à la crinière blanche et flottante dans le vent, qui n’a vraisemblablement aucun nom. Au début du jeu, ce dernier se retrouve enfermé dans une prison pour d’obscures raisons. Délivré par un mystérieux allié masqué (qui partage quelques similitudes avec Frank dans Donnie Darko), vous allez tenter de vous évader de cette galère fantasque en affrontant les différents gardiens qui se dresseront en travers de votre chemin ! Mais quel mystère se cache derrière cette structure ?…

La pointe du sabre et la gâchette du flingue…

Vous allez essentiellement faire deux choses dans Furi : Vous battre contre vos geôliers et marcher très lentement au travers d’environnements intéressants et captivants que le jeu vous offre en tant que « ponts » pour atteindre le prochain boss. C’est justement cette partie du jeu qui, au bout d’un certain temps, m’a fait grincer quelque peu des dents. En effet, bien que ces séquences de marche aient pour but de vous rafraîchir après un long combat contre un gardien, elles sont parfois bien trop longues et la vitesse de marche de votre personnage bien trop lente. Heureusement, vous aurez tout de même, durant ces phases, des explications scénaristiques de la part de votre ami lapin (oui, dans ma tête je l’appelle toujours Frank), mais même cela reste un peu trop vague et ne suffit pas toujours à garder votre esprit dans le jeu. On comprend donc aisément que les développeurs voulaient nous offrir une façon de reprendre notre souffle, cela dit c’est un poil surfait. Heureusement, si vous perdez face à un boss, le checkpoint vous permet de recommencer au début du combat, ce qui vous évitera de devoir refaire la route à pied depuis le début !

Des combats titanesques et haletants vous attendent! Gardez votre sang froid!

Des combats titanesques et haletants vous attendent! Gardez votre sang froid!

D’ailleurs, en parlant de recommencer les combats, vous serez sûrement amené à le faire quelques fois puisque Furi est conçu pour être assez difficile. De véritables challenges vous seront lancés ! En effet, les boss changeront de tactique à chaque fois qu’ils perdront un petit carré de santé. A ce niveau, le jeu peut se montrer intransigeant et brutal : un faux pas peut vous mettre en très mauvaise posture et de la concentration ainsi que des réflexes d’enfer vous seront demandés. De fait, l’action ici est un mélange de bullet hell incorporant une bonne dose de combat rapproché basé sur un système de parade et de riposte… et ça ne rigole pas ! Le jeu n’est cependant pas impossible, loin de là même, la victoire étant toujours atteignable et très satisfaisante.

Mais vous allez me dire : « C’est bien beau tout ça, mais niveau gameplay, ça dit quoi ? ». Et je vous rassurerai en vous répondant que les commandes sont incroyablement bien programmées et qu’elles répondent du tac au tac à vos pouces ! Appuyez sur une touche et l’action que vous souhaitez faire se produit immédiatement, sans aucun retard dans l’input. Que vous glissiez pour éviter un coup, que vous pariez une frappe ou que vous tranchiez avec votre sabre, le tout se passera à une vitesse et une fluidité hors normes. C’est donc une joie immense que va vous procurer le fait de vous faufiler entre les milliers de projectiles que vos adversaires vont vous lancer au visage, tout en contrattaquant une fois que vous aurez mémorisé leurs patterns. Quand les combats commencent à devenir de plus en plus rapides, vous passez en mode réflexes et vous vous laisserez littéralement emporter par l’euphorie, je vous le garantis!

Un monde étrange et tout en néons…

La prison futuriste de laquelle vous tenterez de vous échapper vous étonnera de par sa taille et sa diversité...

La prison futuriste de laquelle vous tenterez de vous échapper vous étonnera de par sa taille et sa diversité…

Furi est indubitablement beau graphiquement parlant, avec ses couleurs néon vives, ses décors tantôt futuristes avant de virer au naturel et au simple, mais même au niveau auditif, le soft n’est pas en reste ! La bande-son est composée de musiques entraînantes au feeling électro, ce qui ne va qu’amplifier le sentiment de vitesse et de tension lors des affrontements. Le tout se mélange très bien avec le style visuel du jeu, notamment lorsque vous êtes en plein combat avec un gardien et que les chœurs commencent à retentir…  vous procurant de sacrés frissons ! Furi nous donne donc un brillant exemple de l’importance des musiques pour complémenter l’écran et c’est plutôt rare de nos jours, où l’on se contente de quelques pièces orchestrales et puis on n’en parle plus ! Si vous voulez un conseil, jouez avec une bonne paire d’écouteurs…

Sur le plan du design artistique, chaque boss aura donc son niveau attitré ! Vous aurez donc le loisir de visiter des déserts, des plaines enneigées, des plages, des jardins flottants et j’en passe. Bien-entendu, ces lieux ne sont pas que des friandises pour les yeux ! Il s’agira bel et bien d’arènes dont l’architecture va être implémentée dans les combats. Chaque gardien est donc tout à fait unique en son genre et c’est là l’un des plus gros points forts du titre.

Bienvenue dans l'enfer des projectiles! Allez, évitez-moi tout ça et fissa!

Bienvenue dans l’enfer des projectiles! Allez, évitez-moi tout ça et fissa!

Hélas, il y a un bémol dans ce tableau idyllique car si, comme dit plus haut, Furi est extrêmement fun grâce à son système de combat fluide et nerveux, malheureusement le moteur du jeu a bien souvent du mal à soutenir toute cette beauté turbulente ! Les cinématiques passent ainsi parfois en mode « diaporama » suite à une baisse des fps, et les combats subiront des ralentissements à quelques reprises, ce qui gâche l’immersion. Ce n’est pas vraiment une surprise cependant, étant donné que le jeu tourne sous l’Unity Engine, bien connu pour avoir des soucis sur la console Next-Gen de Sony, sur laquelle ce test a été effectué.

Le prix de la liberté !

Furi excelle quand vous êtes dans le feu de l’action. Se battre pour survivre contres des boss aux allures classes et intrigantes, on ne demande pas mieux ! Les contrôles répondent au doigt et à l’œil, ce qui améliore encore plus l’action, sans parler de la bande-son qui vous donnera une bonne dose d’adrénaline. Un petit hic néanmoins face à ces séquences d’exploration qui font pâle figure devant les phases de combat, en dehors desquelles toute l’intensité redescend un poil de trop. Il n’empêche, si vous êtes adepte d’une action frénétique et d’un design visuel atypique mais ô combien sublime, le titre de The Gamebakers est fait pour vous !

La Bande-Annonce

Réalisation: 15/20

L’Unity Engine est un moteur qui a des facettes très agréables à regarder et doit être un outil amusant à utiliser pour les développeurs, cependant il ne tient pas toujours la route, notamment sur Playstation 4. Quelques baisses du régime des fps seront à noter dans ce Furi, ainsi que des ralentissements durant les combats qui nuisent un peu à l’immersion ambiante. D’un autre côté, la beauté des graphismes, l’originalité des designs et l’intensité des affrontements rattrapent aisément le tout.

Gameplay/Scénario: 17/20

Le gameplay de Furi est sans aucun doute le point fort du soft. Des contrôles au point et qui répondent immédiatement, des combats de boss variés et qui ajournent leurs challenges de minute en minute, mais aussi une difficulté graduelle qui atteint son apothéose lors des affrontements finaux, lesquels vont littéralement vous faire tourner la tête et ressentir une dose d’adrénaline sans précédent ! Le scénario, quant à lui, reste assez mystérieux durant une bonne partie de l’aventure, et il vous appartiendra de déceler les mystères du passé de votre personnage principal. A noter aussi que vous pourrez débloquer deux fins différentes !

Bande-Son: 18/20

Les meilleurs talents de l’industrie du vaporwave et du trip hop sont venus prêter main forte à Furi. La plupart de ces artistes venant des jeux Hotline Miami, il vous suffira de chercher leurs noms sur le net pour avoir un avant-goût de ce qui vous attend sur le soft. Palpitantes, excitantes, mystérieuses et parfois même relaxantes, les chansons apposées sur l’imagerie futuriste du titre de The Gamebakers complémentent très bien l’ensemble.

Durée de vie: 18/20

Le jeu dose très bien sa difficulté et vous annonce dès le départ, via le choix de celle-ci, que vous n’êtes pas là pour rigoler ! Je vous conseille cependant de commencer le titre en mode normal, sous peine de ne pas pouvoir vivre le vrai combat final… Une fois le jeu terminé, vous débloquerez également un mode « Speedrun » qui chronomètrera votre avancée. Ce dernier nous prouve clairement que les développeurs voulaient créer un jeu rapide et nerveux plus que tout ! Vous ne manquerez donc pas de raisons de recommencer votre ascension vers la liberté…

Note Globale N-Gamz.com: 17/20

Furi est le jeu idéal si vous voulez vous défouler avec une rapidité et une classe extrêmes. Croyez-moi : ce titre aux allures modestes va vous étonner à chaque pas. Mélange de shoot’em up, de bullet hell et de combat rapproché, le gameplay du soft est de loin la chose la plus perfectionnée et la plus excitante que propose le bébé de The Gamebakers, aussi ne pouvons-nous que vous conseiller l’aventure si vous avez les pouces qui vous démangent ! Laissez-vous porter par la folie et vos instincts de survie !



About the Author

Snakethoot
Je baigne dans la culture vidéoludique depuis ma plus tendre enfance, elle m'a façonné, elle m'a donné le goût pour les passions qui m'animent aujourd'hui. J'accorde la plus grande importance à chaque détail, aussi infime soit-il, pour être certain de saisir tout l'arôme que l'expérience d'un jeu-vidéo peut m'amener (Appelez-moi le romantique virtuel...). Cosplayeur à mes heures perdues, mon dévolu se jette aussi sur le septième art, les comics et la musique. Les passions comme les avis sont faits pour se partager et se discuter, ne soyez pas timides!