Review
Tout petit jeu indé sorti sur nos Switch et nos PC, Feather a débarqué pour une toute petite poignée d’euros et propose de tout lâcher pour devenir un oiseau, nous promettant une ballade aérienne histoire de se vider la tête. But atteint ? La réponse dans notre test.
One day I’ll fly away…
« Incarnez un oiseau qui n’a qu’un seul but: voler… sans but! »
Développé et édité par Samurai Punk, un petit studio indé qui nous vient tout droit d’Australie, Feather se présente comme un jeu de relaxation qui nous propose une promenade dans un univers graphique plein de douceur et aux tons pastels, tout en profitant d’une bande-son censée nous apporter une zenitude totale.
Pas de scénario ici, ni même de trame scénaristique : vous incarnez un oiseau et allez pouvoir vous promener sans limite de temps, en survolant une île visuellement charmante. Pas de monstres, pas d’ennemis, pas de dangers, pas de dégâts ni de mort possible, Feather est un soft qui invite à l’exploration et à se vider la tête pour se plonger dans la détente qu’il cherche à induire chez son joueur.
Cabriole aérienne
Feather propose donc un gameplay ultra minimaliste dont la prise en main se fait immédiatement. Cependant, la jouabilité trouvera vite ses limites pour les joueurs n’étant pas fan du concept même du soft ! N’allez pas chercher un but, une finalité: Feather est clairement là pour ne proposer qu’une balade aérienne fluide dans un environnement tout doux, afin de laisser au joueur le temps de faire un pause dans une journée trop chargée. La réalisation nous livre un environnement naturel aguicheur et poétique sans bugs majeurs, du moins dans sa version Switch dockée. En effet, en mode portable, Feather souffre de quelques ralentissements pouvant se montrer agaçants, mais aussi de textures moins détaillées.
« Des visuels poétiques »
Sur le plan artistique, le jeu est épuré de façon intelligente et propose des scènes qui raviront à n’en pas douter les yeux des gamers à l’âme poétique. On apprécie les effets en vol et on se sent léger au point de tout larguer pour flotter quelques instants, avec des mélodies qui évoluent au fil de notre exploration, toujours dans des sonorités zen.
Petit bonheur…
Feather est un soft à ne pas mettre entre toutes les mains ! Il faut absolument être conscient que le titre a pour seule et unique vocation d’apporter détente et relaxation. Mais cela a beau être stipulé partout, dans toutes les présentations du jeu, je pense que nombre de gamers ne seront pas préparés à ce que Feather nous livre, à savoir du vol aux commandes d’un oiseau, sans le moindre but. Alors si vous avez passé une grosse journée pourrie, que vous n’êtes pas dans le mood d’une lecture et que vous avez 8€, sortez un plaid, un thé bien chaud et plongez pour quelques instants dans le bébé de Samurai Punk pour vous vider le crâne sur une réalisation mignonnette, avec des notes musicales invitant à la rêverie.
La bande-annonce
Réalisation: 14/20
Charmant et charmeur, Feather, bien que simpliste, propose des environnements parfois curieux mais toujours joliment travaillés. L’impression de légèreté est présente, la fluidité aussi, mais il faudra rester en mode console de salon pour réellement en profiter.
Gameplay/Scénario: 12/20
Point de scénario ici, détente oblige : on ne réfléchit pas, on ne pense pas, on se laisse flotter et on profite du moment. Le gameplay est hyper facile à prendre en main. Zéro prise de tête mais peu d’intérêt si on cherche au-delà du côté relax.
Bande-Son: 15/20
De jolies notes, toujours dans de bonnes vibes. On apprécie la promenade auditive.
Durée de vie: ??/20
Alors difficile de donner une durée de vie à un jeu qui n’est pas censé en avoir. En effet, Feather n’a pas de commencement et donc… pas de fin. Vous aurez peut-être besoin d’un break de 10min ou d’un autre de 2 heures, la promenade aérienne n’a pas de limites. Pour 8€, les joueurs conscients de ce que propose le soft seront ravis d’avoir un titre relaxant dans leur console ou PC, mais les autres…
Note Globale N-Gamz.com: 14/20
Feather, en toute honnêteté, est un soft difficile à noter ! Si l’on recherche un véritable jeu de contemplation indé et si on le place face aux piliers fondateurs du genre, il se casserait les dents. Mais les développeurs le présentent comme un titre relaxant, une balade dans les airs faite pour provoquer uniquement un moment de détente, et c’est clairement ce qu’il apporte ! Le problème est que, bien qu’il réussisse cette tâche avec brio, il ne propose… que ça! En effet, pas d’émerveillement ou de sourire niais comme Journey ou Abzu peuvent en induire, pas d’émotions fortes comme avec Bound ou Rime, pas de petit pincement au cœur comme avec Gris… juste de la détente. Est-ce réellement suffisant pour 8€? Cela dépendra clairement du joueur derrière la manette.
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