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Capcom n’en a pas fini avec ses zombies, on vous le dit! Ainsi, après avoir refait une beauté à sa saga Resident Evil, le développeur profite de la trève avant un septième opus bouleversant pour se pencher sur le berceau de son autre enfant mort-vivant adoré: Dead Rising! Place donc à une remasterisation du premier et du second volet, mais aussi du spin-off « Off the Record ». De quoi permettre aux possesseurs de PlayStation 4 de rattraper leur retard sur cette licence bien plus décalée que les aventures de Chris et Jill! Un seul mot me vient d’ailleurs à l’esprit pour exprimer ma joie : BRAINS!!!

"Un journalste, un centre commercial... et des milliers de zombies. Vous êtes dans Dead Rising!"

« Un journalste, un centre commercial… et des milliers de zombies. Vous êtes dans Dead Rising! »

Ce qu’il y a de bien avec les gros studios japonais comme Capcom, c’est que l’on ne sait jamais quel sera leur prochain jeu à faire l’objet de la mode des remaster tant leur catalogue est fourni! Ainsi, après Resident Evil, on pouvait s’attendre à du Ghosts’n Goblins, du Megaman, du Strider et j’en passe mais c’est un titre bien plus « récent » qui va s’offrir un petit lifting graphique sur Next-Gen… ou plutôt trois jeux!

En effet, à côté des zombies effrayants du Manoir Spencer, il y a aussi ceux, plus déjantés, du centre commercial de Willamette, immortalisés par le photographe de l’extrême Frank West qui pensait juste prendre des clichés d’une zone étrangement mise en quarantaine par l’armée. Éjecté de son hélicoptère, il devra attendre 72 heures avant de pouvoir être extrait de la ville… mais sa rencontre avec un zombie bien réel va changer ses plans et le pousser à investiguer pour connaître la cause de l’épidémie. S’ensuit une quadrilogie de jeux, en général exclusifs à la gamme Xbox, et dont vous allez pouvoir retrouver en version « Next-Gen » le premier épisode, sa suite et un spin-off sobrement baptisé « Off the Record ».

Un timer aussi frustrant que jouissif

"Un second opus très similaire... le crafting en plus!"

« Un second opus très similaire… le crafting en plus! »

La particularité de Dead Rising, en plus de proposer un côté survival horror décalé avec une bonne grosse dose de WTF, est de vous offrir une construction divisée entre missions principales, obligatoires pour faire avancer l’histoire, et quêtes secondaires gratifiantes, le tout sur fond de gestion de temps. Ainsi, les événements majeurs se dérouleront à des heures bien déterminées, et entre deux vous pourrez accomplir tout un tas d’objectifs annexes qu’il vous faudra sélectionner en fonction de vos affinités. Cela se résumera bien souvent à sauver des civils ou exploser la tête de l’un ou l’autre psychopathe, mais ça apporte pas mal de variété au titre, et une bonne replay value puisque vous ne pourrez matériellement pas tout accomplir lors de votre premier parcours, le timer avançant inexorablement jusqu’à la fin des 72 heures allouées avant d’être extrait de la ville.

Histoire de vous faciliter la tâche lors de votre rencontre avec des hordes de zombies, vous pourrez utiliser comme arme tout ce qui vous tombe sous la main pour que l’hémoglobine coule à flot : caisse enregistreuse, batte de baseball, armoire normande (non, là on déconne), tronçonneuse ou pot de fleur, il y en aura pour tous les goûts. Vous pourrez même, avec certains de ces instruments de morts, effectuer des coups spéciaux qui vous octroieront des PP, une sorte d’xp propre au génocide de zombies. A côté de ces objets, vous aurez également le loisir de récupérer des magazines pour booster votre personnage et le rendre plus fort, plus rapide ou plus endurant. Le must: si vous perdez la vie, vous pourrez choisir de recommencer toute l’aventure avec tous vos niveaux acquis, vous facilitant grandement les quêtes à venir.

"Mais... mais... pourquoi?! Parce que... Dead Rising bien sûr!"

« Mais… mais… pourquoi?! Parce que… Dead Rising bien sûr! »

A noter qu’il existe peu de différences fondamentales entre Dead Rising 1 et 2 sur le plan du scénario puisque Chuck Green, votre héros, aura pour mission durant les 72h octroyées (encore ?) de trouver du Zombrex pour empêcher sa fille de finir en goule errante avide de cerveaux et… comprendre pourquoi le centre commercial (encore?) de sa ville est submergé de zombies. Fort heureusement, le gameplay se voit un peu remanié grâce à la possibilité de customiser vos armes via un sympathique système de crafting, ou encore de pratiquer le jeu à plusieurs, voire même de participer à des massacres de zombies en chevauchant une moto à l’intérieur d’une arène, le tout étant retransmis à la télévision pour faire un max d’audimat. Enfin, le « Off the Record » n’est qu’une version 2 dont le personnage principal cède sa place à Frank West, toujours aussi charismatique (et qui revient d’ailleurs dans Dead Rising 4).

Un remaster qui fait le boulot, sans plus

"Visuellement, le remaster se contente du minimum syndical... mais le fait bien"

« Visuellement, le remaster se contente du minimum syndical… mais le fait bien »

Si les trois opus ont subi un relooking en Full HD 1080p calibré à 60fps, on ressent clairement le poids des âges sur le premier volet, qui date de 2006 quand même. Le constat passe beaucoup mieux pour les deux autres segments de cette trilogie, mais quand on connaît le talent de Capcom pour remasteriser ses anciennes franchises (Resident Evil en tête), on ne peut que se montrer déçu par la paresse du développeur qui n’a pas jugé bon d’opérer une refonte graphique ou d’ajouter de nouveaux effets et textures à son bébé. Malgré cela, on apprécie la mise en scène travaillée, la fluidité toujours au rendez-vous malgré la pléthore de zombies face à vous, un aliasing quasi absent et surtout la possibilité de découvrir enfin DeadRising 1 sur une console Sony, et en HD qui plus est.

Sur le plan de la bande-son, les musiques nous plongent sans soucis dans l’univers loufoque et barré imaginé par les développeurs, de même qu’elles se montrent raccord avec le côté horrifico-parodique si cher à la saga. Les bruitages sont « réalistes » (si tant est qu’exploser un crâne de zombie soit réaliste) et travaillés, et le doublage anglais est d’excellente facture, notamment grâce au côté « détaché » de Frank West sur les événements.

Indispensable survival ou horrifique remaster?

Si l’on pestera contre la paresse graphique de Capcom qui se contente juste d’une résolution en 1080p et d’une animation en 60fps sans aucun ajout d’éléments, on ne pourra qu’être enthousiaste à l’idée de pouvoir enfin jouer à Dead Rising premier du nom sur une console Sony, le tout à petit prix. Le gameplay, quoiqu’un peu pataud et « Old-Gen » par moment, est toujours aussi jouissif et la compilation promet des heures de fun. Vous auriez tort de vous priver si vous êtes passé à côté de ce monument du survival déjanté! Dommage que le 3 ne fasse pas partie de la fête…

La Bande-Annonce

Réalisation: 14,5/20

Même si on ressent le poids des âges pour Dead Rising premier du nom, qui date quand même de 2006 (excusez du peu), la saga est finalement plutôt bien conservée et se rhabille aujourd’hui en Full HD 1080p et 60fps pour le plaisir des yeux. On regrettera néanmoins fortement le fait qu’il s’agisse juste d’un simple portage HD et qu’aucun effet ou texture n’ait été rajouté, notamment quand on voit les talents de Capcom pour nous proposer des Remaster incroyables comme celui de Resident Evil… d’où la note.

Gameplay/Scénario: 16/20

Même si le scénario est parfois capillotracté, on ressent bien l’effet parodique, propre à la saga, qui a fait sa renommée au point que le credo du soft lorsque l’on voit un truc déjanté n’est autre que « Mais pourquoi ça? Parce que… DEAD RISING! ». Niveau gameplay, la personnalisation des armes est ultra jouissive et donne des résultats bien barrés, les quêtes secondaires sont de la même veine, et le timer parvient à mettre une sacrée pression tout en offrant une petite dose de stratégie toujours aussi rafraîchissante pour le genre. Par contre, il est vrai que les mouvements patauds de Frank West et ses possibilités de déplacement limitées viennent d’une jouabilité typique de la décennie précédente et peuvent faire sourire.

Bande-Son: 16/20

Les musiques collent à merveille avec les situations rencontrées par le joueur, comme les mélodies d’ascenseur ultra drôles ou encore celles du show à moto et j’en passe. Les voix originales en anglais sont excellentes et les bruitages lors des massacres zombifiques tout autant!

Durée de vie: 16/20

Vous pouvez faire et refaire et refaire les trois titres en améliorant sans cesse votre personnage, en accomplissant des quêtes que vous n’aviez pas réussi à insérer dans votre emploi du temps, etc… Honnêtement, la replay value est très bonne et le premier parcours vous prendra déjà pas mal d’heures de jeu.

Note Globale N-Gamz.com: 15,5/20

Cette compilation est clairement intéressante pour les joueurs PlayStation qui avaient été privés du premier opus de par son exclusivité Xbox 360. Le contenu est conséquent malgré l’absence étrange du troisième volet, les persos et le crafting toujours aussi barré, et le lifting en 1080p et 60fps est vraiment aguicheur. Dommage qu’il soit un peu paresseux en n’ajoutant aucun effet visuel ou texture additionnelle, mais les aventures de Frank West à Willamette sont toujours aussi jouissives malgré les années! 



About the Author

Arkamis
J'ai appris à connaître les jeux vidéo très tôt, grâce a mes frères, avec la NES, la Master System, et j'en passe. J'y ai découvert un univers de rêve qui, 15 ans plus tard, me réserve toujours autant de surprises et de plaisir, que ce soit rétro ou current gen