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Troisième volet cinématographique d’une saga tirée de romans pour ados qui, au fur et à mesure, a décidé de ne même plus respecter les livres dont elle était issue, « Divergente 3 : Au-delà du Mur » tente de renouer avec le succès du premier opus. Hélas, si certaines séries parviennent à garder leur public de fans heureux, comme Hunger Games, ici on a clairement affaire à une œuvre « chimère » qui fonctionne très bien à ses débuts mais dont le scénario bancal finit vite par s’essouffler… et ce troisième épisode, qui plus est divisé en deux parties par unique souci de bénéfice, en est l’atroce preuve.
Après la révélation d’un message provenant des Fondateurs eux-mêmes et leur révélant qu’il existe d’autres humains par delà le mur d’enceinte de Chicago, Triss (Shailene Woodley) et Quatre (Theo James) décident de partir à la découverte de ce monde caché. Malheureusement pour eux, ils vont vite s’apercevoir que les humains « du dehors » sont obnubilés par la pureté du code génétique et prêts à tous les sacrifices pour aboutir à leur fin. Pendant ce temps, en ville, une guerre menace d’éclater entre les partisans du système des factions et ses opposants.
Divergente 3 : Au-delà du Mur nous en met d’emblée plein la vue avec ses décors « naturels » à couper le souffle, c’est un fait. Le problème c’est qu’il s’agit de la seule chose impressionnante de tout le film. En effet, les incrustations 3D sont ainsi tellement mauvaises, qu’elles sont visibles même si on ne cherche pas spécialement à les remarquer. Un exemple ? Ce train en arrière-plan, rajouté par ordinateur et qui est tellement mal animé que l’on pense de suite que c’est une blague. Idem pour les bâtiments « futuristes » totalement risibles. Sincèrement, on se demande si on a pris un ticket pour un film amateur… mais pourtant c’est bien la réalité : Divergente 3 possède une réalisation 3D en dessous de tout. Heureusement que les effets spéciaux sauvent un peu la mise, sans être exceptionnels non plus. Idem pour les chorégraphies des cascades, qui ne sont bien jouées que lorsqu’il s’agit d’un rôle principal. Pour les personnages secondaires, même s’il s’agit de les faire mourir, on se retrouve de suite dans un mauvais film de karaté. C’en devient presque… hilarant !
Vous l’aurez compris, l’aspect visuel de ce film réalisé par Robert Schwentke (Red, Divergente 2) est à la ramasse, mais qu’en est-il de la musique ? Et bien, pour moi, ce n’est même pas la peine d’en parler puisqu’elle passe… totalement inaperçue. Autre problème, et pas des moindres : les acteurs qui, dans leur jeu, semblent juste avoir envie d’en finir avec la saga. Et on les comprend quand on voit le résultat. Heureusement que Miles Teller (Peter) est littéralement investi par son rôle, mais c’est bien le seul qui arrive à faire croire que cette histoire peut fonctionner. Shailene Woodley, pourtant merveilleuse actrice en général, semble totalement délaisser le scénario alors qu’elle lui avait donné corps dans le premier volet, avant de subir un petit coup de mou dans le second, c’est vrai. Mais ici, c’est carrément la dégringolade ! Tout comme le récit extrêmement prévisible, d’ailleurs, qui vous fera souvent sortir des « Oooohhh ! Tel personnage meurt ? C’est bizarre, on ne l’avait pas DU TOUT vu venir…».
Divergente 3 se présente donc comme un long métrage au scénario plat, incarné par des acteurs littéralement au bout du rouleau et représenté par des incrustations 3D et des cascades secondaires tout simplement mauvaises, quand elles n’en deviennent pas risibles. Sincèrement, à moins d’être fan, vous passerez un mauvais moment. Et encore, même dans le premier cas de figure et en ayant lu les bouquins, comme moi, vous allez trouver que les films perdent vraiment en puissance. La production a voulu prendre trop de liberté par rapport au récit originel, elle a voulu changer des choses… et ça ne marche tout simplement pas ! Bref, seuls les aficionados hardcore de l’œuvre de Veronica Roth pourront trouver du plaisir à ce troisième opus… et encore « plaisir » est un bien grand mot. Quant à moi ? Je ne vous conseille pas d’aller voir ce film qui n’en vaut pas la peine, même si je serai déjà au premier rang pour voir la deuxième partie, prévue en 2017, uniquement pour savoir si ce final est une catastrophe ou non.