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« Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », voila les mots qui résonnent dans la tête de Peter Parker alors qu’il fait son grand retour et enfile son costume de Spider-Man dans un nouveau jeu vidéo : « The Amazing Spider-Man 2 ». Après le récent long métrage sorti sur grand écran le 30 avril dernier, voyons si le Tisseur parvient encore à nous scotcher dans sa toile.

Simple suite ou histoire inédite?

Spider-Man se lance à la poursuite du meurtrier de son Oncle

L’histoire de « The Amazing Spider-Man 2 », le jeu vidéo, est davantage un scénario parallèle s’inspirant du dernier film de Marc Webb  (dont vous pourrez d’ ailleurs trouver une critique sur notre site) qu’une transposition du long métrage. Le titre repose ainsi sur son propre scénario, ce qui a des avantages puisqu’il vous sera inutile d’avoir vu les films pour comprendre les nouvelles aventures de l’Homme-Araignée. N’ayez crainte, les péripéties du Tisseur sont tout aussi mouvementées dans le jeu de Beenox que sur grand écran.

Tout débute avec la mort de l’oncle Ben, le ton est donné dès les prémices de l’aventure ! Vous voici donc dans la peau de Spider-Man partant à la recherche du meurtrier de la seule figure paternelle qu’il ait jamais connu. Mais dans votre quête de vengeance, chaque décision que vous prendrez aura une influence sur l’issue finale. Ainsi tout au long de votre chasse à l’homme, vous croiserez des vilains comme Shocker, Kingpin, Green Gobelin et le plus dangereux de tous : Carnage, le tout dans une ambiance de guerre des gangs en plein cœur de New York. Votre aventure se déclinera en plusieurs chapitres, ce qui vous donnera l’impression de lire une énorme BD virtuelle. Enquête, infiltration, combat, voici ce qui vous attend pour arriver à bout des nombreux obstacles qui se dresseront sur votre route.

Une araignée qui se balançait ….

Un vrai sentiment de liberté et de "poseur-attitude" grâce à des déplacements un peu automatisés

Incarner Spider-Man dans un monde ouvert en 3D, voilà un postulat de départ qui fait envie et qu’a tenté de nous offrir Beenox, le développeur attitré des précédents jeux mettant en scène Peter Parker. Comme tous les softs en open world, The Amazing Spider-Man 2 vous permets d’appréhender le titre de deux manières différentes. La première : enchaîner les 14 missions principales durant lesquelles vous devrez combattre les super vilains tels que le Caïd, Kraven, Black Cat, Carnage, le Bouffon vert, Electro et une multitude de bandits à remettre dans le droit chemin. Vous passerez ainsi de phases de combat assez simplistes et automatisées vaguement inspirées d’Arkham City (mais qui restent agréables), à quelques séquences d’infiltration trop peu poussées à mon gout, le tout en volant de toits en toits grâce à une maniabilité assez bien fichue lors de l’exploration de New York. Mention spéciale à la possibilité de ralentir le temps pour cibler des points de passage clés histoire d’y envoyer votre héros dans une superbe chorégraphie aérienne. En agissant de la sorte, comptez une bonne dizaine d’heures pour venir à bout de l’aventure. 

La deuxième méthode est de vous concentrer sur les missions annexes, qui sont clairement devenues indispensables pour gagner de l’XP et vous permettront de débloquer de nouveaux pouvoirs via un arbre de compétences (jet de toile plus résistant, boost lors de vos balancements, sixième sens exacerbé, etc…). Notons également le fait de pouvoir entrer dans la boutique de comics de Stan Lee pour regarder des artworks, des figurines, des comics que vous aurez débloqués en récupérant les 300 pages disséminées dans la ville, ou bien vous exercer au combat via une borne d’arcade qui vous fera affronter des vagues d’adversaires. Vous pourrez, de plus, récupérer divers costumes ayant des caractéristiques différentes (force, toile, résistance,etc.) qui seront sensibles à votre niveau de « réputation », lequel augmentera ou diminuera en fonction des missions optionnelles que vous voudrez bien réaliser. Pour les enfiler, il vous faudra prendre le métro pour vous rendre chez Tante May. Sympa, réaliste et immersif, n’est-ce pas ? Euh oui, sur le papier, car en pratique cela implique des temps de chargement incroyablement longs.

Un passage next-gen chaotique

Un système de combat dynamique mais une réalisation de l'open-world bien trop vide et cubique

Le jeu se déroulant en plein coeur de New York et étant en open world, le studio Beenox a du modéliser rien de moins que Big Apple, et c’est là que commencent les ennuis… En effet, se balader le long de sa toile dans une ville aussi immense et pleine de gratte-ciels semble être une excellente idée dit comme ça, mais la réalité ingame est très loin de nous ravir. Ainsi, on s’appercoit très rapidement que les bâtiments ont subi une modélisation des plus étranges, se ressemblant tous un peu trop. Les rues de la cité sont toutes à angle droit (ce qui pourrait paraître normal quand on connaît la ville, quoique…) mais horriblement vides ! A croire qu’à New York, seuls quelques badauds se baladent en rue et que le parc automobile est composé à plus de 80% de taxis… Ajoutez à cela un système de caméra mal calibré qui va qui va vous faire tourner la tête par endroits, et vous comprendrez que l’immersion en devient vraiment difficile.  En conclusion après 2 ans de développement Beenox n’aura pas su franchir le cap Next-Gen alors que le soft est le premier Spidey à voir le jour sur PlayStation 4 et Xbox One. Sur Xbox 360 et PlayStation 3, le constat passe un peu mieux, mais rien d’inoubliable non plus!

Penchons-nous à présent sur la bande-son du jeu, qui s’en tire un peu mieux. Croyez-moi, les musiques durant les cinématiques vont vous en mettre plein les oreilles façon cinéma hollywoodien. Les bruitages en ville sont très bien réalisés et permettent une immersion intéressante. Gros bémol cependant, les phases avec Peter Parker mal doublées et vraiment inutiles, sans parler des choix lors des dialogues, qui  ne servent pas à grand-chose puisque vous pourrez opter pour tous les sujets de conversation avant de clore l’échange verbal. 

Du mal a rester dans la toile…

On prend malgré tout du plaisir à incarner Spider-Man et à se balader dans la ville de New York à grands coup de jets de toiles

Si dès le démarrage de « The Amazing Spider-Man 2 », on est d’emblée choqué par son aspect graphique plus que moyen qui laisse un sacré goût de « déjà-vu » aux habitués des épisodes précédents, on est néanmoins surpris par une bande-son agréable durant les cinématiques et par les bruits d’ambiance, malgré des  répliques et un doublage des personnages qui laisse vraiment à désirer. On enchaîne ensuite avec un gameplay open world grandement inspiré de la concurrence (notamment Batman Arkham) bien que retravaillé par Beenox. Au final, on prend malgré tout du plaisir à incarner Spider-Man et à se balader dans la ville de New York à grands coup de jets de toiles. On pardonne pas mal de choses au jeu grâce à son héros charismatique, c’est un fait, et surtout sur Current-Gen au prix intéressant d’une trentaine d’euro. Sur Next-Gen, attendez plutôt Arkham Knight.

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 13/20

Force est de constater que la réalisation de « The Amazing Spider-Man 2″ n’as rien d’exceptionnelle. Des textures qui se répètent, quelques ralentissements et un environnement trop « cubique » et désespérément vide. Beenox aura quand même essayé de nous offrir un immense open-world sans pour autant vraiment nous convaincre, surtout sur Next-Gen.

Gameplay/Scénario: 13/20

Bon, soyons honnêtes, le scénario du soft n’est pas extraordinaire, avec une histoire qui se situe en parallèle du film et un tas de vilains qu’on rencontre tout au long de cette aventure (ce qui ravira d’ailleurs les fans). Pas de gros rebondissements ou de choix cornéliens, mais le tout se laisse suivre. Le gameplay, lui, est une évolution de celui des opus antérieurs signés Beenox mais propose un style de combat plus fluide et des quêtes annexes plus intéressantes.

Bande-Son: 14/20

Une bande-son agréable notamment au niveau des cinématiques et des bruitages de la ville de New York. Un bémol cependant sur les phases de dialogue et certaines répliques de l’Homme-Araignée qui sont parfois « lourdes ».

Durée de vie: 15/20

Comptez environ 10 heures pour venir à bout du jeu si vous faites la quête principale d’un bout à l’autre. Vous pourrez prolonger le plaisir avec les missions annexes. Une durée tout à fait respectable au vu du prix de vente sur Current-Gen (30 Euros). Sur Next-Gen, le constat est plus amer.

Note Globale N-Gamz.com: 14/20

Beenox a vraiment voulu, avec « The Amazing Spider-Man 2 », faire mieux que le premier opus de la saga en proposant différentes améliorations de gameplay, mais force est de constater que le résultat reste loin de nos attentes, souffrant toujours d’une réalisation en demi-teinte. Cela dit, on prend plaisir à retrouver et à incarner notre héros grâce à un sentiment de liberté et de voltige plutôt convaincant et des combats plus nerveux et accessibles.



About the Author

Sruoma
Salut à tous, je me présente : Sruoma mais appelez-moi " Sruo "! Gamer depuis l'âge de 10 ans, j'ai fait mes premiers pas sur la NES avec des jeux comme : Castlevania, Simon Quest et l'excellent " The legend of Zelda "... 23 ans plus tard ma passion pour les jeux vidéo est encore plus forte! Ancien compétiteur amateur, créateur de vidéo sur le web, j'aime partager ma passion. J'ai également une admiration sans faille pour les films de gangsters avec une place énorme à l'excellent " Blood in Blood out " ( en français : " Les Princes de la Ville ").