Review

Rico Rodriguez revient plus déterminé que jamais pour mettre à mal les régimes tyranniques officiant autour du globe… et à grand coup d’explosions et de destructions massives dans la figure ! Le troisième épisode de ses aventures débarque donc logiquement sur nos consoles Next-Gen, judicieusement baptisé « Just Cause 3 ». Le dernier-né d’Avalanche Studios (Mad Max) va tenter de convaincre son public de fans que 10 ans après le début de la saga, tout faire péter est toujours… aussi jouissif !

Papy Rodriguez

Rico pensait prendre une retraite bien méritée mais " Chassez le naturel..."

Rico pensait prendre une retraite bien méritée mais comme on dit:  » Chassez le naturel… »

Après de nombreuses missions au sein de l’Agence, Rico Rodriguez, dézingueur de dictateurs en tous genres, décide de prendre une retraite bien méritée et débarque enfin sur sa terre natale : l’île de Medici. Histoire de ne pas trop dépayser notre héros par des cours de tricots et autres bingos typiques de la pension, un dictateur sans pitié et assoiffé de pouvoir a décidé de payer de sa personne et pris possession du havre de paix de notre bellâtre. Il faut dire que le général Di Ravello, tyran à ses heures perdues, possède une quantité astronomique d’un minerai très rare, le bavarium, mais aussi une armée gigantesque et surtout … une magnifique moustache, comme tout bon dictateur qui se respecte ! Vous l’aurez compris, à peine Rico a-t-il posé un pied sur l’île qu’il n’a qu’une idée en tête : rejoindre son ami d’enfance, Mario Frigo (… punaise… je me retiens très fort de ne pas faire de blague sur son nom…), lui aussi prêt à en découdre avec le vil moustachu.

On préfère rassurer ceux qui auraient peur de se prendre la tête avec un scénario alambiqué à tiroirs, une fois le décor de Just Cause 3 planté, l’histoire n’évoluera pas beaucoup plus. Comme il est de coutume dans la saga, les tenants et les aboutissants sont peu développés et ne servent surtout que d’excuses pour … tout faire péter ! En effet, la franchise est un grand défouloir, où l’on peut courir partout, conduire les véhicules les plus improbables et surtout : faire BOUM ! Si votre rêve est de vous retrouver dans un film de Michael Bay, Just Cause 3 est la réponse à toutes vos envies. On pardonnera donc au jeu de ne pas s’attarder plus que de raison sur son récit.

Pas de quartier

Le général Di Ravello est l'homme à abattre dans cet épisode. La parfaite caricature du dictateur à l'impeccable moustache!

Le général Di Ravello est l’homme à abattre dans cet épisode. La parfaite caricature du dictateur à l’impeccable moustache!

Votre mission (si vous l’acceptez) sera donc de libérer le charmant pays de Medici du diabolique Di Ravello et ce zone par zone, comme dans tout bon titre open world actuel. A chaque étape, une liste de points stratégiques et d’éléments divers vous sera fournie, et il vous faudra en général… tout détruire ! Que ce soit un camion de propagande, des installations militaires ou encore une statue du général, rien ne sera épargné ! Certes, cela peut sembler un peu simple comme objectif, mais ne vous inquiétez pas : les missions seront diverses et certaines vous obligeront même à découvrir de nouveaux engins. Par exemple, vous pourrez rapporter un scooter à votre ami Mario, qui en plus d’avoir partagé votre bac à sable il y a des années, s’occupe maintenant de fournir des armes et des véhicules aux rebelles. Ce genre de quêtes vous permettra de débloquer des atouts notables, comme ici le fait de pouvoir se faire livrer l’engin de son choix (préalablement débloqué, bien sûr) où que vous soyez. La Poste a si bien évolué sur l’île de Medici! Notons néanmoins que la plupart des véhicules sont, hélas, bien inférieurs en termes de maniabilité, de rapidité ou de capacité de mouvements, à votre combo grappin-parachute-wingsuit, mais nous y reviendrons.

De nombreux moyens de locomotion seront mis à votre disposition, certains plus "puissants" que d'autres

De nombreux véhicules seront mis à votre disposition.

Heureusement, certains défis vous procureront plus d’adrénaline qu’une simple livraison de deux roues. Il ne suffit pas, en effet, de visiter le monde en vespa pour le libérer du joug d’un dictateur, loin de là ! Vous aurez donc à « pacifier » de nombreux villages et bases ennemies en détruisant des tanks ou des générateurs essentiels à l’armée du tyran. Idéal pour le mettre en rogne. Enfin, d’autres missions seront à accomplir tout au long de votre périple, comme la destruction de hauts-parleurs, empêchant de fait Di Ravello de diffuser sa propagande. Bref, tout ce qui caractérise un bon petit open world avec une foule de choses à faire sans s’ennuyer.

Le graaaaaaaaaaaappiiiiiiiiiinnnnnnn…

Couplée au combo grappin/parachute, la Wingsuit est tout bonnement redoutable et procure d'incroyables sensations

Couplée au combo grappin/parachute, la Wingsuit est tout bonnement redoutable et procure d’incroyables sensations.

Equipé d’un grappin et d’une arme « basique » (shotgun, pistolet, bazooka), Rico pourra se promener à loisir sur son île natale, découvrir les alentours et, à l’occasion, tuer quelques soldats adverses. De plus, vous aurez compris que grâce à un permis vraisemblablement obtenu dans une boîte de céréales, votre héros est capable de piloter de nombreux engins, dérobés en cours de route ou obtenus au fur et à mesure de l’aventure, le tout en respectant bien évidemment les limitations de vitesse et sans écraser personne… Mouais, on déconne.

Évidemment, Rico obtiendra diverses améliorations, que ça soit en termes d’armes, d’upgrade de son grappin ou même de nouvelles compétences. Ainsi, une fois un maximum d’éléments débloqués, l’expérience de jeu prend véritablement toute son ampleur et vous pourrez clairement vous éclater … ou éclater les autres, c’est à vous de voir. A noter que les possibilités de mouvements et de combos destructeurs sont magnifiées par l’intégration, en plus du grappin et du parachute déjà présents dans les opus précédents, d’une wingsuit ! Elle permet à ce cher Mr Rodriguez de planer et, bien associée aux deux autres atouts précédemment cités, vous offrira des déplacements rocambolesques à faire pâlir d’envie les guerriers de l’Attaque des Titans.

Un joli paysage méditerranéen

Avalanche sait créer des explosions... et de sacrées!

Avalanche Studios sait créer des explosions… et de sacrées!

L’île de Medici représente vraiment un terrain de jeu idéal pour les aventures explosives de Just Cause 3, avec ses airs Méditerranéens, son eau claire (et sans méduses) et son climat plus qu’agréable. La topologie des lieux vous permettra d’ailleurs de visiter des décors variés, allant de la plage aux plaines fleuries, en passant par des montagnes enneigées. De si beaux décors naturels méritaient donc un travail graphique parfait, c’est un fait. Hélas, si de loin les paysages sont très réussis ; de près, il arrive que certaines textures soient moins aguicheuses à l’oeil. Idem pour les modèles 3D des personnages, un peu bancals et pas très Next-Gen. De plus, certaines zones semblent clairement moins travaillées que d’autres, et les temps de chargement entre elles sont parfois très longs… trop longs. Par contre, l’animation n’a souffert, durant notre longue session de test, d’aucune chute de framerate en jeu (contrairement aux cinématiques), et ce malgré la pléthore d’éléments et d’effets pyrotechniques à afficher. Signalons également qu’Avalanche Studios est définitivement passé maître dans l’art de concevoir des effets climatiques et surtout des explosions titanesques ! On avait déjà pu s’en apercevoir dans Mad Max, mais ce Just Cause va encore plus loin dans le délire !

Just Cause 3 n'est pas exempt de défaut, à commencer par un moteur de jeu pas si optimal que ça, mais propose un open world vaste et une sacrée dose de fun

Just Cause 3 n’est pas exempt de défaut, à commencer par un moteur de jeu pas si optimal que ça, mais propose un open world vaste et une sacrée dose de fun

Niveau bande-son, le constat est un peu plus en demi-teinte. En effet, les musiques sont extrêmement discrètes en jeu, ôtant un peu du sentiment épique qu’on aurait voulu adjoindre à la saga. Les dialogues, quant à eux, sont bien meilleurs en anglais et proposent des accents « du sud », logique vu le contexte, tandis que la VF est trop lisse à mon goût. Enfin, les bruitages gardent ce côté explosif caractéristique de la franchise, et méritent clairement que l’on pratique ce Just Cause 3 avec des basses dignes de ce nom (prévenez les voisins avant…).

Petit Papa Rico …

Riche et fun, Just Cause 3 tient toutes ses promesses et s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, tout en améliorant encore un peu son système de jeu grâce à la Wingsuit, offrant des combos destructifs incroyables avec l’usage conjoint du grappin et du parachute. Même si le jeu souffre encore de quelques petites faiblesses, comme des textures pas aussi travaillées qu’on l’aurait souhaité, surtout de près, et un scénario sans envergue, le titre d’Avalanche Studios est immédiatement agréable à jouer, fluide et bien pensé. Une bonne idée de cadeau à mettre au pied du sapin si vous avez un ami qui a cruellement besoin de se défouler !

La Bande-Annonce

Réalisation: 14/20

L’île de Médici offre un cadre naturel paradisiaque, avec de très jolis décors, variés et dépaysants, mais de loin seulement ! De près, les textures manquent de finesse, les modèles 3D des personnages ne sont pas assez travaillés et certaines zones semblent avoir bénéficié de moins d’attention que d’autres… sans parler des temps de chargement un peu longs entre elles.

Gameplay/Scénario: 16/20

Malgré un scénario excessivement simple, Just Cause 3 s’en sort en proposant un gameplay dans la lignée de ses prédécesseurs, efficace et très jouissif une fois pris en main, notamment grâce à l’ajout de la Wingsuit qui permet énormément de folies. L’open world est vaste et propose pas mal de missions variées histoire d’avoir autre chose à faire que de tout détruire (ce qui représente quand même 90% du jeu…). Les possibilités d’évolution du personnage sont également une bonne chose et permettent d’individualiser un peu l’aventure en fonction du joueur.

Bande-Son: 15/20

Le doublage manque un peu d’authenticité, surtout en VF, et est un peu surjoué. Les bruitages et la bande-son, quant à eux, sont un peu dans la même lignée. Ils ne sont pas exceptionnels, hormis les explosions titanesques, mais restent d’un bon acabit et suffisent parfaitement à nous faire passer un bon moment auditif.

Durée de vie: 18/20

Grâce à une map relativement étendue et surtout une grande liberté d’action et de déplacement, Just Cause 3 propose une durée de vie impressionnante ! Il ne serait pas étonnant que vous passiez plus d’heures à tester vos diverses compétences et les combos les plus fous, plutôt que de compléter le jeu en lui-même.

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Avec ses explosions dans tous les sens et la grande liberté accordée au joueur, Just Cause 3 remplit parfaitement son contrat de jeu open-world bourré d’adrénaline et d’effets pyrotechniques. Complètement barré et assumant à 100% son côté « bac à sable défouloir », le titre d’Avalanche Studios est un bon jeu d’action qui saura satisfaire vos envies, surtout si vous êtes fan de la franchise ou d’autres jeux du genre, comme Saints Row par exemple. On déplorera juste une technique pas toujours au top et un scénario complètement laissé à l’abandon… mais bon sang quel pied de tout faire péter !



About the Author

Amy
Gamer girl et otaku dans l'âme, j'ai fait du fansub -aux postes de traductrice/checkeuse- pendant plusieurs années. A la fin de mon anime favori (R.I.P. Bleach), j'ai lentement décroché ; et depuis, j'ai erré sur le net ... Jusqu'à ce que je trouve N-Gamz ! Un site qui me permettrait de partager ma passion non plus de la japanim, mais des jeux vidéos avec un public ; parfait ! Je vais donc mettre tout mon petit coeur dans mes articles et tests, en espérant qu'ils vous plairont ! Random fact : je fais un délicieux brownie