Un assassin à Paris

Bienvenue au Défilé Sanguin, le top de la Mode Parisienne!

Avant de débuter votre premier épisode de HITMAN, vous devrez rejouer au prologue qui faisait office de Closed Beta (et dont vous pourrez retrouver notre avis juste ici: http://n-gamz.com/2016/02/hitman-notre-avis-apres-la-closed-beta-preview/). Celui-ci nous explique comment l’agent 47 va intégrer l’agence secrète ICA (International Contract Agency) et de quelle façon il fera la rencontre de Diana, alors simple agent de liaison devant tester ses talents afin de s’assurer que notre homme possède les qualités requises pour devenir le meilleur tueur à gages. Vous devrez donc mener à bien deux simulations recréées en plein coeur d’une base secrète: assassiner un homme d’affaire sur un yacht puis vous immerger dans l’ambiance d’une base militaire cubaine pour assassiner un célèbre joueur d’échec américain.

Passée cette introduction, place à ce qui nous intéresse réellement: le premier épisode de HITMAN. Fraîchement promu au sein de l’ICA, vous aurez à infiltrer le Défilé Sanguin, l’un des plus prestigieux défilé de haute couture parisien. Votre cible sera une ancienne top model désormais à la tête de IAGO, un mystérieux réseaux d’espionnage… on se doute que celui-ci jouera un rôle majeur dans l’intrigue inventée par les développeurs, du moins on l’espère!

Un bon assassin est un assassin bien préparé!

On retrouve le gameplay de Absolution

Avant de commencer votre infiltration pour traquer votre cible, il convient de bien se préparer. Tout d’abord, visualisez votre objectif et apprenez en le plus possible sur lui. Son histoire, ses passe-temps, ses faiblesses et même les raisons de le tuer sont autant d’éléments qui pourront avoir leur importance par la suite. Ensuite, vous devrez analyser le terrain et les endroits où vous pourrez vous procurer les objets utiles. Vient ensuite le choix des armes à feu puis celui du costume de départ. Bon, ici le choix est plutôt limité puisque vous aurez à votre disposition la tenue classique de l’Agent 47 ou un vêtement plus « jet set » histoire de coller parfaitement à l’ambiance de la mode parisienne. On continue avec votre point de départ, à choisir savamment pour être au plus près de l’action. Enfin, il vous restera l’équipement annexe: corde de piano, pièces de monnaies pour créer des diversions, explosifs, crochets pour les serrures ou encore seringue mortelle. Pas de quoi s’ennuyer.

Pour porter une arme en public, il faudra arborer l’uniforme adéquat

Une fois en mission, ce HITMAN ressemble énormément à l’opus Absolution. On y contrôle donc notre cher Agent 47 en vue à la troisième personne, et on tente de rester le plus discret possible avant de tuer sa cible de l’une des multiples façons offertes par les développeurs. Vous pourrez, par exemple, utiliser des explosifs déclenchés à distance. Attention cependant, si un garde en découvre un, il le désamorcera et le placera dans un coffre. Idem pour les armes que vous laisseriez trainer. D’ailleurs, les flingues sont en général trop imposants pour passer inaperçu. De fait, si vous voulez en transporter un, il faudra arborer la tenue adéquate: soldat, policier, à vous de voir. Mais vous n’êtes pas obligé d’user de révolvers, non. Vous pouvez tout à fait tuer vos cibles à la main, de façon silencieuse, tout en prenant soin de cacher les corps dans une armoire, un congélateur ou tout ce qui vous semblera indiqué dans pareille situation. La maniabilité est relativement simple, avec pas mal de manipulations contextuelles, bien que l’on déplore des gestes un peu trop rigides. A noter que certains NPC seront signalés comme des « Menaces », dans ce sens ou dès que vous vous trouverez trop proche d’eux, ils sonneront l’alarme. Une seule solution, porter la bonne tenue pour devenir invisible à leurs yeux. Ce système, déjà présent dans l’opus antérieur, a été rendu plus souple ici, l’IA étant beaucoup moins agressive, ne nous repérant parfois pas alors que l’on porte une tenue identique à elle et qu’elle est supposée connaître tout son staff.

L’agent 47 a toujours une classe incroyable, dommage que ce jeu ne lui rende pas vraiment hommage

On vous rassure, l’infiltration est toujours de rigueur malgré la facilité de gameplay précitée. Vous devrez donc espionner les conversations alentours pour débloquer des opportunités de meurtres. Un exemple? Lors du prologue dans la base militaire, il est possible d’apprendre que Solder, votre cible, va devoir utiliser un siège éjectable d’un avion de chasse pour accomplir ses objectifs. Si vous la jouez fine, vous pourrez saboter ledit siège et faire gentiment passer votre assassinat pour un banal accident technique. A noter que ces opportunités, une fois dévoilées, sont indiqués dans leurs étapes de complétion par un balisage bien pratique, surtout pour les nouveaux venus dans la saga. Les puristes, quant à eux, s’empresseront de désactiver cette aide dans les options. Enfin, histoire d’augmenter la replay value de cet épisode (dont la durée de vie est forcément moindre que celle d’un jeu complet), les programmeurs vous proposent également des défis, accessibles par le menu. Ces derniers vous aiguillent sur d’autres façons de tuer votre cible, mais aussi d’aborder la mission dans son déroulement grâce à des objets que vous n’aviez pas nécessairement vu au départ (le poison à fabriquer avec de la mort au rats dans le prologue, par exemple) ou même d’autres cibles optionnelles!

Une escalade dans… la façon de tuer!

L’I.A. des ennemis gâche vraiment le plaisir de jeu et la tension de l’infiltration

Comme dans Absolution, ce nouveau HITMAN vous offre la possibilité de créer des contrats et de jouer à ceux des autres assassins. Grosso modo, vous choisissez le lieu de la mission et la cible en la marquant avec R1. Vous n’aurez plus alors qu’à abattre votre victime et valider le contrat en quittant les lieux. La nouveauté par rapport à Absolution se trouve dans le mode « Escalade » dans lequel vous faite la mission en tuant la cible d’une manière bien précise (tenue définie, utiliser tel objet, …). Si vous réussissez, le jeu vous propose une autre façon de faire, augmentant la difficulté de l’exercice à chaque fois.

Malheureusement, si les bases de l’excellent opus antérieur sont reprises, le titre souffre pour l’instant d’un manque d’ambition scénaristique qui incombe directement à son découpage en épisodes ainsi que d’une autre tare beaucoup moins présente dans son aîné: l’I.A. complètement foireuse ! Ainsi, il ne sera pas rare de se tenir droit comme un i dans une zone où l’on ne doit pas se trouver, sans même avoir la tenue adéquate, et de n’éveiller absolument aucun soupçon. Par contre, dans d’autres cas, vous ouvrirez juste un robinet pour que les ennemis fondent directement sur vous, même s’ils n’étaient pas catalogués de « Menaces ». Ne paniquez pas, si l’I.A. fondra sur vous comme un aigle sur sa proie, il vous suffira juste de changer de pièce et de vous coller au mur adjacent pour qu’elle arrête de vous courser. Elle ne cherchera même pas à fureter dans ladite pièce, bien qu’elle vous ait vu y entrer. Cette « idiotie » qui pourrait vous faciliter grandement les choses est néanmoins contrebalancée à l’arrache par les développeurs qui ont doté vos ennemis de flingues hors norme pour le milieu vidéoludique. En effet, ces derniers ne vous laissent quasiment aucune chance de survie à la moindre balle reçue… et votre vie ne se régénère pas.

On est sur PS3 ou sur PS4?

Visuellement, ce HITMAN est loin des standards Next-Gen mais affiche de jolis effets de lumière

Graphiquement, ce HITMAN nouveau crû n’est clairement pas à la hauteur d’un jeu Next-Gen, il ressemble en effet beaucoup à son prédécesseur Absolution, qui était superbe… sur PlayStation 3 et Xbox 360! Malgré ce fossé graphique, le titre parvient à se rattraper avec des effets de lumière très réussis, de même que des explosions et des flammes réalistes. Néanmoins, la taille des niveaux reste anormalement restreinte, assez incompréhensible alors qu’il aurait fallu multiplier leur superficie pour en augmenter la durée de vie. Heureusement que les modes contrats et escalade relancent la donne en partie. On finira cependant avec une mauvaise note: les temps de chargements vraiment horripilants. C’est bien simple, il faut compter plus d’une minutes à chaque fois, ce qui est terriblement frustrant pour ce type de jeu dans lequel on aime à relancer un point de sauvegarde lorsque l’on a fait une erreur de parcours.

La taille des niveaux aurait dû être revue à la hausse, tout comme la durée de vie de ce premier segment

Niveau bande-son, le constat est un peu meilleur grâce aux musiques qui collent plutôt bien à l’ambiance du soft, de même que les bruitages environnementaux sont bien dans le ton. Malheureusement, cette fois nous n’aurons pas le plaisir d’entendre la voix de David Bateson incarner l’agent 47, car le jeu n’est tout simplement pas doublé en français ! Le doublage anglais est quand même bien réussi, c’est déjà ça, mais on n’échappe pas à quelques soucis de sous-titrages n’apparaissant tout simplement pas, quand ils ne sont pas à l’avance ou en retard. Bref, le tout sent à plein nez le jeu pas fini sur le plan technique.

Après Absolution… on attendait bien mieux !

HITMAN reprend trait pour trait le gameplay de son illustre prédécesseur, l’excellent Absolution, ce qui plaira assurément aux fans de la première heure. Néanmoins, il affiche un gros retard visuel et son découpage en épisodes nuit clairement à son histoire ainsi qu’à sa durée de vie, sans parler d’une I.A. au ras des pâquerettes et de temps de chargement horripilants. En l’état, nous ne saurions que trop vous conseiller d’attendre les segments supplémentaires avant de vous lancer dans ce jeu qui sent un peu trop le rush de programmation pour l’instant.

La Bande-Annonce