Review

Bienvenue en 1925, au Pays de l’Oncle Sam! A cette époque, la prohibition est présente et les mafieux de tous bords se tirent dans les pattes pour récupérer le trafic d’alcool dans les différents coin du pays. Mais là n’est pas le seul problème, car même si les livres d’Histoire ont volontairement passé sous silence cette version des faits, une menace plus grande pèse sur nos contrebandiers!   Et si ce soir, la Mamma nous faisait une bonne… soupe de zombies !

Developers who are a little « bananas »

Des Zombies en pleine Prohibition? On nous aurait menti?!

Le studio de développement de Guns, Gore & Cannoli est relativement jeune dans le milieu vidéoludique. Basé en Belgique, il fut fondé en 2011 et en est à son deuxième titre avec le jeu qui nous occupe dans ce test. Si leur premier soft, baptisé « Empire », misait sur la stratégie pure, autant dire que le suivant est totalement orienté action à scrolling horizontal… et surtout gore, très gore, mais très fun aussi!

Dans Guns, Gore & Cannoli, vous incarnez Vinnie Cannoli (une seule blague sur les pâtes et il vous en colle une!), un mafieux dont le parrain, M. Belluccio, lui a donné pour mission de mettre la main sur son homme… de main justement, Frankie. Ni une ni deux, vous prenez votre arme et direction Voyouville pour retrouver ce dernier. Seul hic: une fois descendu de votre bateau, vous avez « l’agréable » surprise de constater que vous n’allez pas dézinguer seulement d’autres mafieux, mais aussi… des zombies en tout genre! Vous allez prouver à Belluccio que rien ne vous arrêtera, pas même ces monstres de chair en putréfaction!

Un Metal Slug du Plat Pays?

Un tir dans la tête et c'est le carnage assuré

Vous voilà donc affublé de votre sulfateuse, dans un jeu de shoot multi (jusqu’à 4) à scrolling horizontal 2D, à tirer en ligne droite (pas de visée disponible) sur les zombies qui arrive un à un ou par groupe histoire de vous gober le cerveau d’un seul coup. Gestion des dégâts succincte oblige: un seul tir dans la tête  leur sera souvent fatal, normal me direz-vous. Au cours de votre épopée, vous ramasserez des armes allant du magnum au lance-flammes, en passant par des guns bien cachés comme la grosse mitrailleuse.

Le titre ne vous laissera que rarement souffler, et prône l’avancée perpétuelle. Un seul pas en arrière et vous pourrez vite vous retrouver encerclé. Bref, une bonne « tension » qui devrait plaire aux amateurs de jeux de tir nerveux et rappler de bons souvenirs aux amoureux de Metal Slug, une référence dans le genre.

Brains ?

Des armes bien fun, comme le lance-flammes, seront au rdv de ce shooter multi

Mélange d’action et de plateforme, Guns Gore & Cannoli m’a tout de suite charmé par son coté quelque peu « rétro » et son univers pompé sur « Le Parrain », le tout mis en scène de façon accrocheuse grâce à une histoire bien barrée. Durant vos missions, vous serez assailli par plusieurs types de zombies: les normaux, qui se contenteront de marcher vers vous, les sprinteur, les rampants, ceux qui tirent, les « gazeuses » (une balle dans la tête et elles courront immédiatement vers vous, en éjectant du gaz là où se trouvait auparavant… leur tête), les volants, et j’en passe. Le bestiaire est donc plutôt complet.

Et comme si cela ne vous suffisait pas, vous aurez non seulement à combattre des morts-vivants, mais également d’autres mafieux adeptes du tir à la mitrailleuse ou de la grenade. Heureusement que la possibilité de parcourir les niveaux avec trois autres potes, sur la même bécane, est offerte par les développeurs. Deux sur le clavier et les deux autres aux manettes additionnelles, pour encore plus de chaos et d’hémoglobine à l’écran!

Une foultitude de détails

Techniquement, le moteur 2D de ce GGC tient la route

Outre son gameplay rapide à prendre en main, fun et efficace, la patte artistique de Guns, Gore & Cannoli est très réussie. Vous allez parcourir des environnements variés comme les docks, des habitations ou encore les méandres des rues de l’époque. Chaque lieu est joliment représenté et surtout, bourré de détails 2D pour donner plus de vie à l’ensemble. Le moteur graphique en impose car il ne ralentit jamais, même à quatre.

Coté musique, elle nous rappelle sans soucis les années 30, nous confortant un peu dans l’idée que nous sommes en plein univers mafieux. Le doublage des voix est de grande qualité et les sous-titres très clairs. Les bruitages, quant à eux, sont travaillés et crédibles. Rien à redire, donc.

Welcome to Zombiville, Vinnie!

Vous l’aurez compris, Guns, Gore & Cannoli mérite clairement que l’on y jette un œil et aura le loisir de vous occuper pendant quelques heures si vous aimez dessouder du zombie et du vieux mafieux pas beau en groupe. Tout seul, le titre souffre malheureusement de la répétitivité inhérente au genre et d’une faible durée de vie. Heureusement que le prix le justifie.

La bande-annonce

Réalisation: 16/20

Le moteur graphique ne ralentit jamais, même à quatre. Les environnements sont jolis et proposent une foule de détails animés ou non qui rendent le tout plus crédible.

Gameplay/Scénario: 14/20

Le titre est linéaire au possible: vous foncez, vous tirez (en ligne droite uniquement, gros bémol à ce niveau!) et vous tuez à la recherche de Frankie. Fun, surtout à plusieurs, mais un peu trop vite oublié une fois terminé. Le scénario, quant à lui, à le mérite de proposer sa dose d’humour.

Bande-Son: 15/20

Des musiques qui reflètent bien l’ambiance années 30 et des bruitages sans fausse note. Rien de transcendant, certes, mais du travail bien effectué.

Durée de vie: 14/20

Le titre vous tiendra en haleine environ quatre heures, et la replay value est plutôt faible. Le prix est en conséquence, heureusement.

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

Pour son deuxième soft, les petits belges de Crazy Monkey Studios nous montrent leur talent dans l’art du shooter 2D. Guns, Gore & Cannoli est fluide, fun, et jouable jusqu’à 4, mais souffre de la linéarité inhérente au genre et d’une durée de vie un peu maigre pour qui n’est pas adepte du scoring. Le petit prix rattrape le tout, néanmoins.



About the Author

Arkamis
J'ai appris à connaître les jeux vidéo très tôt, grâce a mes frères, avec la NES, la Master System, et j'en passe. J'y ai découvert un univers de rêve qui, 15 ans plus tard, me réserve toujours autant de surprises et de plaisir, que ce soit rétro ou current gen