Review

Oyez, oyez braves gens ! Avant de sortir torches et fourches, entendez bien que votre humble servante n’y connaît quasiment rien en Disgaea ! Je me suis donc lancée dans ce nouvel opus à corps perdu en tant que totale novice histoire de voir si ce nouvel opus de la saga Tactical phare de NIS est un peu plus accessible que ses prédécesseurs. Alors un peu de bonté d’âme sera sûrement nécessaire aux fanas de la première heure qui liront les lignes qui suivent. Ceci étant dit, je vous rappelle que la licence est présente dans notre paysage vidéoludique depuis 2003 et qu’il aura fallu attendre pas moins de six ans depuis la sortie du dernier volet pour enfin pouvoir mettre nos mains sur Disgaea 5: Defiance of Destiny que je me suis empressée de tester pour vous sur Nintendo Switch !

Le défi de toute une vie… ou d’une mort

« Zed le zombie est le héros du soft »

Dans Disgaea 6, on suit les aventures de Zed, un jeune zombie particulièrement prétentieux qui a décidé de vouer sa non-vie à tenter de détruire le Death-Tructor Divin. En effet, ce dernier est du genre à bien porter son nom et met en danger tous les royaumes étranges qui peuplent le monde de notre héros. Accompagné de Cerbère, un chien au look très Frankenstein, notre zombie compte sur son étrange pouvoir, l’Ultra-Réincarnation, pour enchaîner les déculottées et revenir toujours plus vaillant ! Fier représentant de la classe considérée comme la plus faiblarde du Sous-monde, il va parvenir à se tailler une réputation à la hauteur de ses exploits et attirer dans son sillage des personnages peu fréquentables qui vont lui permettre de se monter une dream team de crapules immortelles !

Vous l’aurez compris, le pitch est assez simpliste mais l’humour est omniprésent et malgré les trois tonnes de dialogues, on ne se lasse pas de découvrir un univers attachant et haut en couleur. Pour les non-adeptes de la licence comme moi, le scénario est donc complètement accessible et même s’il est possible que je sois passée à côté de références et autres clins d’œil, la compréhension globale est totale ! Car oui, je dois bien avouer que débarquer dans la licence après autant d’opus rendait l’expérience un poil effrayante ! Cependant, il n’en est rien et on accroche immédiatement au scénario et à ses protagonistes. Un petit bémol cependant, le récit est un brin lourd par moment, notamment dans les explications hyper indigestes en début d’aventure.

L’accessibilité à portée de tous mais… !

« Des dégâts qui frisent l’overdose, mais c’est ça Disgaea ! »

Disgaea 6 nous envoie d’un univers totalement barré où l’existence d’un niveau 100 est ridiculement… ridicule ! Ici, le titre nous propose de nous emmener jusqu’au level 99.999.999, et n’osez pas imaginer la force de frappe qui en découlera. On a bien compris que la licence ne se prend absolument pas au sérieux et c’est plutôt agréable. Le soft se joue en deux phases : la première se déroule dans un hub où l’on pourra s’entraîner, améliorer nos protagonistes, leurs compétences, leur arsenal, faire du shopping, recruter de nouveaux combattants aux classes hautes en couleur et décider de la suite des événements.

Dans un second temps, on embarque pour des combats dynamiques au tour par tour ! Si le côté ultra farming du jeu vous effraie, n’ayez crainte ! Les devs ont pensé à tout avec un mode automatique et la possibilité de se relancer à foison dans tous affrontements de cet épisode. Alors personnellement, j’ai du mal à saisir l’utilité de laisser le soft faire sa vie de son côté pendant que l’on se tourne les pouces, tout comme cette incessant nécessité de farmer à outrance qui m’a forcée, au bout d’un moment à consommer le titre par petites doses sous peine d’indigestion !

« Un hub central plein de possibilités »

En terme de réalisation, Disgaea 6 se pare d’une réalisation 3D haute en couleur et absolument charmante ! Le look manga colle à merveille avec l’esprit décalé du jeu. Tout est bien pensé, les niveaux savent se diversifier, le design des personnages est convaincant sans tomber dans le cliché et les animations sont particulièrement satisfaisantes.

J’ai juste trouvé les menus un poil bordéliques et souffrant d’un design un peu daté face au reste de la production bien plus dans l’air du temps. Sur un point de vue purement technique, tout se déroule à merveille : pas de bugs, pas de lags, ça tourne au poil que votre console soit dockée ou en mode portable ! Enfin, la bande-son est plutôt de bonne facture, l’ambiance musicale sympathique et les bruitages corrects mais rien qui ne laisse de souvenir impérissable.

Un soft déluré et hors norme

« Une réalisation convaincante… mais un farming indigeste »

Disgaea 6 : Defiance of Destiny porte son nom à merveille : en plus de défier la destinée de son protagoniste, il défie toutes les lois du genre en poussant à l’absurde les mécaniques de Pex (Points d’Expérience). On profite de la réalisation aguicheuse du soft et de son scénario barré ainsi que de ses personnages charismatiques mais j’avoue ne pas comprendre la finalité du titre : farmer maladivement au point de passer 75% du temps en automatique pour faire autre chose à côté ? Je ne pige pas ! Pourtant, c’est un principe utilisé dans d’autres licences comme dans Bravely Second mais ce dernier l’employait de façon raisonné sans nous pousser à poser la console.

Ici j’ai eu l’impression de passer à côté de tout parce que oui, la redondance est clairement trop usante pour se pousser à rester en combat si on les gère tous de façon manuelle. La durée de vie est conséquente, certes, mais biaisée par ce farm intensif de sorte que je me suis un peu trop rapidement lassée des aventures de Zed et ses compagnons.

Le Trailer

Note Globale N-Gamz.com: 14/20

Disgaea 6 fut une expérience hors norme pour une novice telle que moi! C’est loufoque, fun et les mécaniques de jeu sont très bien pensées ! On ajoute à cela une réalisation plus que propre et des personnages funs et attachants et on obtient une recette qui fonctionne sans soucis. Sur le principe donc tout est bon et on adhère une fois les moults didacticiel digérés pour se lancer à corps perdu dans le soft en enchaînant les heures avec plaisir… Puis vient une espèce de lassitude lourde, qui nous donne envie de poser la manette pour ne plus se relancer dans l’aventure tant le farming est totalement absurde ! Je pense que les fanas de la licence y sont habitués et auront moins de mal à s’investir à 200%, mais pour une novice de la licence, c’est too much et incompréhensible. Bref, Disgaea 5 s’est révélé être une proposition plaisante et charmante… mais à petites doses pour ma part !



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!