Review

Un peu moins d’un an après sa sortie sur 3DS, les studios CoreCell lancent une version améliorée de AeternoBlade sur Playstation Vita! Vous l’aurez compris, après le test sur la portable de Nintendo par notre cher Guib (cliquez ici), voici la critique de la version 2.0 ! Comme l’original, ce jeu d’action/plates-formes repose sur la manipulation du temps, des mécaniques d’upgrade, de reliques et de combos tentant d’en faire un bon Metroidvania. Pari gagné après une version initiale bâclée?

Freyja VS Beladim: 0-1 !

Belladim a tué tous ceux que vous aimiez... il va devoir payer!

Beladim a tué tous ceux que vous aimiez… il va devoir payer!

Le début de Aeterno Blade commence vraiment très mal : à peine débarquons-nous dans le jeu sous les traits de Freyja, une jeune épéiste, que l’on se fait battre bien gentiment par le Seigneur du Mal attitré: Beladim. Un bon gros vilain comme on en fait plus qui a trouvé marrant de détruire notre village et de sacrifier tous les proches de notre héroïne, rien que ça!

Heureusement pour elle, alors qu’elle sent la fin approcher, notre demoiselle subit un phénomène étrange: elle revient quelques instants auparavant dans le passé ! A vous désormais de suivre le périple de Freyja et de sa mystérieuse épée temporelle: « Aeterno Blade », pour vous venger! Conseillée par l’étrange Virnia, qui a également un compte à régler avec Beladim, vous n’aurez de cesse d’exterminer tout ce qui tentera de vous barrer la route, vivant… ou non!

Back… to the Past !

L'Aeterno Blade vous propose de remonter le temps pour des énigmes bien senties

L’Aeterno Blade vous propose de remonter le temps pour des énigmes bien senties

Sans vouloir s’en cacher, les aventures de Freyja s’apparentent totalement au genre MetroidVania. Alors oui, à première vue, il semble possible de filer tout droit vers le boss, mais le level design permet de nombreux détours très intéressants pour mettre la main sur différents bonus synonymes d’améliorations de combo ou de caractéristiques. On prend alors plaisir à fouiller chaque salle, en gardant en tête que les ennemis – et les sous-boss – reviennent à chaque chargement de tableau.

L’autre aspect prépondérant du titre réside dans la manipulation du temps via la fameuse Aeterno Blade. Il sera tout d’abord possible, à la manière des sables du temps de Prince of Persia, de remonter le temps de quelques secondes afin d’éviter une mort fâcheuse, de vaincre certains ennemis ou de résoudre des énigmes à base de plates-formes mouvantes ou d’interrupteurs à actionner suivant un timing précis. Puis arrive, plus tard dans l’aventure, la possibilité de se téléporter, en plaçant un marqueur à un endroit précis puis en s’y rendant d’une simple pression sur un bouton. Le gameplay tire plutôt bien parti de ces différentes capacités, offrant des puzzles et des combats contre les boss qui, sans être insurmontables, demandent quand même un minimum de réflexion. D’autant que, contrairement à un Castlevania, la progression ne se fait pas forcément au fil de l’épée, mais aussi grâce à la matière grise. C’est là tout le sel du titre : une progression qui fait appel tant aux réflexes du joueur qu’à sa jugeote, couplant même les deux pendant certains affrontements majeurs. En ce sens, Aeterno Blade constitue un titre agréable à parcourir.

Le soft inclus de nouveaux costumes, mais le gameplay reste trop bancal hélas

Le soft inclus de nouveaux costumes, mais le gameplay reste trop bancal hélas

Dernier point niveau gameplay, son aspect RPG qui permet au joueur de débloquer des combos et équipements au fur et à mesure de son avancée dans les niveaux, grâce à la collecte d’orbes lâchées par les ennemis. Les coups de votre héroïne seront donc personnalisables à l’envie et vous pourrez aisément améliorer la variété et la longueur de vos combos ainsi que leur puissance, mais aussi upgrader les caractéristiques brutes de Freyja comme la vie, l’attaque, la magie et bien d’autres. Le souci, c’est que chaque coup ressemble au précédent pour donner au final une sacrée impression de redite.

Techniquement pas 2.0 du tout!

Aeterno Blade est, à l’origine, un jeu développé pour 3DS. Cette version sur Vita comprend, certes, quelques améliorations notables par rapport à l’épisode d’origine, comme une amélioration des textures, de nouveaux costumes (en DLC payant…) et même… un ombrage pour les objets (…révolution!), mais visuellement, et ce dès les premières minutes, on se retrouve à l’ère des jeux Playstation première génération tant au niveau de l’animation que des modèles 3D et des cinématiques. Les niveaux eux-mêmes ne sont guère appétissants pour les yeux. La mise en scène est réduite au minimum et l’univers est malheureusement trop générique pour intéresser un tant soit peu le gamer adepte du genre.

Graphiquement, même si les textures ont été rehaussées, le soft n'est pas digne de la PS Vita

Graphiquement, même si les textures ont été rehaussées, le soft n’est pas digne de la PS Vita

Même constat au niveau des ennemis, dont la variété n’est clairement pas le point fort. Pire, les boss sont maintes fois réutilisés au fil des niveaux et l’aspect des décors donne souvent l’impression de faire du sur-place tant ces derniers trouvent peu de déclinaisons. Plus problématique pour le rythme: les loadings entre chaque changement de tableau prennent un temps considérable une fois mis bout-à-bout.

L’ambiance sonore est du même acabit et ne nous surprend pas vraiment. Les développeurs ont voulu créer un style épique pour coller à l’univers heroic fantasy du jeu et si certaines pistes ressortent du lot, notamment celle qui nous fera frémir lors de nos sombres explorations souterraines, le reste n’a rien d’inoubliable, loin de là, certaines mélodies cassant même carrément les oreilles! Les doublages, quant à eux, sont en anglais mais ne marqueront pas les esprits.

Comme un caillou dans le time travel !

Aeterno Blade s’avère être un titre satisfaisant en terme d’énigmes et propose quelques bonnes trouvailles de gameplay liées à l’utilisation du temps, mais souffre d’une réalisation trop terne et passe-partout. De plus, hormis les pouvoirs liés à votre épée et qui constitue le vrai point positif du soft avec son petit côté RPG, le soft expédie clairement tous les autres aspects qui auraient pu le rendre très bon (variété des ennemis, musiques inoubliables, personnages charismatiques, …). Toutefois, il saura contenter les aficionados des MetroidVania en période de disette.

Le vidéo-test par Neoanderson

Réalisation: 9/20

Le jeu ne brille pas par sa mise en scène : la plupart du temps, les personnages sont à peine animés et les dialogues se font par le biais d’artworks sortant tout droit de l’ère PlayStation. Quant aux cinématiques, ce n’est pas glorieux non plus. Point de vue graphisme, rien de très brillant : lieux ultra classiques, textures faiblardes et couleurs fades, seuls quelques effets et modélisations se démarquent du lot.

Gameplay/Scénario: 10/20

Le gameplay manque de punch lors des combats et on se lassera vite de manier Freyja pendant des heures avec les mêmes attaques et combos que peut l’on peut, au final et malgré l’aspect « déblocable » de la chose, compter sur les doigts de la main. Heureusement, l’utilisation des pouvoirs temporels redore un peu le blason et les combats de boss vous demanderont une petite dose de réflexion. Quant au scénario, il souffre clairement du syndrome ‘vu et revu’ avec son éternelle histoire d’héroïne décidée à se venger du démon qui lui a enlevé ce qu’elle avait de plus précieux.

Bande-Son: 10/20

On regrette que la bande-son n’ait pas été plus travaillée. En effet, les musiques sont au pires, horribles et au mieux, passables, à l’exception du thème des grottes souterraines qui est plutôt bien joué. Les doublages, eux, sont intégralement en anglais mais on ne sent aucun investissement dans le jeu des acteurs.

Durée de vie: 15/20

En écho à son prix, Aeterno Blade et son épopée s’étale entre douze et quinze heures, en enlevant le mode Arène disponible en DLC, qu’il aurait mieux valu inclure dans le jeu.

Note Globale N-Gamz.com: 11/20

Bref, vous l’aurez compris, Aeterno Blade se pare de bonnes intentions mais dans les faits, c’est un jeu tout ce qu’il y a de plus classique et loin de déchaîner les passions. Il y a clairement mieux dans le genre. Néanmoins, malgré une technique un peu bancale, le titre conserve de l’intérêt grâce à un gameplay qui tire partie des capacités temporelles de votre épée et une difficulté bien dosée. Une alternative « bienvenue » dans le genre MetroidVania lors de périodes de disette.



About the Author

Deyleina
Joueuse le jour et streameuse la nuit (avec une grande passion pour le cosplay), je suis une adepte des jeux PC depuis ma plus tendre enfance (mon premier jeu étant "Prince Of Persia") ! J'adore également les films (surtout d'animation), la littérature (manga powa!) et la musique ! Ma devise : "Enjoy and Play" !