Si le ridicule tuait, je pense que je ne serai jamais revenu vivant de ma présentation presse de Just Dance 2016 lors de la dernière Gamescom. Très sincèrement, mes talents de danseurs doivent avoisiner le zéro absolu, mais comme un rédacteur en chef se doit de montrer l’exemple à ses troupes et tester de tout, j’ai accepté la gentille invitation d’Ubisoft… en croisant les doigts pour que personne ne filme ! Heureusement, les qualités intrinsèques du titre ont largement éclipsé mes déhanchés horrifiques…
A peine entré dans la salle de test que l’on demande aux journalistes présents s’ils connaissent la série Just Dance. Apparemment, j’ai du être victime de la malchance du siècle puisque tous les rédacteurs ont avoué avoir déjà pratiqué plus d’une fois la saga phare d’Ubisoft (54 millions d’exemplaires vendus, c’est pas rien). Bon ok, je sens que je vais être le seul testeur ridicule du début à la fin… On se prépare mentalement, et surtout on écoute sagement les nouveautés de cet opus estampillé 2016 avant… de les mettre en pratique !
Tout d’abord, et pour la première fois dans un Just Dance, il est possible (mais pas obligatoire) de jouer sans détecteur de mouvements inhérent à une console. Exit donc le PS Move avec Camera PlayStation, la Wiimote ou Kinect et place à une application toute simple à installer sur votre téléphone portable (Android, iOS ou Windows Phone) pour le transformer en périphérique compatible avec le jeu. Dans les faits, le tout m’a paru extrêmement permissif, puisque j’ai réussi à faire un gros score en bougeant à peine. Bonne note par contre : aucune interférence entre les smartphones n’a été constatée, ni aucune déconnexion intempestive. L’interface sur votre téléphone se veut colorée et intuitive, un bon point également.
Les développeurs de Just Dance 2016 nous présentent ensuite les ajouts effectués sur le soft par rapport à l’opus antérieur. Que les amoureux de la version 2015 se rassurent, on conserve les modes Just Sweat, histoire de perdre des calories en rythme, et Playlists. Par contre, on note l’arrivée sur Next-Gen d’un service d’abonnement en streaming qui vous offrira plus de 150 chansons dès le lancement, et sera mis à jour régulièrement histoire d’avoir le dernier clip à la mode dans votre salon. L’idée est bonne et la fluidité s’est avérée être au rendez-vous, reste à voir le prix de l’abonnement.
Niveau modes de jeux innovants, deux d’entre eux sautent particulièrement aux yeux, en dehors du mode Quest qui vous demande de réussir une série de trois chansons pour accéder à la série suivante : un mode en coopération dans le but d’atteindre le score le plus élevé en groupe, jouable jusqu’à 6 en simultané. Clairement une bonne idée puisque nous étions cantonné jusque-là à une simple compétition entre danseurs sur « qui ferait le meilleur score ». Encore une fois, j’ai pu jouer au smartphone et nous avons remporté la plus haute médaille… preuve que soit l’appli est permissive vu mon niveau déplorable, soit que mes compagnons de danse peuvent postuler de suite pour accompagner Fauve Hautot malgré un boulet comme moi!
Second mode pour les plus téméraires cette fois : le Showtime. En gros, aucune indication à l’écran, vous dansez et … vous chantez comme vous voulez, la caméra vous filme dans un mini-clip musical et vous pouvez publier le tout sur les réseaux sociaux. On s’attend à une déferlante de vidéos dans les prochains mois, autant vous le dire, et j’ai surtout eu la peur de ma vie quand j’ai vu le développeur s’approcher dangereusement de la touche « partager sur Facebook » après ma prestation sur « I’ve got a feeling » des Black Eyed Peas ^^’ . A la rigueur, j’aurai sûrement été plus doué sur le clip Ievan Polkka dédié à Hatsune Miku, l’une des nouvelles chansons de cette cuvée 2016.
Bref, Just Dance 2016 dispose de pas mal d’atouts pour à nouveau séduire les fans de la première heure, surtout sur Next-Gen grâce à son service de streaming et ses modes plutôt funs (sur Current-Gen, en l’absence des nouveaux modes de jeu, le titre risque de n’être qu’une simple mise à jour de l’opus antérieur, malheureusement). L’utilisation du smartphone est également un plus car elle permettra d’ouvrir la licence au plus grand nombre sans avoir à investir dans une camera PlayStation ou un Kinect, par exemple. Bref, une bonne partie de ridicule, mais surtout de plaisir qui va drainer les foules sur PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox One, Xbox 360, Wii U et Wii dès le 22 octobre prochain !