Véritable compilation de mini-jeux hommage aux grands titres de Nintendo, le bien nommé Nintendo Land s’est laissé approcher le temps de quatre épreuves ayant pour but de démontrer tout le potentiel de fun de la Wii U. Le principe est simple: que vous soyez seuls ou à plusieurs (on vous recommande d’ailleurs ce dernier choix), vous allez devoir éclater du high score, dans la joie et la bonne humeur, au travers de courtes sessions de jeux déjantés, tous ayant pour lien l’univers de Big N. A vous les déambulations épées à la main dans les sombres recoins d’Hyrule, la chasse aux fantômes dans le manoir de Luigi ou encore le lancer d’étoile de ninja via votre Gamepad. Un grand moment de délire, je vous assure!
Place donc au premier mini-jeu que j’ai eu la chance d’essayer: Luigi’s Ghost Mansion. Avec la possibilité d’y jouer jusqu’à cinq sur le même écran, le soft fait clairement dans la convivialité, avec un principe assez diabolique. D’un côté, on a celui qui tient le gamepad et voit le manoir dans son ensemble. Il dirige un fantôme, invisible aux yeux des chasseurs d’ectoplasmes incarnés par les autres joueurs, wiimote en main. Le jeu est vu de dessus et le but pour le spectre est d’attraper chaque traqueur de fantôme pour lui éliminer ses points de vie. Quand les quatre joueurs sont au sol, le fantôme gagne. Oui mais voilà , notre joyeux quatuor a une arme de poids contre son ennemi juré: la lumière! En effet, grâce à votre lampe torche, vous pourrez rendre le fantôme visible et lui diminuer ses points de vie tant que le faisceau sera braqué sur lui!
Le jeu en équipe est, de fait, requis, surtout quand on sait que la puissance de votre lampe va crescendo et qu’il vous faudra impérativement ramasser une batterie, apparaissant aléatoirement dans le niveau, pour refaire le plein. Une batterie pour quatre, c’est peu…et on sent déjà les trahisons possibles! Les chasseurs pourront également se ressusciter mutuellement, toujours grâce à leur torche, et seront avertis de la proximité du fantôme via des tremblements dans leur Wimote. Enfin, l’orage grondant dehors, il arrive parfois qu’un éclair zèbre le ciel et illumine un court instant l’un ou l’autre pièce de la demeure. Si le fantôme s’y trouve à ce moment-là , il sera visible un court instant. Le jeu se prend en main hyper rapidement et on ressent énormément de tension, mais surtout d’amusement, dès la première partie. C’est beau, maniable, ultra prenant, et ça promet de bonnes tranches de fun entre amis!
La deuxième épreuve à laquelle j’ai pu prendre part était déjà connue depuis l’E3 2011, car elle avait servi de démo technique des possibilités du Gamepad. En fait, il s’agit d’un shooter ninja dans lequel des ennemis apparaissent face à vous, sur votre TV, pendant que vous envoyez des dizaines de shurikens via un slide de votre doigt sur la tablette. Takamaru’s Ninja Castle a le mérite de proposer une autre façon de tenir son gamepad, dans le sens de la longueur, ce qui permet de constater que la détection de mouvement fonctionne dans les deux sens. Idéal pour joueur seul, le titre est fun, avec des bonus à débloquer, des ninjas de plus en plus puissants à abattre, dont certains à l’épée, et un graphisme façon origami assez sympathique, reste à voir s’il s’avérera limité sur le long terme ou non.
On passe à présent au troisième min-jeu, hommage au premier Donkey Kong. Vous y incarnez un module sur deux roues, vu de profil, et devez déambuler dans un vrai labyrinthe acrobatique de structures métalliques. Pour vous mouvoir, vous allez devoir utiliser le gyroscope du Gamepad afin d’incliner le niveau plus ou moins fort. Attention, si votre module se retourne, c’est la fin. Autant dire que le gameplay est ultra exigeant et, de fait, addictif. Ça rappelle furieusement le type de soft que l’on peut trouver sur smartphone et qui vous prend des heures. Personnellement, je n’ai pas dépassé la minute de jeu tant les différentes pentes sont dures à négocier, mais avec de l’entraînement, je suis certain que ça doit être faisable. Encore un jeu fun en solo.
Enfin, la présentation de Nintendo Land s’est terminée en beauté avec ce qui représente pour moi rien de moins que le meilleur jeu des quatre présents sur la compilation (rassurez-vous, bien d’autres suivront, dont notamment un inspiré de Animal Crossing). C’est donc au travers d’une épreuve placée sous le signe de Zelda que j’ai pu voir à quel point le gameplay de la Wii U avait quelque chose d’innovant. En effet, dans ce rail shooter jouable à quatre, celui qui tient le gamepad incarne un archer et voit l’action via la tablette. Il peut tourner sur lui à 360 degré et cibler des ennemis hors de portée des trois autres compagnons de route, qui sont dans la peau de mini-Link armées d’une épée (contrôlée via des mouvements à la Wiimote). La coopération sera de rigueur pour allumer des interrupteurs simultanément et avancer pas à pas dans la forêt d’Hyrule et ses temples renfermant de sombres secrets. Très beau, fluide et immersif, ce Zelda: Battle Quest, m’a fait vibrer tout simplement.
Avec sa pléthore de mini-jeux qu’il nous reste encore à découvrir, ses idées de gameplay intelligemment exploitées, son ambiance qui va faire vibrer la fibre nostalgique des fans de Nintendo et surtout sa convivialité à toute épreuve, ce Nintendo Land semble bien parti pour devenir un incontournable du jeu fun à plusieurs, comme l’a pu être en son temps Wii Play ou Wii Sports, par exemple. Et cerise sur le gâteau, il est possible de jouer chaque mini-épreuve avec son propre Mii! Un futur must have à n’en pas douter.
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