Review

On ne va pas vous le cacher, ici à la rédac nous avons adoré Castlevania Lords of Shadow 2 (la preuve en test et vidéo-test)! Certes, il a perdu le côté « épique » de son aîné au profit d’une caméra totalement libre et d’un côté exploration plus poussé, ce que d’aucuns regrettent, mais il n’en reste pas moins un excellent soft qui clôt avec brio la trilogie de Mercury Steam. Un DLC censé nous apporter des « Révélations » supplémentaires était-il nécessaire dès lors ? Oui, mais étrangement pas pour le scénario qui y est narré !

I’am Trev… euh Alucard !

Alucard et sa classe légendaire

Le plus dur quand on aborde le test d’un DLC censé vous en apprendre plus sur le scénario d’un soft dont l’intrigue était l’une des pièces maîtresses, c’est de ne rien spoiler pour les quelques rares hérétiques qui n’auraient pas encore joué au titre originel, en l’occurrence ici Castlevania : Lords of Shadow 2. Fort heureusement, Mercury Steam nous a facilité la tâche puisque scénaristiquement parlant, ce Révélations se situe un peu avant son modèle, et est vraiment chiche en… révélations.

Vous allez donc avoir le plaisir d’incarner le charismatique Alucard, fils déchu de Dracula dont le but est d’amener son père à devenir le tueur de Satan. Pour ce faire, il va entrer dans la psyché de son géniteur endormi, et pénétrer de ce fait au cœur même d’un château composé de toute la haine et de la souffrance engrangée au fil des siècles par le Prince des Vampires. Son objectif : récupérer les deux armes de prédilection du célèbre suceur de sang, l’épée du néant et les griffes du chaos, pour les amener dans deux endroits facilement atteignables lorsque son « papounet » décidera de sonder son propre esprit pour y récupérer ses pouvoirs perdus (Freud aurait A-D-O-R-E cette famille !).

Mais si voyons, le fils de Gab… euh Dracula !

Les trois pouvoirs d'Alucard nous offrent des énigmes assez retorses

Le gameplay de ce Révélations se calque dans les grandes lignes sur celui de Lords of Shadow 2. Nous avons donc affaire à de l’action/aventure à tendance gothique, mâtiné d’un soupçon de plateformes. La grosse différence se situe principalement dans le héros de l’aventure, Alucard ayant certes quelques similitudes avec son père, mais possédant des pouvoirs bien plus aguicheurs à mon sens. Ainsi, si l’on retrouve la roue des objets et la dualité bien/mal (ici remplacée par glace/feu) dans le choix des armes et les jauges y afférentes, force est de constater que notre jeune vampire a beaucoup moins d’allonge que son père, la faute à un sabre ultra classieux, mais forcément plus court que le fouet manié par Dracula (qui manie également une épée et use de ses poings, offrant plus de variété aux affrontements). Alucard ne se sert donc que de la lame, sous trois formes, ce qui tend à rendre les combats un peu plus redondants. Fort heureusement, les développeurs sont loin d’avoir misé les talents de leur bébé sur les rixes, mais bien plus sur la réflexion!

En effet, alors que d’aucuns trouvaient qu’il y avait trop d’affrontements dans Lords of Shadow 2 au détriment du sacro-saint équilibre action/exploration, ce DLC fait exactement l’inverse, avec des affrontements qui passent au second plan au profit de niveaux qu’il faudra analyser, observer, explorer, mais aussi et surtout d’énigmes bien plus poussées… et diablement jouissives ! Et oui, dans Revelations, votre cerveau va cogiter, grâce notamment aux trois pouvoirs clés d’Alucard : la transformation en chauve-souris qui vous téléporte à grande vitesse vers des rebords déterminés, la mutation en loup spectral qui vous permet de traverser les grilles et sauter sur de longues distances, mais aussi le pouvoir de faire remonter le temps à certains objets ou mécanismes, réparant ainsi les dégâts qu’ils ont subis. Bref, apprêtez-vous à réfléchir devant des mécanismes, à rusher comme un fou pour atteindre une sortie avant que la plate-forme sur laquelle vous vous trouvez ne retrouve son état décrépit d’origine et j’en passe. La mort sera bien plus souvent présente pour le rejeton que pour son père, croyez-moi !

Un petit lifting aux U.V. ?

La direction artistique de ce DLC est tout bonnement bluffante

Techniquement, Revelations emploie le même moteur que son géniteur. On retrouve donc cette caméra totalement libre qui a fait la fierté des développeurs, mais aussi et surtout cet aliasing absolument infect récurrent à la série. Heureusement, la patte artistique propre à Mercury Steam est une fois de plus à l’œuvre pour nous offrir des décors tout simplement splendides, avec une action qui se passe quasiment à 95% dans le château de Dracula ! Exit donc les usines aseptisées et les rues contemporaines malfamées qui en avaient fait jaser plus d’un dans Lords of Shadow 2, cette fois on respecte à 200% le côté épico-vampirique de la saga pour un résultat inoubliable ! Qui plus est, vous allez explorer de nombreux environnements inédits grâce aux pouvoirs d’Alucard, qui lui donnent une liberté de déplacement bien plus poussée que son père. Un régal !

Enfin, niveau musical, on reprend les partitions déjà sublimes de l’opus originel, on réarrange un peu, et on obtient un résultat tout aussi incroyable. De plus, le doubleur du héros est tout autant dans son rôle que celui de Dracula. Un sans faute à ce niveau.

Comment ça un dédoublement de personnalité ?

Ce Revelations est donc clairement le DLC que tout le monde attendait. On oublie bien vite les échecs qu’ont été les deux essais précédents attachés à Lords of Shadow 1 (Carmilla, je t’aime !) et on entre de plein pied dans le mix parfait qui devrait réconcilier tout le monde avec la saga : le côté épique de LOS 1, l’ambiance sombre de LOS 2, et surtout les énigmes/explorations de tout bon Castlevania depuis Symphony of the Night. Autant dire qu’après une telle réussite, on attend de pied ferme un nouveau DLC qui nous apporterait la dernière pièce manquante : un scénario encore plus renversant !

Le vidéo-test par Neoanderson

Réalisation: 17/20

Un point de plus que Lords of Shadow 2 pour une patte artistique ultra gothique qui nous manquait dans les visuels contemporains offerts par les dernières aventures de Dracula. Que ce soit sur PlayStation 3, Xbox 360 ou PC, le moteur 3D est fluide, mais l’aliasing fait toujours aussi tâche.

Gameplay/Scénario: 19/20

Le gameplay trouve enfin l’équilibre parfait entre combat et exploration à mon sens, en inversant la tendance issue de Lords of Shadow 2 par le biais d’énigmes et de pouvoirs bien pensés et offrant une sacrée marge de mouvement au héros (le téléport/chauves-souris est tout bonnement jouissif). Petit bémol pour le magasin, qui a purement disparu et les révélations quasiment absentes alors qu’elles sont promises dans le titre (Ezio… si tu nous écoutes… R.I.P.)

Bande-Son: 20/20

Les doublages et les thèmes musicaux de l’opus originel étaient excellents, et ils le restent ! Le doubleur d’Alucard est bien plus « froid » que celui de Dracula, mais cela colle parfaitement à son côté calculateur.

Durée de vie: 16/20

Comptez 3 heures pour boucler le DLC une première fois, voire un peu plus si vous bloquez sur une énigme, ce qui va forcément vous arriver si vous n’êtes pas un tant soit peu observateur. Pour moins de 4 Euros, le rapport est très bon.

Note Globale N-Gamz.com: 19/20

En magnifiant un système de jeu déjà excellent et en nous offrant des énigmes à foison au détriment des combats, Revelations saura combler les fans de la saga Castlevania dans son ensemble, qui y trouveront l’équilibre qui leur manquait tant dans les opus précédents, un boss de fin offrant un vrai challenge, mais surtout un aspect gothique à souhait grâce à un château aussi splendide graphiquement que sur le plan du level design. Dommage qu’il n’y ait aucune vraie « Révélation » scénaristique, mais au vu du prix, bouder ce DLC serait un crime !



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!