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Notre Snake préféré se décline en format nomade avec une compilation qui reprend deux de ses plus grandes aventures, Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty Substance et Metal Gear Solid 3 : Snake Eater Subsistance, sur PS Vita. De quoi passer les vacances à découvrir ou redécouvrir ces monuments de l’action/infiltration cinématographique, si tant est que le portage soit correctement fait.

T’as déjà goûté du serpent ?

Les deux Metal Gear sur MSX font partie de la fête!

Ne vous laissez pas induire en erreur par la jaquette du soft qui n’indique que deux jeux dans cette compilation HD. En fait, les deux opus originaux de Metal Gear, sortis sur MSX, sont également disponibles via le menu de Snake Eater, ce qui pousse au final le total de titres à quatre. Bien sûr, l’intérêt de Metal Gear 1 et 2 s’est fortement amenuisé avec le temps, mais il est toujours intéressant de connaître les origines de la saga « Solid ». Quoiqu’il en soit, intéressons-nous plus avant aux deux jeux mis sur le devant de la scène. Radicalement différents dans leur contexte, il n’en demeurent pas moins similaires dans leurs principes. Vous y contrôler Raiden ou Snake, en général en vue de dessus, et devez vous infiltrer plus avant en terrain ennemi. Dit comme ça, ça paraît simple, mais les terroristes ont plus d’un tour dans leur sac et vous devrez faire preuve de beaucoup de ruse pour ne pas vous faire repérer.

Au niveau de l’histoire, MGS2 vous propulse à notre ère, alors qu’une plate-forme marine de décontamination, la Big Shell, est prise d’assaut par un groupement armé inconnu. Ces soldats réclament 30 milliards de dollars et ont une bonne monnaie d’échange : le président ! Ni une, ni deux, on vous envoie, vous Raiden, mettre un peu d’ordre dans tout ça et découvrir les ficelles d’une incroyable machination orchestrée dans les plus hautes sphères de l’Etat. MGS3, quant à lui, vous convie à explorer la jeunesse de Big Boss, le papa de tous les Snake, alors qu’il se voit confronter à son ancien mentor, la superbe The Boss. De quoi revenir sur les origines de la franchise de fort belle façon, d’autant qu’une encyclopédie vous permet même de vous replonger dans l’épisode Solid 1, via des ouvrages écrits par les protagonistes de l’histoire. Aucune raison de ne pas plonger dans un scénario à la profondeur abyssale !

Mais tu vas longer le mur oui !

Snake Eater a beaucoup apporté en terme de gameplay à la franchise

Que ce soit dans un contexte contemporain comme dans MGS 2 ou en pleine jungle durant la guerre froide dans MGS3, votre personnage dispose d’une palette de mouvements variée et peut notamment ramper, se coller contre un mur, s’accroupir, mais également utiliser tout un tas de gadgets tels que des jumelles thermiques, des détecteurs de mines, etc… L’arsenal d’armes n’est pas en reste avec la possibilité d’user par exemple d’un silencieux, d’un lanceur de grenade ou d’une mitraillette (oubliez l’infiltration sur ce coup^^). Au niveau de la prise en main, force est de constater que le troisième opus s’en sort mieux grâce à la gestion libre de la caméra et une meilleure ergonomie générale. Le tout reste néanmoins très rigide et le stick ultra sensible de la Vita va parfois vous « déscotcher » du mur qui vous abritait sans que vous le vouliez. Dur de garder une couverture ou de lorgner dans les coins, mais on s’y fait

Sons of Liberty n’apporte pas grand-chose en termes de maniement par rapport à MGS 1, sorti sur PS1. Par contre, il n’en est pas de même avec MGS3. En effet, l’originalité de Snake Eater tient en trois points : un système de combat à mains nues exigeant mais performant, une obligation de changer fréquemment de tenue pour se camoufler au mieux dans l’épaisse végétation et un système de survie qui vous pousse à faire des provisions pour éviter de mourir de faim (miam, du serpent^^). Sans compter les combats contre les boss les plus mémorables de la saga (The Sorrow!). Bref, si le deuxième opus peut sembler un peu fade et dirigiste (attention, il n’en est pas moins pétri de qualités), le troisième vaut à lui seul l’achat de la compilation.

Qui plus est, vu que Konami a eu la bonne idée d’inclure les versions upgradées de ces deux Metal Gear Solid, le joueur a droit à une pléthore de missions en réalité virtuelle ou en conditions réelles, ainsi qu’à l’ajout des Snake Tales, des mini-histoires assez intéressantes ou délirantes pour certaines, qui vous permettent de prolonger la durée de vie de cette compilation. Comptez une bonne quinzaine d’heures pour chaque titre, ce qui en fait un bon investissement.

Et le portage dans tout ça ?

Graphiquement, MGS 2 accuse un peu de retard, mais le plaisir est là!

Sur ce plan, on peut dire que Blue Point a fait de l’excellent boulot. Les deux jeux sont remasterisés en HD et on ne dénote quasiment pas d’aliasing. Le tout fonctionne dans un format 16/9 ultra agréable et ne souffre d’aucun ralentissement. Du beau travail, bien plus que sur la catastrophique compil Silent Hill HD. Petit bémol pour quelques bugs lors des cinématiques et surtout des fautes de français ou des tournures de phrases assez dérangeantes (à croire que c’est devenu une marque de fabrique depuis le premier volet et son mythique « Fais-moi sentir vivant ! »). Rien de rédhibitoire néanmoins. Enfin, les compositions musicales magistrales de Harry Gregson-Williams sont fidèlement reproduites pour un résultat tout simplement jouissif.

L’aspect tactile de la Vita est géré de façon discrète, avec la possibilité de changer instantanément d’objet dans l’inventaire via un menu déroulant sur l’écran, ou encore de se déséquiper en touchant l’icône correspondante. Hélas, les différentes parties du menu sont trop petites pour les adeptes de la grosdoigtitude (© Marcus) et il arrivera que l’on sélectionne un mauvais objet sans le vouloir. Le pavé tactile arrière, lui, sert à se pencher à droite ou à gauche ou à se hisser sur la pointe des pieds en vue interne. Rien de transcendant, mais d’un autre côté, on aurait mal vu comment rendre MGS entièrement tactile et on préfère largement que le gameplay n’ait pas été trop chamboulé. Enfin, signalons une petite featurette sympa : durant les cinématiques, il est possible de zoomer et d’orienter légèrement la caméra par simple pression sur l’écran.

Aie confianccccccccccccccce (dixit Kaa dans « Le Livre de la Jungle »)

MGS HD Collection reste un monument de l'infiltration

Amputé de l’opus PSP Peace Walker pourtant présent sur les versions console de salon, cette compilation Metal Gear Solid HD n’en reste pas moins un excellent choix pour les amoureux de « Cinematic/Action/Infiltration » désireux de passer de nombreuses heures en compagnie des héros créés par le génialissime Kojima. Graphiquement très propre, ce portage comporte certes quelques écueils, mais ils restent vraiment minimes au regard du plaisir, du spectacle et du scénario palpitant offerts par les titres qui le composent. Et puis sincèrement : transporter Solid Snake en poche et pouvoir se faire une partie où on veut, ça n’a pas de prix !

 

Le vidéo-test

Réalisation: 15/20

Pour un portage, le travail est remarquable avec une HD ultra propre, peu d’aliasing, et un 16/9 calibré de main de maître. Si Sons of Liberty a pris un petit coup de vieux avec ses textures parfois simplistes, Snake Eater tient la dragée haute à certaines productions récentes. Du tout bon.

Gameplay/Scénario: 15/20

Les personnages ont gardé leur aspect rigide ce qui ne facilite parfois pas les phases d’infiltration, et la maniabilité en vue interne est toujours aussi difficile à appréhender, mais les excellentes trouvailles de Snake Eater, l’apport judicieux, quoique parfois maladroit, de l’aspect tactile de la Vita et le scénario complètement captivant des deux opus ont tôt fait de convaincre les plus récalcitrants.

Bande-Son: 18/20

Les musiques composées par Harry Gregson-Williams ont des inspirations clairement « Hans Zimmeresque » et c’est un plaisir d’entendre les thèmes principaux de chaque opus. Les voix anglaises sont impressionnantes de maestria et les bruitages, notamment ceux du Metal Gear Rex dans Sons of Liberty, font dans le grand spectacle auditif. Une réussite !

Durée de vie: 16/20

Avec deux opus relativement longs, les deux premiers Metal Gear sur MSX et une pléthore de missions annexes, le soft va vous tenir en haleine un bon moment. Dommage que l’épisode Peace Walker soit tout bonnement absent de cette compilation. Petit ajout sympathique : le Transfarring, qui permet d’entamer une partie sur PS3 pour la continuer sur PS Vita et vice-versa. Idéal quand on approche de la panne de batterie^^.

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Alors oui, certains pesteront sur l’absence du premier volet de la saga de Snake ou encore de l’épisode PSP, mais ce Metal Gear Solid HD Collection n’en est pas moins le meilleur soft d’infiltration sur PS Vita à ce jour, grâce à un portage réussi et à deux opus principaux totalement mythiques. Laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas.



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Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!