Review

Considéré à tort comme la suite du très sympathique Akiba’s Trip sorti en 2014 sur PS3 et PS Vita (en test ici), Akiba’s Beat a préféré prendre un risque énorme plutôt que de s’asseoir sur les bonnes bases de son aîné. Changement complet d’optique pour passer du beat’em all-RPG au pur J-RPG, personnages inédits, moteur de jeu troqué pour surfer sur la vague Unity… il ne reste vraiment plus que la « Star » de la licence pour trouver le lien entre les opus: Akihabara! Mais une telle audace paie-t-elle pour autant? Absolument pas… et vous allez le découvrir avec nous dans notre vidéo-test complet!

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 04/20 sur PS4 et 07/20 sur PS Vita

On connaît bien le moteur Unity ici à la rédac, et on sait qu’il est capable de choses plutôt hallucinantes sur le plan visuel tout en permettant un portage aisé entre les diverses consoles. Alors quand on voit cette ville d’Akihabara modélisée de façon simpliste, cette foule absente, ces personnages au look trop épuré pour être honnête et ces textures en basse résolution, on ne peut que se montrer dégoûté par le traitement graphique offert à ce Akiba’s Beat. Le constat n’est déjà pas brillant sur PS Vita, alors forcément c’est encore moins bon sur PlayStation 4. Heureusement qu’un design artistique « un peu » inspiré de Persona dans les donjons et que l’animation à 60fps et les artworks plutôt sympathiques des personnages sauvent les meubles.

Gameplay/Scénario: 04/20

Le scénario oublie totalement les vampires diurnes sexy à déshabiller pour les occire et nous conte une histoire de matérialisation des désirs les plus inavouables en plein coeur d’Akihabara, sous la forme de donjons dévoreurs de réalité. Pour contrer la menace, quoi de mieux qu’un NEET (un glandeur), un garçon manqué, une Idol Kawaii ou encore un blond ténébreux? Un casting classique mais qui a au moins le mérite de générer beaucoup d’humour au travers de dialogues rigolos. Le souci, c’est que ça blablate énormément pour ne rien dire, du coup on zappe complètement les scénettes au bout de quelques heures. Niveau gameplay, les combats font dans le J-RPG façon Tales of mais sans les moyens, la personnalisation et la lisibilité nécessaires, tandis que les phases d’exploration sont totalement ratées, nous faisant errer dans un Akihabara trop étriqué pour que l’on s’y intéresse, et se gavant jusqu’à en vomir de quêtes type « aller à un point A, parler, puis point B, parler, puis retour point A, parler, puis retour… ». Bref on s’ennuie à mourir et ce n’est pas le level design simpliste et violemment plat des donjons qui viendra remonter la note.

Bande-Son: 10/20

Les musiques sont passe-partout au possible et les bruitages font dans le classique au possible. Heureusement, le titre jouit d’un excellent doublage anglais et japonais, l’intégralité des dialogues étant bourrée d’humour.

Durée de vie: 05/20

S’il vous faudra une vingtaine d’heures pour voir le bout du jeu en ligne droite et en zappant les dialogues (ce que vous ferez devant la platitude du scénario, croyez-nous), on doute vraiment que vous teniez le coup jusqu’au bout tant rien n’est fait pour garder le joueur un tant soit peu actif durant les trop longues phases scénarisées ou d’exploration. A 50€ du jeu, on est en droit d’attendre mieux, bien mieux.

Note Globale N-Gamz.com: 5/20 sur PS4 et 7/20 sur PS Vita

Cruelle déception que ce Akiba’s Beat qui ne partage avec son illustre aîné, le très bon et déjanté Akiba’s Trip, que la ville… et encore, une moins bonne version de celle-ci! Avec son level design bancal, son casting peu aguicheur, sa réalisation datée, ses quêtes d’une platitude extrême et ses combats plus fouillis qu’autre chose, le titre d’Acquire a voulu prendre trop de risques et rate complètement le coche. On voulait une suite, pas un spin-off totalement raté…



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!