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Vous appréciez le travail de Masashi Hamauzu sur les Final Fantasy X, XIII et XIII-2,  et vous voulez savoir ce qu’il a fait d’autre ? Vous aimeriez connaître ses sources d’inspiration pour la bande originale des jeux en question ? Moi aussi.  Alors, intéressons-nous à son projet « Imeruat ».

Imeruat est un duo pour le moins atypique autour duquel gravite de nombreux guests

Tout d’abord, commençons par le nom dudit projet de ce cher Hamauzu, qui est en fait une formation musicale: « Imeruat ». Ce mot signifie « Eclair de lumière » en Aïnu, la langue parlée par le peuple du même nom, originaire de Hokkaïdo, au Nord du Japon. C’est justement de là que vient Mina, la chanteuse du groupe, qui est née à Obihiro, près de Hokkaido, justement. En plus de chanter divinement bien, la ravissante Mina joue du Mukkuri (genre de guimbarde)  et  du Tonkori(sorte de Koto).

Le deuxième membre du groupe Imeruat n’est autre que…Masashi Hamauzu. Né en Allemagne d’un père chanteur d’opéra et d’une mère pianiste, il compose et joue du piano. Il a notamment aidé Uematsu Nobuo sur Final Fantasy X en composant, entre autres, le thème « Besaid Island« , celui des Plaines Foudroyées, et a participé aux thèmes « To Zanarkand » (L’une des premières musiques de jeu à me donner des frissons…) et « Main Battle Theme » ou « The Blazing Desert« . Et croyez-moi, ce n’est pas rien, bien au contraire.

Imeruat s’axe donc autour du duo Hamauzu-Mina, souvent rejoint par des guests pour les autres instruments de musique. De leur collaboration est né un premier album: Black Ocean, dont l’atmosphère se rapproche parfois de celle de FF XIII, sans doute la composition majeure. Mina y chante en Ainu, Anglais, et on entend parfois en fond de l’Allemand.

Le groupe donne un concert parisien le 26 novembre prochain: à ne pas rater!

A ce niveau, pourquoi ne pas vous proposer un peu d’interactivité en vous dirigeant vers la page de Wayô Records, qui édite l’album dans l’ Hexagone, afin que vous puissiez écouter les titres de ce dernier en même temps que vous lisiez cette chronique? Allez hop, direction http://www.wayorecords.net/blackocean/en/.

Comme vous pourrez le constater, l’album Black Ocean s’ouvre sur le titre du même nom, dont voici le clip, très aérien, à l’ambiance relaxante : http://www.youtube.com/watch?v=O7Og-KuwnjY&feature=plcp

Cirotto, quant à lui, est un morceau plus acoustique, rappelant certains titres de Final Fantasy. Il est clairement dépaysant. Leave me Alone, la chanson suivante, est bien dans la veine de ce que l’on a pu entendre dans Final Fantasy XIII en termes de compositions apaisantes.

On change de registre avec Giant, au piano, un peu plus vif histoire de vous montrer que la rythmique a aussi sa place dans Imeruat. Passé cet intermède légèrement pêchu, on retrouve un moment de détente auditive avec Haru no Kasumi, dont on imaginerait sans mal la présence sur la B.O. du prochain Lightning Returns.

En plus d'être une chanteuse de talent, Mina est aussi musicienne!

Un peu plus techno, Left nous replonge dans l’univers qui fait le lien avec les compositions vidéo-ludiques (Non, Julien Chièze, ce n’est pas « Célesto-cosmique »…) tandis que 6Muk (ne me demandez pas de le prononcer, j’parle pas la langue…) est plus traditionnel, avec ses arrangements électroniques, tout en ayant ce côté dépaysant propres aux compositions du Maître.

Morning Plate retourne dans le registre du calme et de la détente (allez j’ose: il est parfait pour le réveil, devant un bon bol de café^^). Vient ensuite Imeruat, qui est aussi le nom du groupe (forcément, c’est le titre de l’article…), et qui rappellera forcément aux plus fans d’entres vous le morceau Gapra Whitewood de FF XIII. Pour achever ce triptique, Little me, à la guitare acoustique propose une ambiance plus posée, zen (j’ose à nouveau: le titre idéal pour une sieste ou une méditation, surtout en bonne compagnie. Et là, je pense qu’on ne peut rêver mieux que la voix si douce de Mina^^).

Un peu plus vif, Battaki est mon morceau préféré. Le piano, la voix et les percussions s’y marient à merveille. Yaysama, qui fait penser à la Marche des Dreadnoughts, table sur le registre de la douceur, tout comme la chanson finale, Springs, qui nous rappelle hélas que la rêverie est bientôt finie (Dommage, j’aurais bien continué à rêver un peu plus en compagnie de Mina et Hamauzu Sama…).

…tout comme la chanson finale, Springs, qui nous rappelle hélas que la rêverie est bientôt finie

Black Ocean est donc un très bon album, qu’il faut impérativement aller écouter en concert, parmi les diverses créations de  Masashi Hamauzu. En effet, Wayô Records nous fait l’honneur d’inviter le Maître et sa merveilleuse chanteuse le 26 novembre prochain, à Paris, pour un concert où Hamauzu interprètera, en plus de son duo Imeruat, certaines de ses compositions vidéoludiques majeures.

Alors si nous n’avions qu’un seul conseil à vous donner, c’est de foncer réserver vos places sur le site de Wayô Records (http://www.wayorecords.net), non seulement pour l’incroyable créativité des musiques, mais aussi pour la voix si particulière de Mina, et l’ambiance qui se dégage du groupe Imeruat. Je compte donc sur vous pour découvrir et faire connaître ce groupe, qui fait de la musique avec son coeur, simplement, et humblement. Et n’hésitez pas à acquérir l’album, vous verrez, il est idéal pour entre aisément au pays des songes ou pour se relaxer(Tiens d’ailleurs, elle arrive quand, la masseuse ?…).

POUR PLUS D'INFOS
http://www.imeruat.com/
https://www.facebook.com/IMERUAT
http://www.youtube.com/user/imeruat
http://www.imeruat.com/youtube.html
http://www.wayorecords.net

Clip Vidéo: Black Ocean

Note Globale N-Gamz: 4,5/5

Remerciements
– Wayô Records, pour faire connaître Imeruat et les inviter en France
– Uematsu Nobuo, pour avoir donné sa chance à Hamauzu.
– NeoAnderson, pour m’avoir fait découvrir ce groupe. 


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Almathea
Recette de l'Almathea. Prenez 30 années à regarder, aimer et défendre la japanimation. Mélangez avec autant d'années de cinéphilie orientée vers le fantastique et l'horreur. Ajoutez une pincée de cosplay, une bonne louche d'attrait pour le yaoi plutôt pas mignon, 200 kilos de mangas et un grand zeste de vampires. Enfin, faites mijoter le tout dans une casserole de regard critique sur le monde pendant au moins 37 ans. Bon appétit :D Mes opinions ne sont pas universelles, aussi ne serons-nous pas toujours d'accord. Mais je suis toujours partante pour un débat constructif dans la bonne humeur. Alors n'hésitez pas ;)