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Powers, la série exclusive au PlayStation Plus réalisée par Remi Aubuchon (Falling Skies) sur base d’un comics écrit par Brian Michael Bendis et dessiné par Michael Avon Oeming, revient pour une seconde saison qui se doit de concrétiser les attentes des fans. On retrouve donc avec plaisir notre duo de choc composé de Christian Walker et Deena Pilgrim, toujours plongés dans des enquêtes criminelles impliquant des êtres surhumains. Une vision originale et non-manichéenne du mythe des Super Héros qui ne manque pas d’attraits malgré des visuels clairement rétro, croyez-nous !

Une saison 2 qui démarre de façon dramatique. Le ton est donné!

Une saison 2 qui démarre de façon dramatique. Le ton est donné!

Dans le monde de Powers, le fait que des humains possèdent des super-pouvoirs est devenu quelque chose de particulièrement courant. En général, ces capacités spéciales sont plutôt quelconques, mais il arrive que certaines personnes développent des facultés surnaturelles démesurées : des Powers ! Christian Walker était l’un de ces êtres, le meilleur : Diamond. Avec Retro Girl, Olympia et Triphammer, notre homme formait un groupe adulé par la population… mais un combat contre son ancien mentor devenu fou eu raison des dons de ce cher Christian. Dépité, il choisit d’intégrer une brigade de police unique en son genre au sein de Los Angeles : la fameuse police « Powers », dont le but est d’enquêter sur les affaires criminelles impliquant des surhommes. Accompagné d’un nouvel acolyte, la fonceuse Deena Pilgrim, il va tenter de retrouver une vie « normale » après avoir perdu ce qui le définissait : ses pouvoirs !

Si l’on devait retenir une chose de cette seconde saison de Powers, hormis son premier épisode « Le Monde pleure Retrogirl » (Caracas 1967) hautement dramatique, c’est incontestablement le point de vue qu’elle adopte à l’égard des Super-Héros. Certes, les codes du genre sont respectés, mais l’histoire prend un malin plaisir à nous montrer ces êtres « différents » en tant que personnes capables d’éprouver des émotions, parfois même très violentes. Il ne sera donc pas rare d’assister à des moments terriblement passionnels en plein milieu d’un combat décisif, par exemple.

Un point de vue novateur et beaucoup plus humain sur le monde des Super Héros

Un point de vue novateur et beaucoup plus humain sur le monde des Super Héros

Du coup, on a une vision moins manichéenne, beaucoup plus réaliste des « Super », ce qui nous permet de mieux nous les approprier, le tout en plein cœur d’un Los Angeles plus vrai que nature grâce à des décors vraiment bien réalisés. Par contre, il est important de noter l’aspect « rétro » donné aux effets spéciaux, qui ne cherchent pas vraiment à être ultra réalistes et bardés de milles jets de particules ou distorsions travaillées. Certains diront que c’est « cheap », d’autres trouveront ça délicieusement old-school, à l’image de ce que l’on peut voir dans certains épisodes de Doctor Who, par exemple.

La bande-son de Powers, quant à elle, joue parfaitement son rôle. Sans devenir omniprésentes, les musiques sont en adéquation avec les séquences filmées, offrant parfois de beaux moments d’émotion mais n’hésitant pas à s’effacer quand il le faut au profit de bruitages parfaitement crédibles qui nous immergent au mieux dans l’action. De plus, le générique se montre sans fioritures mais parfaitement efficace, aussi bien visuellement que pour la mélodie. Bref, il fait bien son travail… et c’est tant mieux !

Les costumes et visuels sont volontairement "retro"... ou cheap diront les détracteurs

Les costumes et visuels sont délicieusement « retro »… ou cheap diront les détracteurs

Mais plus que l’aspect esthétique d’une série, et surtout d’un thriller-polar fantastique comme Powers, c’est assurément le scénario qui doit marquer le spectateur, et on peut vous dire qu’ici il est vraiment bon. Bien sûr, au début, on pense raisonnablement qu’il s’agit encore d’une nouvelle œuvre pleine de Super Héros gentils dont la seule idée en tête est de sauver le monde de Super-Méchants, mais on se trompe complètement. C’est bien plus complexe que cela, le récit nous plongeant en plein cœur du quotidien de tous ces « Super », avec leurs états d’âmes, leurs rêves, leurs destins… et d’un autre côté nous renvoie souvent dans le camp des humains normaux, apeurés autant qu’impressionnés, et qui cherchent surtout à se protéger par le biais de la brigade Powers.

En ce sens le personnage de Christian Walker, magistralement interprété par un Sharlto Copley (District 9) plutôt inspiré, est terriblement attachant dans la dualité qui est la sienne, tiraillé entre ce monde des êtres surpuissants qui était auparavant le sien, et l’univers « normalisé » dans lequel il tente de s’intégrer. C’est beau, prenant et intelligent, pile ce qu’il faut pour sortir du lot.

C’est beau, prenant et intelligent

Bref, et malgré un étrange Pegi+12 alors qu’elle propose certaines séquences chocs ou carrément explicites la prédisposant plus au monde des grands ados ou des adultes, Powers est véritablement une série de Super Héros qui change de ce que l’on a l’habitude de voir, surtout si l’on adhère à son côté visuel volontairement « rétro ». Bardée d’un scénario travaillé et pas manichéen pour un sou, l’œuvre de Brian Michael Bendis et Remi Aubuchon est clairement à voir pour le plus grand bonheur des adeptes de fantastique et de Super Pouvoirs qui disposent d’un abonnement PlayStation Plus !

La Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz: 3,5/5



About the Author

MaximeChapeau
Dévoreur de livres, de séries ou de films, j'adore partager ma passion avec le plus grand nombre. C'est donc forcément une joie pour moi de partager mes critiques cinéma avec vous ! Je suis un amateur de films d'action, de science-fiction et de fantastique, avec une grosse préférence pour la saga Hunger Games dont je suis extrêmement fan depuis que j'ai pu la découvrir en livres comme sur grand écran. Plus personnellement, je suis étudiant et grand adepte des arts du cirque, en particulier le jonglage. Gamer depuis mon plus jeune âge, j'aime les jeux rétros et tous ceux qui permettent d'avoir une bonne dose de fun entre amis! Pour l'histoire de mon pseudo, elle est très simple: j'adore les chapeaux, tout simplement! J'espère que vous apprécierez de lire mes critiques autant que le plaisir que j'éprouve à vous les rédiger!