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Que se passerait-il si un cuisinier contemporain se retrouvait des centaines d’années en arrière ? Et bien, c’est ce que nous offre aujourd’hui Mitsuru Nishimura, connu pour son style bien « culinaire» à travers ses mangas tels que « Hell’s Kitchen » ou le sobrement intitulé « Cuisinier ». Associé à Takuro Kajikawa, en charge de l’illustration et relativement nouveau dans le monde des mangas, l’auteur nous propose « Le Chef de Nobunaga », un seinen édité chez Komikku et qui promet une histoire passionnante se déroulant à une époque historiquement des plus intéressantes.

Un style épuré pour un récit culinaire de haute volée!

Ken, un cuisinier vivant à notre époque, se réveille, groggy, dans un endroit assez particulier. En effet, amnésique, il arrive tout de même à comprendre qu’il se trouve à… Kyoto, en 1568, durant une ère où le pays est en guerre ! Tentant tant bien que mal de s’adapter au plus vite à son nouvel environnement, il s’attache à Natsu, une jeune femme qui décide de l’héberger. De par son don pour la cuisine, il se crée vite une renommée auprès des habitants des villages alentours grâce à sa technique un peu barbare pour les coutumes de l’époque.

 
Nobunaga, alors gouverneur, entend parler de Ken et décide d’en faire son chef cuisinier. Malheureusement pour ce dernier, qui n’a eu d’autre choix que d’accepter le « contrat », son nouveau patron lui demande très souvent de se surpasser, de relever des défis. Le hic, c’est que certains des ingrédients et ustensiles qu’il utilise habituellement n’existent pas encore. De plus, il se voit obligé de partir au front afin de cuisiner pour les combattants ! Comment se passera sa première expérience en période de guerre ? Pourra-t-il encore faire mieux à chaque demande culinaire? Et surtout : arrivera-t-il à comprendre comment il a pu se retrouver projeté aussi loin dans le passé ?
Une fois que les bases sont posées, il est difficile de quitter les pages des yeux

« Le Chef de Nobunaga » propose comme contexte historique celui du Japon du 16ème siècle. De quoi approfondir de façon intéressante vos connaissances sur cette période parfois trop peu relatée. Techniquement, le découpage est simple et accrocheur, l’encrage vraiment bon et les planches ne sont pas trop chargées, d’où un rendu global plaisant qui privilégie l’essentiel. La partie « cuisine », quant à elle, est très agréable et pourra même vous donner quelques idées ! Le tout est enrobé par un peu d’action, une histoire romantique, et bien sûr : les horreurs de la guerre.

Pour un premier tome, « Le Chef de Nobunaga » est un peu long à démarrer à mon goût mais, une fois que les bases sont posées et qu’on est plongé dans le seinen, il est difficile de quitter les pages des yeux. Quoiqu’on fasse, on s’attache aux personnages et pour ma part, je suis ravie de lire un manga qui arrive à ce point à ménager le suspense et à nous proposer, de fait, une intrigue réellement captivante. Il se lit facilement, rapidement, et tous les éléments du récit sont cohérents pour en faire un ouvrage idéal pour tout public, possédant qui plus est une réelle originalité par rapport à la concurrence. Intelligent et passionnant, tout simplement.

Note Globale N-Gamz: 4,5/5



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!