Review

Shedworks est un studio indépendant londonien qui est composé de seulement deux sympathiques jeunes gens, lesquels viennent de sortir leur tout premier jeu : Sable ! Un titre qui a déjà séduit tout un public grâce à ses trailers empreints de visuels oniriques tout droit sortis d’un autre monde qui nous fait indubitablement au maître des jeux d’exploration pure en monde ouvert : Journey ! Maintenant que j’ai votre attention, mettez votre masque et préparez-vous à prendre un bon bol d’air et de vitesse en embarquant avec moi pour un test haut en couleurs mais surtout… plein de douceur !

Un voyage initiatique…

« Sable, un jeu qui rappelle visuellement du pur Moebius ! »

Sable est une jeune fille issue d’un clan de nomades masqués. Elle vient d’entrer dans une nouvelle phase de sa vie et doit normalement recevoir son aérocycle. Enfin, plus précisément, elle va devoir construire sa bécane flottante en allant fouiller dans des carcasses de vaisseaux spatiaux échoués depuis des lustres sur une planète où le passé a laissé de majestueuses ruines que notre héroïne pourra parcourir à loisir. Bien entendu elle aura des quêtes à remplir sur sa route mais tout l’intérêt de Sable réside dans le bonheur qu’apporte nos balades sur ce fameux aérocycle justement ! C’est d’une grande fluidité, d’une belle finesses, c’est apaisant, presque… thérapeutique !

Des énigmes se dresseront également sur votre route mais rien de bien méchant, ne vous en faites pas. Vous ne finirez pas bloqué ni avec des connexions neuronales endommagées. Le monde de Sable est vaste, vous en verrez de toutes les couleurs, les environnements se parant de nouvelles teintes selon le moment de la journée, nous livrant des visuels toujours saisissants.

« Les balades en Aérocyle sont terriblement plaisantes »

Le gameplay, pour sa part, se prend très rapidement en main, tant dans nos déplacements pédestres que durant nos promenades en aérocycle. Les interactions avec les PNJ sont toujours pleines de surprises, souvent touchantes, parfois surprenantes, et on doit bien avouer que l’on apprécie à chaque instant le monde créé par Shedworks, hélas uniquement dans la langue de Shakespeare mais n’ayez crainte, une traduction française est prévue pour les mois à venir via une mise à jour.

Le bonheur de flotter…

Ce qui va marquer le plus dans Sable, après sa direction artistique sur laquelle nous allons revenir, c’est bien entendu la beauté des moments que l’on va passer sur notre bécane futuriste. Les volutes que l’on dégage et avec lesquelles on va se surprendre à jouer pendant de longs moments de contemplation.

« Un petit côté Journey, non ? »

Ces instants de flottement nous rappellerons les magnifiques séquences de glisse de Journey. Il ne reste plus qu’à mettre le cerveau sur pause et profiter ! Lors de ces longues phases de bonheur, pas d’encombres techniques. Hélas, le soft souffre de quelques bugs lors de nos balades à pieds ou dans les menus. C’est parfois gênant et le studio est sur l’affaire pour rendre l’aventure aussi plaisante et parfaite que possible donc laissons le temps aux devs de bosser sur les problématiques que rencontre actuellement Sable.

La réalisation du soft, quant à elle, est absolument somptueuse, nous rappelant l’art particulier et envoûtant de Moebius, c’est dire ! Les palettes de couleurs sont toujours choisies avec intelligence tandis que les jeux de lumière ou leur absence selon le moment de la journée sont pertinents et permettent au joueur de redécouvrir une zone déjà parcourue. L’ensemble est cohérent, nous en met plein la vue, mais ne plaira pas à tous les publics : c’est d’ailleurs le souci principal de l’art en général. La bande-son, enfin, colle à la poésie qui se dégage de Sable avecµ des mélodies agréables, invitant à profiter du moment et de la promenade tout en sollicitant nos sens, tout en douceur.

La  Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz.com: 17/20

Sable, en l’état, n’est pas dénué de défauts. Des lags, des bugs, il est peut-être sorti un poil trop tôt mais il reste plus que jouable et surtout il nous propose une vraie claque visuelle grâce à sa superbe direction artistique! Et pas seulement ! En effet, son univers est attachant au possible, on aime découvrir de nouvelles carcasses de vaisseaux, on adore se perdre dans des ruines inexplorées et par dessus tout… on ne se lasse pas une seule seconde de nos moments de glisse en chevauchant notre moto croisée avec un aéroglisseur ! La fluidité de ces moments est un vrai régal, on en redemande encore et encore. Shedworks signe son premier jeu, certes, mais en même aussi son entrée au panthéon des softs un peu à part, qui propose une expérience unique dont on se souviendra dans notre carrière de gamer.


About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !