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Se faire une place sur le marché des jeux services ou des MMO online n’est pas une mince affaire mais peut s’avérer rapidement très lucratif si l’on parvient à sortir du lot, comme nous le prouvent des titres tels que Destiny ou Final Fantasy XIV. Ca tombe bien, le développeur du second a décidé de marcher sur les plates bandes du premier avec son très attendu… Outriders ! Mais comment se démarquer du modèle du genre créé par Bungie ? C’est très simple : faire appel à People Can Fly pour qu’il insuffle un côté unique tiré d’une licence sur laquelle le studio a bossé… Gears of War ! Un mix réussi ? Venez le découvrir dans notre test complet !

Bienvenue sur Enoch

« La planète Enoch, autrefois havre de paix, a bien changé »

Outriders vous emmène sur Enoch, une exo-planète sur laquelle l’Humanité a décidé de s’installer après avoir rendu notre chère planète Terre invivable. Vous faites partie des Outriders, les premiers colons mercenaires envoyés sur place pour sécuriser le périmètre, et vous allez vite vous rendre compte que sous ses abords d’astre luxuriant, Enoch cache un mortel secret sous la forme d’une anomalie de tempêtes électro-statiques. Toute votre escouade est décimée et pour couronner le tout, votre supérieur hiérarchique perd carrément les pédales et ordonne qu’on lâche tous les autres colons en sommeil artificiel, jusqu’alors en orbite, sur la planète !

Vous voilà donc forcé, pour votre propre survie, de retourner en cryostase durant 30 ans et si vous vous attendiez à ce qu’Enoch soit bien plus accueillante à votre réveil… vous risquez d’être surpris ! En effet, c’est l’anarchie totale à la façon d’un monde post-apocalyptique et les plus violents y font la loi ! Seulement voilà… l’Anomalie vous a apparemment doté de super pouvoirs et vous allez vite les utiliser pour vous faire un nom sur cette terre promise en proie à la désolation, non sans tenter d’en percer les secrets au passage !

Un gameplay nerveux à souhait 

« Les skills trees sont impressionnants de diversité »

Si nous avions peur qu’Outriders ne soit qu’un pale clone de Destiny et se contente de recopier des recettes archi connues, on doit bien avouer que la touche insufflée par People Can Fly est plus que rafraîchissante ! En effet, le studio à qui l’on doit Gears of War Judgment a décidé d’utiliser des éléments de jouabilité issus du titre précité, ce qui donne aux affrontements de son bébé un côté brut de décoffrage pas déplaisant avec une mécanique qui ajoute beaucoup de sel à l’ensemble : vous récupérez votre énergie… en tapant du monstre ! Ainsi, chacune des 4 classes (Illusioniste, Technomage, Telluriste et Pyromage) a sa propre méthode pour récupérer du HP, et elles ont toutes un point commun : il faut tirer et… faire mal ! De quoi changer radicalement l’approche du classique cover shooter puisqu’ici, la couverture n’est pas la meilleure solution pour s’en tirer, que vous soyez en solo ou avec un ou deux compagnons d’armes.

Côté RPG, on retrouve des capacités à apprendre via divers arbres de compétences histoire de bien différencier les classes précitées, lesquelles font dans le classique avec des ersatz de Tank/Soutien/Mage/Assassin, tandis que le loot est forcément le nerf de la guerre et s’avère plutôt complet pour le coup. Dommage par contre que les types d’ennemis différents ne soient pas légion et que leur I.A. fasse d’eux de simples sacs à P.V. un peu décérébrés. Mention spéciale par contre pour les « Niveaux de Monde » qui représente la difficulté paramétrable du soft et sont synonymes de plus grande récompense obtenue à niveau élevé, mais aussi au End Game qui s’avère assez riche et promet des armes et armures customisables tout bonnement grandioses. Bref, le contenu est là !

Une claque technique ?

« Des pouvoirs qui envoient du lourd visuellement parlant! »

A moitié en fait car si on saluera les performances d’Outriders sur Next-Gen avec une animation ultra fluide et une 4K rutilante, sans parler des effets spéciaux qui flattent la rétine dès lors qu’on utilise les pouvoirs de notre avatar, on ne pourra que pester contre certains bugs, l’instabilité de certaines parties liées à des serveurs un peu trop sollicités (sans parler de la disparition d’objets de votre inventaire, que People Can Fly tente de régler) et surtout ces cut-scenes de deux secondes dès que vous changez de zone, parfois jusqu’à la parodie lorsque vous voyez votre personnage ouvrir une porte ou sauter une petite crevasse avec une micro-cutscene qui aurait largement pu se faire gameplay en main.

Enfin, question bande-son, on apprécie grandement que le soft soit intégralement doublé en français, malgré quelques erreurs de casting, tandis que les bruitages environnementaux s’avèrent plutôt denses et que les mélodies font dans l’épico-anxiogène avec brio, idéal pour souligner la grande variété de biomes parfois superbes du titre.

Dernier point positif : Outriders a le bon goût d’éviter les microtransactions à son lancement, ce qui ne pourra que plaire aux amoureux du « gagne tes loots avec tes skills » dont je fais partie !

Le Trailer

Note Globale N-Gamz.com: 16,5/20

Doté d’une réalisation convaincante sur Next-Gen (un peu en retrait sur Old Gen), d’un univers vraiment accrocheur et d’un style de gameplay qui fait la part belle au mouvement et à l’attaque bien plus qu’à la couverture et aux trousses de soin à foison, Outriders parvient à être assez original pour exister par lui-même dans la masse phénoménale de Destiny-like sur le marché. Alors certes, tout n’est pas parfait et on espère que People Can Fly rectifiera les micro-cutscenes, le bestiaire pas assez varié et le côté un peu répétitif des missions de son bébé tout en assurant une meilleure stabilité de ses serveurs, mais force est de constater que pour une première dans l’univers des jeux service, le studio s’en tire avec les honneurs en proposant un titre qui peut s’apparenter à un diamant brut. Nul doute qu’à force de polissage et d’affinage, Outriders deviendra un modèle du genre… du moins si les devs et Square Enix s’en donnent les moyens !



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!