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Le voici, le voilà, le test tant attendu par les amoureux de simus automobiles « dans la boue »: celui de DiRT 4! Cinquième volet de la mythique série DiRT made in Codemasters, le titre a la lourde tâche de succéder à l’excellent DiRT Rally, lequel avait effectué un changement important pour la licence en proposant une vraie simulation de rallye plutôt qu’un jeu porté sur l’arcade, ce qui avait énormément plu aux fans. Alors, où en sommes nous avec ce DiRT 4 ? On vous dit tout !

Vous reprendrez bien un petit DiRT pour la route ?

« Le roi du rallye revient briguer son trône »

Codemasters n’en est pas à son premier coup d’essai avec DiRT et n’a plus rien à prouver en matière de jeux de course, mais si vous débarquez, sachez que le studio est situé en Grande Bretagne, et que ces petits anglais nous proposent depuis des années une vaste gamme de softs de sports automobiles allant de Formula One à Colin McRae en passant par Grid et bien entendu DiRT (ok, il y a aussi Micro Machines mais là, on boxe dans une autre catégorie). Bref, ils en connaissent un rayon.

Cependant, histoire d’étendre sa fan base, Codemasters avait décide de proposer des jeux plus accessibles depuis quelques temps, du moins avant d’effectuer un véritable retour aux sources avec DiRT Rally, qui a retrouvé avec joie les sensations d’une vraie simu de conduite. La grosse question est donc de savoir si son successeur, DiRT 4, va continuer sur cette lancée ou céder à nouveau aux sirènes du grand public dans un but mercantile.

Et bien un peu des deux puisque d’entrée de jeu, DiRT 4 vous laisse le choix entre deux styles de conduites : « Gamer » pour permettre à ceux qui débutent de se faire la main et profiter du soft sans prise de tête, et « Simulation » qui va s’avérer beaucoup plus exigent. A ce titre, les possibilités de réglages de votre voiture sont tout bonnement énormes et de nombreuses aides peuvent être désactivées à l’envie pour un feeling encore plus pur (aide au freinage, blocage des roues, assistance au départ, etc…) et une réelle fidélité à l’expérience du rallye.

Fais crisser les pneus chéri !

« De nombreux modes de jeu et une grande variété d’épreuves »

DiRT 4 entend bien corriger les errances de ses aînés en nous offrant pas mal de contenu, à commencer par un mode carrière comprenant 17 épreuves regroupant un grand nombre de spéciales. Certes, vous ne voyagerez que sur 5 destinations différentes, mais les courses se révèlent de plus en plus coriaces au fur et à mesure de votre avancement et le plaisir de jeu bien présent. Vous aurez de plus le choix parmi un nombre impressionnant de véhicules allant de la Ford Fiesta R2, à la R5, en passant par les classiques Opel, Peugeot, Audi… bref des grandes marques qui ont marqué les rallyes d’hier et d’aujourd’hui.

Au sein même de votre Carrière, on retrouve d’autres modes plus atypiques comme le Land rush, dans lequel vous conduisez un Stadium Truck et devez faire des tours de piste au moyen de gros engins sur terre battue et dans la poussière. Le Rally Cross, quant à lui, vous met au volant d’une voiture de rallye sur un circuit fermé, en huit. Les 3 meilleurs de la première course affrontent les 3 meilleurs de la suivante, sur 4 et 6 tours. Vous devrez faire vos tours le plus rapidement possible en effectuant aussi un tour joker : un petit passage prolongé que chaque candidat est obligé de traverser une fois. Cela vous fera perdre du temps, donc à vous de choisir le bon moment pour le prendre.

Et pour clore la valse des modes, on citera aussi l’Historic Rally, qui vous fera revivre de vieux rallyes : Puissance pré- année 80 avec de « vieux » coucous au travers du Rally Traction ou encore du Rally Intercontinental. Bref beaucoup de nouveautés du côté du mode carrière.

Gestion de votre voiture, mais de votre écurie aussi!

« Un grand choix de voiture et un aspect simu qui fait plaisir à voir »

Niveau gestion, en plus de s’intéresser à tout l’aspect mécanique de votre voiture, vous disposerez aussi d’une écurie dans laquelle il faudra mettre de l’argent sous forme de « crédits », la monnaie du jeu qui se gagne en remportant des courses ou grâce aux sponsors. Vous pourrez ainsi recruter de meilleurs assistants et ingénieurs, obtenir plus de confort pour ces derniers, créer un meilleur coin de Recherche & Développement pour vous procurer de meilleures pièces, récupérer de meilleures prix dans les petites annonces quand vous souhaitez acheter une voiture, etc… Les crédits vous offrent même la possibilité de laver votre voiture pour plaire aux sponsors et gagner plus facilement leur confiance, c’est dire le niveau des possibilités et des détails.

Une durée de vie énorme s’annonce donc, et si vous n’en avez pas assez du mode carrière, vous pourrez vous frotter au mode compétition dans lequel vous affronterez d’autres joueurs dans des événements communautaires ou encore en mode libre, lequel vous permettra de créer votre propre championnat. Vous pourrez aussi passer du temps à l’académie Dirt et ses tutos pour apprendre à mieux maîtriser votre véhicule, ou enfin faire un saut en mode Virée avec son Contre-la-montre et son mode destruction vous demandant, sur un tracé chronométré, de détruire des petits panneaux jaunes le plus rapidement possible pour décrocher des médailles de bronze, d’argent ou d’or.

Une réalisation qui suscite polémique

« Visuellement, si les voitures sont bien modélisées, les décors sont moins convaincants »

Sur le plan visuel, certains se plaindront forcément de graphismes un peu en deçà de la concurrence sur les décors. Alors honnêtement, en plein jeu, vous serez rarement à regarder le paysage en entier et percevoir le manque de finition de tel ou tel arbre, car le soft en mode simu est totalement pointu que vous devrez rester concentré sur la route et les infos de votre co-pilote pour espérer vous en sortir sans trop de casse. Et puis niveau modélisation, les voitures sont très bien réalisées et jouissent d’un bon souci du détail, les tracés offrent des textures propres et les effets climatiques comme le brouillard sont finement reproduits et influent vraiment sur votre façon de conduire. D’ailleurs, sur le plan des sensations, on ressent presque le changement de masse de la voiture quand on tourne, l’effet de vitesse à la première personne est saisissant et le plaisir de la conduite est quasi parfait. Bref, ici on roule « pour de vrai » et si vous voulez moins de sensations mais une réalisation photo-réaliste, allez plutôt voir du côté de Forza.

En ce qui concerne la bande-son, le titre nous offre des musiques récentes envoyant du lourd malgré une tracklist pas assez fournie qui vous fera retomber un peu trop vite sur les mêmes chansons à force de jouer. Les bruits de moteurs et les sons environnementaux, quant à eux, nous montrent le travail très minutieux des développeurs pour rendre le plus réaliste possible l’expérience de rallye qu’est DiRT 4.

La simu ultime ?

Si on pourra lui reprocher son manque de finition graphique par rapport aux ténors du genre, DiRT 4 s’avère néanmoins être un excellent crû qui va dans le bon sens en proposant deux styles de conduites radicalement opposés pour plaire à tous les publics. Les fans d’arcade prendront beaucoup de plaisir à exploser les chronos sans prise de tête tandis que les adeptes de simus retrouveront d’incroyables sensations et un côté gestion mécanique très poussé au travers d’une pléthore de modes de jeu et d’épreuves. Bref, un titre que l’on vous conseille amplement quel que soit votre type de conduite!

La bande-annonce

Réalisation: 15/20

Les menus sont clairs, les effets de vitesses convaincants, la modélisation des voitures et du public détaillée, bref le boulot est fait. Après, on pourra toujours pinailler sur une qualité de décors en berne, mais en pleine course, vous ferez rarement attention à ce dernier tant le titre est demandeur.

Gameplay/Scénario: 17/20

DiRT 4 Propose beaucoup plus de choses à faire que les anciens opus: du Rallye, du circuit avec des camions, des Power Cars, des courses 80’s et j’en passe, sans parler du mode multijoueur conséquent et des nombreux défis qui vous attendent, le tout au travers de deux types de gameplay bien distincts qui offrent d’excellentes sensations et un aspect gestion poussé comme on les aime.

Bande-Son: 16/20

Même si les chansons en menu sont très bonnes et propose des titres comme Joker And the Thief de WoldMother, Vowels par Capital Cities, ou encore The Struts, la tracklist tourne rapidement en rond. Les bruits de moteurs, par contre, sont d’une redoutable efficacité, tout comme les bruitages environnementaux au rendu incroyable.

Durée de vie: 17/20

Le mode carrière vous demandera déjà entre dix à vingt heures pour être bouclé. Ajoutez à cela tous les autres modes proposés et le multijoueur offrant un renouvellement constant des épreuves communautaires, et vous en aurez pour facilement une cinquantaine d’heures, au bas mot!

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Codemasters nous offre, avec DiRT 4, une simulation de très bonne qualité qui permet à tous de s’y essayer grâce à deux options de conduite paramétrables d’entrée de jeu: arcade ou simu. Une expérience de rallye grisante aux sensations réalistes, qui pêche uniquement par une réalisation graphique en deçà de la féroce concurrence du genre, mais se rattrape par une pléthore de modes de jeux et une Carrière riche et variée, sans parler d’un aspect gestion d’écurie vraiment poussé. Un retour gagnant !  



About the Author

Arkamis
J'ai appris à connaître les jeux vidéo très tôt, grâce a mes frères, avec la NES, la Master System, et j'en passe. J'y ai découvert un univers de rêve qui, 15 ans plus tard, me réserve toujours autant de surprises et de plaisir, que ce soit rétro ou current gen