Review
Journal de bord – entrée 1
Aujourd’hui, j’ai été embauchée par la société Cosmic Engineers avec l’aide de Draknek pour devenir la conductrice du Cosmic Express, ce fabuleux train qui va de constellation en constellation et transporte nos fiers habitants des différents systèmes jusqu’à leur demeure. Je n’avais cependant pas prévu de devoir poser moi-même les rails de l’engin, mais après tout… pourquoi pas !
Ce que je n’avais pas envisagé, par contre, c’est que mon train ne puisse prendre qu’un passager à la fois, que les rails ne peuvent se croiser ni repasser sur d’autres et j’en passe ! Bref, je sens qu’il va falloir se creuser un peu la tête pour ramener tout le monde à bon port mais tout est plutôt bien indiqué ! Je sais que notre ami tentaculaire orange va dans son habitation orange et que le petit violet va quant à lui dans sa demeure violette. Facile ! Mon entrée et ma sortie sont déjà définies, je n’ai plus qu’a poser mes rails en maintenant une touche appuyée. J’adore ce nouveau job !
Journal de bord – entre 64
Les petits dômes environnementaux sont charmants, je comprends que ce soit là dedans que tous ces extra-terrestes aient décidé d’emménager. Les couleurs sont bien souvent chaudes, dans les tons pastels, c’est tout doux et très mignon ! Ce qui m’aide beaucoup dans mon boulot, c’est la facilité avec laquelle on peut placer et déplacer nos rails. Heureusement quelque part car j’ai le sentiment d’être Pénélope et que je passe ma vie à faire et défaire encore et encore. Tout se déroule avec beaucoup de fluidité et je ne rencontre aucun problème en cours d’exécution. Un bon point.
Par contre, j’ai l’impression d’y laisser ma santé mentale : plus j’avance dans les constellations et plus ces foutus extra-terrestres ont décidé de se mettre dans des endroits que les conceptions mentales les plus tordues n’auraient pas envisagés ! Et quand je pensais avoir compris le truc, voilà qu’une nouvelle espèce débarque dans le quartier : un genre de slime qui en fout partout quand il monte dans mon wagon, et les autres refusent de monter après lui ! Il peut pas investir dans des bottes, non ?
Journal de bord – entrée 178
Je ne sais plus qui je suis ni où je suis. Je rêve de ces rails démoniaques la nuit, ils me hantent ! Et ces extra-terrestres qui se croient malins mais pas foutus de se décider à rentrer chez eux à pieds ! En plus maintenant grande nouveauté, certains n’ont pas de maison attitrée ! Il faut anticiper qui je dois mettre où. Du coup, quand la société s’est décidée à me donner un wagon pouvant accueillir plus de monde j’ai cru que ça allait m’aider, mais nooooooooon ! Il faut maintenant réfléchir à qui je prends et à quel moment. Maman m’avait dit de me méfier de l’intitulé de ce poste, que ça avait l’air trop facile… Elle avait raison.
Je dois tout de même reconnaître que les Cosmics Engineers ont fait fort, parce que j’ai beau m’arracher les cheveux, avoir perdu le sommeil, avoir rongé tous mes ongles… j’y retourne toujours parce que j’adore mon métier ! Je me mets une petite bande-son détente pour contraster avec l’enfer que je fais vivre à mes connexions neuronales… et puis il faut bien avouer que les divers bruits que font ces bestioles quand elles montent et descendent de mon train sont absolument adorables. Qui aime bien châtie bien, paraît ! Et bien le Cosmic Express doit m’adorer… et je dois être masochiste parce que je l’adore tout autant. Mais sérieusement, ils auraient pu mettre dans mon contrat que j’allais devoir traverser des trous noirs tout en anticipant le sens de la marche du train, je viens de mouiller ce journal avec mes larmes, mais j’y retourne, ils m’attendent pour rentrer chez eux…
La Bande-Annonce