Review

En septembre dernier, QubicGames avait proposé une bonne dose d’adrénaline aux possesseurs de 3DS sous la forme d’AiRace Speed, petit concentré de fun instantané et de vitesse. Avec AiRace Xeno, le studio polonais nous offre un nouvel épisode qui a des allures de simple expansion pack. Est-ce forcément un mal ?

Y’en a un peu plus, j’vous le mets quand même ?

Si vous naviguerez principalement dans des tunnels, certains environnement se montrent plus ouverts

Dès la séquence d’introduction et le menu, identiques au volet précédent, on comprend immédiatement la mentalité qui a animé QubicGames : proposer du contenu supplémentaire aux joueurs ayant apprécié AiRace Speed et capter les nouveaux venus dans l’espoir qu’ils adhèrent suffisamment au jeu pour rattraper l’épisode précédent après coup.

Concrètement, AiRace Xeno propose un contenu réduit de moitié comparé à son grand frère (9 circuits et 3 vaisseaux contre 18 et 5 auparavant), réduction qui s’est également appliquée au prix demandé. On est donc plutôt face à un pack de niveaux stand alone qu’à un nouveau jeu à proprement parler. Mais que vaut ce nouveau contenu, concrètement ?

Dans l’espace, personne ne vous entendra vous crasher

Le gameplay d'AiRace Speed est ici repris à l'identique

Pour les retardataires ayant raté notre test d’AiRace Speed (honte sur vous !), reprécisons vite fait le concept : vous contrôlez un vaisseau futuriste inarrêtable lancé à une vitesse folle dans des circuits prenant souvent la forme de tunnels truffés d’obstacles et proposant régulièrement plusieurs embranchements. À vous de contrôler la direction de l’engin, soit au stick, soit à la croix directionnelle, soit au stylet ; on conseillera d’ailleurs la première méthode, la plus précise de toutes, aidé également par les gâchettes permettant de pencher son véhicule vers la gauche ou la droite pour mieux négocier les virages. N’oublions évidemment pas le turbo, à la capacité illimitée mais qui sera à gérer intelligemment pour ne pas foncer droit dans le mur (ce qui arrivera tout de même un nombre incalculable de fois, ne vous leurrez pas). Notons tout de même un infime changement par rapport au volet précédent : désormais, le fait de ratisser les murs videra beaucoup moins vite votre barre d’énergie qu’auparavant, ce qui permet de varier quelque peu la façon d’aborder les circuits.

Suivant une logique de scoring pur, le temps est ici votre unique adversaire, le but étant de décrocher une médaille d’argent, de bronze ou d’or en fonction de votre performance, médailles servant ensuite à débloquer les circuits suivants. Et si vous aurez très vite accès aux six premiers circuits, l’accès aux trois suivants se fera à l’unique condition de décrocher des médailles d’or demandant de sacrés réflexes et une bonne dose de par cœur. Plus que jamais, le jeu est principalement destiné aux férus de high scores, prêts à connaître un circuit sur le bout des doigts pour pouvoir briller dans les classements en ligne, où on pourra comparer ses temps à ceux de ses amis et des joueurs du monde entier.

Fluide spatial

Les environnements se détachent du côté industriel de l'épisode précédent

Le soft conserve le moteur graphique de son aîné et propose donc une fois encore une excellente sensation de vitesse, de la bonne 3D stéréoscopique (qu’on conseillera cependant d’activer avec une grande modération, pour le coup) et une fluidité exemplaire. Et si les vaisseaux inédits n’offrent rien de vraiment novateur, les environnements optent cette  fois pour un côté plus organique, à l’opposé du côté industriel prédominant d’AiRace Speed, donnant parfois l’impression d’évoluer au sein de décors envahis par une présence extraterrestre marquant son territoire, le terme Xeno n’ayant visiblement pas été choisi sans une petite pensée pour une certaine saga cinématographique.

Au niveau du son, si les effets sonores sont identiques à l’opus précédent, on opte cette fois-ci pour une bande-son axée dubstep (et oui, certains persistent) qu’on n’aura certainement aucune envie de réécouter une fois la console éteinte mais qui a le mérite d’accompagner efficacement ces courses contre la montre survoltées. C’est déjà ça.

Un add-on qu’on adore ?

Avec son contenu limité mais honnête compte tenu du faible prix (2,49 euros) et sa réutilisation totale du gameplay d’AiRace Speed, ce volet est à conseiller aux fans de ce dernier qui ont une féroce envie d’exploser le chrono sur de nouveaux circuits ainsi qu’aux néophytes attirés par le concept et la formule light. Attention cependant à l’indigestion pour ceux ayant retourné l’opus précédent dans tous les sens.

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Les graphismes ont beau ne pas en mettre plein la vue, ils sont compensés par une excellente impression de vitesse soutenue par un framerate ne faiblissant jamais. L’effet 3D fait également bonne figure, pour peu que vos yeux supportent le choc.

Gameplay/Scénario: 15/20

Identique à celui d’AiRace Speed, le gameplay se montre basique, simple à prendre en main mais indéniablement efficace et au fun immédiat. Précisons une fois encore que le jeu s’adresse quasi exclusivement aux amateurs de scoring, les autres ne pouvant de toute manière pas prétendre au déblocage de tous les circuits, les temps à battre se montrant bien retors.

Bande-Son: 13/20

Si les effets sonores ne bougent pas d’un poil, la bande originale revêt désormais une robe dubstep qui ne plaira pas forcément à tous mais qui fait amplement le boulot qu’on lui demande.

Durée de vie: 12/20

À tarif réduit, contenu réduit. Si les 6 premiers circuits se débloquent très rapidement (comptez moins d’une heure), il faudra batailler sec pour décrocher le droit de parcourir les suivants. La longévité dépendra surtout de votre passion pour le scoring et votre acharnement à monter les échelons du classement mondial en ligne.

Note Globale N-Gamz.com: 14/20

Si l’effet de surprise n’est plus au rendez-vous, AiRace Xeno utilise tout de même une formule qui reste encore suffisamment accrocheuse pour donner envie de s’acharner contre le chrono. Pour la prochaine fournée, QubicGames ferait tout de même bien de tâcher de modifier sa recette afin d’éviter un éventuel écoeurement.



About the Author

Guib
Accro (mais sainement ; et oui, amis journalistes, c’est possible) aux jeux vidéo depuis le jour où j’ai reçu ma Super Nintendo accompagnée de Super Mario All Stars à l’âge de 6 ans, je suis passionné par les jeux de plate-forme, mais pas uniquement. Peu importe le genre, je suis surtout intéressé par les titres qui ont une âme et qui dégagent une réelle personnalité. Quelques-uns de mes jeux cultes : Yoshi’s Island, Beyond Good & Evil, Ico et les jeux Rockstar (oui, ça tranche avec le reste mais ces gars-là m’ont rarement déçu). J’ai aussi une petite faiblesse moins avouable pour les jeux nanars descendus par la plupart des testeurs, mais chut. Etant fan de cinéma fantastique et écrivant depuis quelques mois des critiques de films, j’ai eu envie de me diversifier et de me lancer dans le test de jeux vidéo, et me voilà !