Review
Blizzard, la boîte à hits vidéoludiques à qui l’on doit Heartstone ou encore World of Warcraft, revient sur le devant de la scène non pas avec un énième jeu, mais au travers d’un film ! Ou plutôt devrai-je dire « LE » film tant ce Warcraft : Le Commencement est attendu par une armée de fans de la licence. Cette fois, le développeur compte, avec l’aide de Duncan Jones (Moon, Source Code) à la réalisation, vous narrer le début de toute l’histoire, le moment où humains et orcs sont entrés en guerre. Tout naturellement, vous vous dites qu’il s’agit d’une adaptation d’un jeu vidéo (et d’un roman), et qu’il faut donc forcément être adepte de la saga pour l’apprécier… et bien pas du tout, et vous auriez franchement tort de passer à côté de cette petite pépite, croyez-moi!
Des orcs envahisseurs, des humains défendant leur précieuse Azéroth… et une union contre nature!
Les Orcs n’ont plus de monde. Leur seule chance de survie consiste à traverser un portail les menant vers une contrée plus hospitalière, ouvert par leur Grand Mage, Gul’dan. Cependant, la terre qu’ils s’apprêtent à envahir n’est autre qu’Azeroth, un univers plein de vie et composé de peuples ô combien différents, prêts à s’unir pour combattre toute menace. La guerre semble inévitable. Pourtant, certains Orcs vont s’apercevoir que la magie de Gul’dan est extrêmement nocive… pour les deux camps ! Une union doit donc s’envisager afin de sauver toutes les races foulant le sol de la belle Azeroth. Le but de cette alliance ? Venir à bout de celui-là même par qui tout a commencé : le maléfique Grand Mage!
Commençons tout d’abord cette critique de film par l’aspect technique, avec les décors notamment. Et là, passez-moi l’expression mais « MERDE, C’EST TROP BEAU » ! Bon allez, je me calme pour vous expliquer à quel point les paysages sont juste hallucinants de grandeur et les villes parfaitement réalisées. Pour tout vous dire, j’ai cherché durant tout le film l’un ou l’autre défaut d’incrustation, le détail qui n’aurait pas sa place, … et je n’ai absolument rien trouvé ! Même constat pour les combats tellement dantesques et finement chorégraphiés que l’on se croit souvent en plein cœur de la mêlée, oubliant totalement qu’il s’agit d’acteurs faisant juste semblant de se battre. Magique !
Les batailles sont épiques à souhait et jouissent d’une qualité visuelle à couper le souffle!
Les personnages imaginaires ne sont pas en reste non plus, puisque leur modélisation est parfaite, avec un plumage ou des poils animaliers saisissants de réalisme, ou encore des Orcs plus vrais que nature (si tant est que l’on peut croiser un Orc irl en pleine nature…). Les effets spéciaux suivent la tendance avec des particules pyrotechniques lors des magies qui m’ont littéralement laissé béat d’admiration. En un mot comme en cent, ce Warcraft est inattaquable sur le plan visuel… au point que l’on pourrait tout bonnement croire qu’Azeroth et ses peuples existent vraiment. Bon, petit bémol s’il en fallait un : la 3D est totalement anecdotique et n’apporte rien de plus au film, hormis le fait qu’elle l’assombrisse. Bref, à voir en 2D !
On continue sur la technique avec l’aspect musical cette fois, pour vous dire que la bande-son est tout bonnement parfaite : bien rythmée et savamment choisie, elle a été composée par Ramin Djawadi, à qui l’on doit notamment celles de Game of Thrones ou encore Pacific Rim. Ce n’est donc pas rien, c’est un vrai pro aux commandes, et cela se sent, ou plutôt cela s’entend. C’est bucolique quand il le faut, immensément puissant lors des affrontements et les bruitages sont à l’avenant : éclairs, magies, cris des créatures, chocs des épées, … tout concourt à vous immerger pleinement dans cet univers heroic-fantasy, sublimé par un jeu d’acteur tout simplement incroyable, bluffant même, notamment pour les Orcs qui paraissent parfois si humains… que ça en est troublant !
Le jeu des acteurs est bluffant, avec des orcs… terriblement humains!
Vous l’aurez compris, Blizzard et Duncan Jones nous offrent donc, avec ce Warcraft : Le Commencement, un long métrage à la hauteur de la saga vidéoludique dont il est tiré, avec des décors à couper le souffle, des batailles épiques, des personnages charismatiques, de la musique sublime… le tout pour l’un des meilleurs films de 2016 à mon sens (pour l’instant), qui plus est parfaitement compréhensible pour un non-initié. La seule fausse note que j’ai pu déceler concerne finalement l’usage de cette 3D qui n’apporte rien à l’œuvre, mais il ne s’agit pas vraiment d’un point négatif en tant que tel. Un film à la limite de la perfection : beau, immersif, violent (donc pas pour tous les âges), respectueux du matériau d’origine et des fans, le tout dans un univers heroic-fantasy crédible et rythmé par une histoire passionnante. Comment ne pas courir le voir d’urgence !
La Bande-Annonce
Note Globale N-Gamz: 5/5
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